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Le 22 mai
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Communiqué d'E!05
Le 70ème anniversaire de la proclamation de l’État d'Israël et les Palestiniens
Israël célèbre le 70ème anniversaire de sa création par des crimes de guerre sans précédent depuis la dernière guerre faite à la prison à ciel ouvert que constitue Gaza. Plus de 55 palestiniens désarmés ont été froidement assassinés par l'armée la plus puissante du Moyen-Orient. Israël pense que pour exister il faut que les palestiniens meurent ! Cet anniversaire, une fois de plus, est l'enterrement du peuple palestinien. Que des crimes de cette ampleur se déroule au moment de festivités à Jérusalem, cette juxtaposition d'événements ne fait que mettre à jour ce que l'on veut oublier. Les israéliens n'existent que dans le déni de l'existence des palestiniens, l’État d'Israël ne veut en aucun cas de l'existence d'un État Palestinien. Il ne veut ni deux états ni d'un état fédéral. Il veut exister comme seule entité politique sur le territoire de la Palestine qui est grand comme la région PACA et qui comprend autant d'israéliens que de palestiniens. Les israéliens veulent-ils réduire les palestiniens au rang de sous-citoyens, de sous-hommes ? Israël est ainsi en contradiction avec les résolutions de l'ONU qui donnent une existence de droit à un État palestinien. Pour se maintenir en dehors des règles onusiennes, il a besoin d'alimenter la tension même si pour cela il utilise un usage totalement disproportionné de la force armée et qu'il terrorise et tue les palestiniens.
Les festivités de cet anniversaire sont tâchées du sang palestinien. Elles sont le déshonneur des israéliens. La France doit participer à établir les palestiniens dans leur droit en reconnaissant l'existence de l’État de Palestine.
Ensemble!05 – Pour une Alternative citoyenne à Gauche – P.A.C.G.
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Communiqué d'Ensemble!05 – P.A.C.G.
Mourir noyée dans les Hautes-Alpes !
Nous soutenons sans réserve les analyses et les positions de l'association "Tous Migrants" (cf : le document ci joint). Elles constituent un terrible réquisitoire contre la politique menée par Macron et Collomb à l'égard des personnes en marche pour leur survie. Matthew Blessing, jeune nigériane de 20 ans est morte noyée dans la Clarée, affluent de la Durance. Le travail incessant de l'association "Tous Migrants" de Briançon, des "maraudeurs" qui ont cet hiver travaillé à éviter le pire au Col de l’Échelle et au Col de Montgenèvre, des bénévoles gapençais qui organisent l'accueil, des 3 de Briançon qui doivent le 31 mai répondre du délit de solidarité, ce travail est questionné par cet événement. A quoi cela sert-il si nous ne pouvons éviter la mort ? Dans quel pays vivons-nous si cette noyade est due à l'attitude des forces de l'ordre ?
Le procureur porte une lourde responsabilité. Il n'a rien fait lorsque une bande organisée dénommée « générations identitaires » est venue non seulement parader mais agir comme supplétif des forces de l'ordre. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb a parlé d'agitation mais n'a pas donné les instructions pour rétablir l’État de droit au Col de l’Échelle. Le procureur a accepté que les migrant.es intercepté.es soient remis.es aux forces de police. Tous ces faits sont connus des migrant.es et augmentent leur anxiété lors du trajet Bardonecchia-Briançon, d'où, sans doute, la fuite désespérée de Matthew Blessing pour échapper aux forces de l'ordre.
Le ministère de la justice a rappelé les possibilités légales de poursuite de la bande organisée « Générations identitaires », le 9 mai 2018, une fois le vote acquis de la loi Collomb en première lecture à l'Assemblée Nationale. N'est-ce pas une coïncidence étonnante ? Le procureur de Gap n'a toujours pas fait savoir où il en est avec cette poursuite et refuse de communiquer sur la mort de Matthew Blessing. Par contre sa promptitude à poursuivre, accuser et refuser la mise en liberté provisoire des « 3 de Briançon » a été très remarquée. Nous nous interrogeons sur ces attitudes différentes : clémence pour les agissements d'un groupuscule nationaliste, à charge pour les 3 jeunes manifestants pour les droits de l'homme et du citoyen. Dans ce contexte délétère le procès du 31 mai signifie, d'ores et déjà, un procès de la liberté contre l'asservissement.
Nous réclamons toute la lumière sur les circonstances de la mort de Matthew Blessing.
Nous réclamons la liberté sans sanction d'aucune sorte pour les « 3 de Briançon ».
Nous dénonçons la loi liberticide et anti-fraternelle, dite « asile-immigration ».
Nous demandons la suppression immédiate du délit de « solidarité ».
La solidarité n'est pas un délit. Elle est la vie même.
Ensemble ! 05 – Pour une Alternative Citoyenne à Gauche – P.A.C.G.
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Lundi 7 mai, aux alentours de 5h du matin, un groupe composé de trois personnes étrangères, dont deux
hommes et une jeune femme, marchaient en suivant la nationale 94 en direction de Briançon. La jeune femme
marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes et était souvent aidée par les deux jeunes hommes. À la
hauteur du hameau de La Vachette, 5 policiers dissimulés dans les fourrés ont surgis brusquement sur la route
nationale en allumant des torches électriques et en criant « police, police ». Les 3 personnes étrangères se sont
alors enfuies à travers champ en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers.
L’un des deux hommes est interpellé vers l’Eglise. Les policiers sillonnent ensuite le village pendant plusieurs
heures. La jeune femme ne donne plus aucune nouvelle d’elle depuis ce jour. En toutes hypothèses, les 5
policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. Mercredi 9 mai, le corps
d'une jeune femme est retrouvée dans la Durance une dizaine de kilomètres plus en aval.
La jeune femme disparue depuis lundi 7 mai s’appelle Mathew BLESSING. Elle est âgée de 21 ans et de
nationalité nigériane.
Les informations que nous avons recueillies font ressortir plusieurs éléments précis et circonstanciés qui
pourraient relever des infractions suivantes :
➢ Mise en danger délibéré de la vie d’autrui par le manquement à une obligation particulière de sécurité ou de
prudence, en l’espèce en organisant de nuit une poursuite à l’encontre de personnes de nationalités
étrangères dans une zone dangereuse. Faits prévus et réprimés par l’article 223-1 du Code Pénal.
➢ Homicide involontaire par imprudence, négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, en
l’espèce en ayant conscience du danger de mort encouru par une chute dans la rivière, faits prévus et
réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
➢ Violence volontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner, faits prévus et réprimés par l’article
221-6 du Code Pénal.
➢ Non-assistance à personne en danger, en l’espèce en ayant omis de signaler aux services de secours la
disparition d’une personne dans un environnement dangereux, faits prévus et réprimés par l’article 223-6 du
Code Pénal.
➢ Discrimination d’une personne en raison de son physique ou de son apparence, faits prévus et réprimés par
l’article 225-1 du Code Pénal.
Les manquements aux obligations de sécurité et de prudence précédemment invoqués se déduisent des
obligations propres des fonctionnaires de police résultant, notamment, du Code de Déontologie de la Police
Nationale.
Aux termes de l’article R. 434-10 du Code de déontologie de la police et de la gendarmerie Nationale, codifié
dans la partie réglementaire du Code de Sécurité Intérieure :
« Le policier ou le gendarme fait, dans l'exercice de ses fonctions, preuve de discernement.
Il tient compte en toutes circonstances de la nature des risques et menaces de chaque situation à laquelle il est
confronté et des délais qu’il a pour agir, pour choisir la meilleure réponse légale à lui apporter ».
L’article R.434-19 du même code dispose également que :
« Lorsque les circonstances le requièrent, le policier ou le gendarme, même lorsqu’il n’est pas en service,
intervient de sa propre initiative, avec les moyens dont il dispose, notamment pour porter assistance aux
personnes en danger ».
Un signalement auprès du Procureur de la République, reprenant tous ces éléments, vint d’être déposé au nom
de notre association par l’intermédiaire de nos avocats, afin que la justice fasse toute la lumière sur les
circonstances ayant abouties à ce drame.
Notre Mouvement citoyen ne cesse de dénoncer, notamment dans nos communiqués et alertes, les pratiques
policières reposant sur des guets-apens et des courses poursuites. Ces pratiques révoltantes, désavouées par
nombre de policiers et gendarmes eux-mêmes, ont déjà occasionné plusieurs accidents parfois très graves, à
l’exemple de celui survenu dans la nuit du 18 au 19 aout dernier.
Pratiquement toutes les nuits, des accidents sont évités de justesse au prix de souffrances nouvelles et parfois
de blessures. Les dangers sont aggravés depuis ces dernières semaines par la débâcle, le renforcement de la
présence policière et la présence active des « identitaires » qui collaborent avec la Police pour traquer les
personnes migrantes en pleine montagne, sur les chemins et les routes.
Rappelons que le village de La Vachette est traversée par la Durance qui, en cette période de l’année, connaît
un débit très important, avec une température de l’eau de quelques degrés seulement. Toute chute d’une
personne dans la rivière constitue un danger fatal.
Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en situation irrégulière, pas plus que les
mineurs isolés.
Rappelons que le fait pour une personne étrangère d’être en situation irrégulière ne constitue pas un délit.
Nous refusons que la Côte d’Azur, le littoral calaisien, le canal de la Villette et aujourd’hui nos montagnes,
constituent pour les migrants un nouvel obstacle mortel après l’enfer libyen, le cimetière Méditerranéen, et tous
ces murs de la honte qui s’érigent de par le monde.
Nous exigeons l’interdiction des pratiques policières de guets-apens et de chasses à l’homme, ainsi que leurs
avatars actuellement mis en oeuvre par le groupuscule suprémaciste Génération Identitaire.
Nous exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit et le plein respect des personnes étrangères qui frappent à
notre porte et de leurs droits.
Nous exigeons le respect par tous de notre devise « liberté, égalité, fraternité », à commencer par les
représentants de l’Etat et les forces de l’ordre.
Briançon, le 14 mai 2018
Contacts Presse :
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