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  • Déclaration d’Ensemble ! PACA ELECTIONS REGIONALES EN PACA : UNE DIVISION CONSTERNANTE A GAUCHE D'AUTRES PRATIQUES POLITIQUES SONT POSSIBLES ET NECESSAIRES

    Après des mois d’avancées vers un large rassemblement pour une alternative sociale, écologique et démocratique en PACA autour de l’appel « Il est temps », force est de constater que la division a prévalu sur la volonté d’union dans la gauche régionale. Alors que tout devait être fait pour battre la droite et une extrême droite particulièrement menaçante dans notre région, une exclusive inacceptable à l’encontre de la France Insoumise a été prononcée par la majorité droitière d'EELV et acceptée au final par le PS, le PCF et les autres formations politiques de gauche qui se retrouvent aujourd’hui dans la liste conduite par Jean-Laurent Felizia. En faisant ce choix diviseur, ces formations politiques ont délibérément tourné le dos à la démarche innovante initiée autour de l’appel « Il est temps » qui avait réussi à associer sur un pied d’égalité forces de gauche et citoyen.ne.s engagé.e.s dans la construction d’un projet régional fondé sur l’intérêt général et le bien commun, l'impératif écologique, l’exigence de démocratie, les solidarités, et porté par une liste représentative de la multiplicité de ces combats. Ils ont laissé sans ménagement sur le bord de la route la plupart des citoyen.ne.s engagé.e.s ou qui souhaitaient s’engager dans cette démarche. Et l’espérance d’une nouvelle dynamique unitaire à gauche à l’occasion de cette élection régionale est aujourd’hui déçue. Les militant.e.s d’Ensemble ! en PACA, qui ont fait tout leur possible pour que cette espérance se concrétise dans un rassemblement de toute la gauche sociale et écologique allant jusqu’aux régionalistes, déplorent profondément cette situation et ne seront en conséquence présent.e.s sur aucune liste. Ils et elles continueront à agir avec détermination pour l’indispensable renouveau populaire et citoyen de la gauche. Dans les luttes à mener sur tous les terrains et dans les échéances électorales à venir. Avec tous les partenaires politiques et citoyens qui le souhaitent.Si la déception autour de nous est réelle et compréhensible, nous sommes convaincus que le travail de réflexion et d'élaboration collective entrepris dans le cadre du rassemblement « Il est temps » n'aura pas été vain et que cette exigence de démarche citoyenne dans les processus électoraux est porteuse d'avenir, bien au-delà de ce scrutin régional. Il est temps de sortir par le haut des ornières de la division et des pratiques politiciennes d’un autre âge.

    28 mai 2021

  • [départementales 05] La clef citoyenne des Hautes Alpes

    Un grand moment : après une gestation de 8 mois, les citoyen.es d’HAUTES-ALPES SOLIDAIRES, ÉCOLOGIQUES et CITOYENNES (HASEC) sont sorti.es au grand jour. Devant l’entrée du Conseil Départemental, une très grande partie des candidat.es a tenu sa première conférence de presse au grand air filtré par des masques de saisons.

    Le virus du Covid ne passera par eux, par contre celui de la citoyenneté et de la créativité politique est leur marque de fabrique.

    Après huit mois de travail en visio, de débats en visio, le grand air leur sied bien pour développer leur projet politique. D’abord, cette construction inédite faite par des citoyen.es de gauche, mais à 80 % sans appartenance à un mouvement ou parti politique. Ensuite, ce travail vise le département comme un tout et non une juxtaposition de cantons. Le projet, présenté sur le site https://collectifcitoyen05.fr/, éclaire l’ensemble des compétences du Conseil du Département. Il fait subir une cure de rajeunissement à celui-ci par ses propositions à la fois d’applications immédiates et tournées vers l’avenir. Un programme ambitieux : « Il répond à l’urgence sociale. Il prépare la transition écologique. Il engage la transformation démocratique ». Impossible de résumer les 49 pages du projet en quelques formules. Ce qu’il faut admirer c’est l’ampleur du travail accompli, la cohérence des propositions, leur visée émancipatrice à tout les niveaux de l’intervention politique. Solidement ancré dans le sol, ouvert à toutes et tous, ce projet manifeste, une fois de plus, la supériorité de l’intelligence collective citoyenne sur les approches technocratiques ou bureaucratiques.

    Certes toutes et tous les candidats ne purent pas prendre la parole, pour une présence dans 9 cantons il faut 36 personnes ! Aussi, nous contenterons nous de souligner la prédominance des candidates lors de la présentation : 7 candidates prirent la parole pour 4 candidats ! La révolution féministe n’est plus seulement en marche, elle est une réalité, manifeste, incontournable. Elles ne sont plus là comme simple faire valoir de leurs « collègues » masculins mais comme occupant leur place dans toutes les dimensions du travail politique, organisatrice, penseuse, oratrice, etc.. Avec la révolution citoyenne la révolution féministe s’amplifie pour le plus grand bonheur de toutes et tous. L’efficacité d’HASEC tient à cette combinaison d’efforts entrepris dans le respect mutuel entre des personnes de genre, d’âge, d’origine et de parcours divers, cela était manifeste lors de cette conférence de presse inhabituelle dans sa forme. D’ailleurs la photo rend bien compte à la fois du sérieux et de la joie de cette folle aventure qu’est la constitution et le parcours atypique d’HASEC. Elle rend aussi manifeste l’absence de « leader », soulignant ainsi la dimension collective et  démocratique de cette expérience. Pour une fois, projet politique et fonctionnement démocratique  coïncident. Il faut s’en réjouir.

    Jean-Paul Leroux

        23 mai 20121

  • [Briançon] Territoires et savoirs partagés

    A cause de l’arrivée importante de personnes migrantes en 2015, le briançonnais a vu se développer nombre d’associations, de lieux, de refuges pour essayer d’organiser un accueil digne. Les acteurs de la solidarité, les procès retentissants, les maraudes à la frontière, la venue des « identitaires », firent entrer ce territoire de tourisme et de vacances, dans une militarisation accrue des contrôles à la frontière. Une lutte bruyante ou silencieuse se déroule, sans fin, entre la Paf qui veut refouler, et les solidaires qui surtout ne veulent pas de morts en montagne comme malheureusement cela s’est déjà produit. L’État français a ainsi déclaré être en lutte contre une grande partie du monde, les migrant.es, venant d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient, d’Amérique du Sud et contre sa propre population, les accueillant.es qui appliquent les textes internationaux, à commencer par la déclaration des Droits de l’homme de 1948 en son article 13. Au fond, l’État se fait la guerre à lui-même, signe manifeste qu’il ne peut pas la gagner ! Car les migrant.es continuent à passer la frontière, sans fin, comme ils l’ont toujours fait.

    Les médias ne sont pas en reste, journaux nationaux, télévisions françaises et internationale, le briançonnais est devenu un territoire décrit, visionné, épié, commenté. Les autochtones ont été promu.es au rang de stars évanescentes des journaux télévisés. Et les migrant.es continuent à passer la frontière, loin des projecteurs,…

    Aussi devant un phénomène d’une telle ampleur qui touche non seulement le briançonnais mais les Alpes-Maritimes et la frontière espagnole, Calais et la Savoie. Des laboratoires de recherche ont décidé de venir voir, enquêter, comprendre, aider avec des programmes de recherche-action, tout cela pendant que les migrant.es continuent à passer la frontière…

    Au fil du temps, les acteurs et actrices de terrain, fin.es stratèges, pensèrent que pour leurs plaidoyers  de défense et d’illustration de la fraternité, les universitaires étaient des allié.es. Prendre du recul, penser son action au travers de leurs regards informés, documenter les violences de la police, la militarisation de la montagne, cela évoque un passage du discours de Périclès aux athéniens: « nous ne sommes pas de ceux qui pensent que les paroles nuisent à l’action. Nous estimons plutôt qu’il est dangereux de passer aux actes, avant que la discussion nous ait éclairé sur ce qu’il y a à faire. » Cette leçon les briançonnais.es la font leur, ils se découvrent « athénien.nes », et là est la raison profonde, vitale de ces rencontres entre chercheurs, chercheuses et les accueillant.es. Les doutes qu’expriment régulièrement les un.es et les autres, sur la nécessité et les bienfaits des actions ou des recherches, cette rencontre, où l’on se voit dans le regard d’autrui et des migrant.es participant.es, les balaie. Ces rencontres sont cathartiques et cela est bien car pendant ce temps les migrant.es continuent à passer la frontière,…

    Trois jours d’échange, de mise en perspective, de présentation des actions et des territoires qui s’étendent jusqu’à Gap où de nombreux MNA (Mineurs Non Accompagnés) sont présents, furent trop courts pour tout se dire, pour se comprendre, s’entendre et envisager l’avenir. Trois jours de vidéo, de discussions, de débats, tout cela est insuffisant, il est convenu de reconduire cette expérience. En écoutant les un.es les autres, je pensais, « supposons qu’une personne extérieure, ne sachant pas qui est acteur ou chercheurs, soit ici, pourrait-elle deviner en entendant les différentes interventions dans quel groupe se situe l’intervenant.e ? » Au fil de ces 6 années d’échanges et de travail, la compréhension des positions de chacun.e, est telle qu’il s’est créé des êtres doubles, acteur/chercheur, chercheur/acteur, migrant/chercheur, migrant/acteur. On comprend alors profondément pourquoi ces rencontres sont si importantes. Et cela parce que les migrant.es continuent à passer la frontières,..

    « Territoires et savoirs partagés », certes mais aussi comme l’a dit une participante « passeurs de savoirs et de territoires » car les migrant.es…

    Jean-Paul Leroux

        20 mai 2021

  • Pour que vive la Sécurité Sociale !

     
    Convergence des Services Publics
     
     
     
    avec
    Michel Etiévent, historien,
    Pierre Caillaud-Croizat, petit-fils d’Ambroise Croizat,
     
    et des représentant·e·s de la
     
    CGT, Solidaires, la FSU,
    Alternative mutualiste,
    la Convergence des services publics,
    la Coordination des hôpitaux et maternités de proximité,
    la Coordination nationale des lieux de culture occupés.
     
    animée par Stéphane Guérard, l’Humanité
     
     
    Pour que vive la Sécurité Sociale !
    Plus que jamais !
     
    Réunis, à Saint-Étienne, à l’occasion du 75ème anniversaire de l’ordonnance du 4 octobre 1945 créant la Sécurité Sociale, nous lancions un appel (*) pour défendre et reconquérir la Sécurité Sociale, notre bien commun. Nous décidions aussi d’ouvrir le chantier de son développement pour un nouveau progrès de société. Malgré les conditions difficiles imposées par la crise sanitaire de nombreuses réunions d’échanges et d'éducation populaire se sont tenues par nos propres organisations ou en commun dans le cadre de la Convergence nationale des services publics. Des initiatives symboliques comme nommer des rues « Ambroise Croizat », ou pétitionner pour son entrée au Panthéon ont été initiées.
     
    Ces dernières semaines, alors que la campagne de vaccination reste toujours à la traîne, de nombreuses initiatives ont eut lieu pour faire du vaccin un bien public mondial,pour créer un pôle public du médicament et prendre la main sur le brevet et sa production : initiative citoyenne européenne « Pas de profit sur la pandémie », pétition « Stop Brevet Réquisition », …
     
    Il y a urgence aujourd’hui à se mobiliser pour sauver notre sécurité sociale mise en péril par les réformes libérales successives. La menace de laisser à la charge de la Sécurité Sociale les milliards de dettes contractées durant cette crise sanitaire n’est pas acceptable.
     
    Nous devons créer les conditions d’un débat public et de mobilisation de nos concitoyens pour revendiquer une véritable sécurité sociale du 21ème siècle pour toutes et tous.
     
    Nous avons toutes et tous droit à la sécurité pour notre santé, notre logement, notre famille, nos retraites. La Sécurité Sociale a, avant tout, été pensée comme une protection socialisée, une « assurance » collective contre les aléas de la vie. Elle n’est ni un simple filet de sécurité pour les plus modestes ni un saucissonnage de différents risques individuels sur le modèle des assurances privées.
    Nous devons continuer à réfléchir collectivement pour une Sécurité Sociale intégrant le remboursement à 100 % des soins et de la prévention ainsi qu’à l’incorporation de la 5ème branche au sein de l’assurance-maladie.
     
    La Sécurité sociale doit devenir une protection solidaire de haut niveau pour toutes et tous de la naissance à la mort.
     
    Avec les services publics elle doit répondre aux besoins de notre siècle. Convergeons pour l’étendre, la renforcer, la réorienter sur ses principes fondateurs : unicité, universalité, solidarité et démocratie.
    La Sécurité Sociale appartient aux salariés et doit donc dépendre d’eux comme cela fut le cas à sa création. Les élections aux caisses instituées le 24 avril 1947 doivent être remises à l’ordre du jour. Mais pour que le rôle des administrateurs élus ne se résume pas à gérer une pénurie organisée par le gouvernement, simultanément la pérennité des ressources doit être garantie en les faisant reposer de façon prépondérante sur les cotisations. D’autre part de nouveaux financements doivent être débattus.
    Tout nous invite à trouver les ressorts d’une nouvelle dynamique convergente.
    A l’occasion des 75 ans de la loi portant généralisation du « régime général » de la Sécurité Sociale, faisons du 22 mai une journée d’actions pour exiger le renforcement, le développement et la démocratisation de la Sécurité sociale.
    La Sécurité Sociale est notre bien commun.