Communiqué à la presse
DEBAT D’ORIENTATIONS BUDGETAIRES BUDGET PRIMITIF 2015
Le Centre Communal d’Action Social (CCAS) de la ville de Gap, fonctionne essentiellement avec une subvention de la ville. En 2010 cette subvention dépassait les 4,6 M€, en 2013 elle a été ramenée à 4,4 M€ et en 2014 elle a retrouvé son niveau de 2010. En 2015 le budget primitif proposé par la majorité prévoit une subvention de fonctionnement de 3,8 millions d’euros pour le CCAS soit une baisse de 650 000 €.
Si durant le dernier mandat, globalement, la fréquentation des services est en légère augmentation (accueil et plateforme info famille, espace petite enfance, enfance et loisirs, secteur seniors…) la participation financière des usagers diminue depuis 2012. En 2014, la baisse s’est encore accélérée avec une chute de l’ordre de 6%, preuve de la diminution du pouvoir d’achat.
Les dépenses de personnel reflètent le recours croissant au centre de gestion lié à une augmentation de l’absentéisme. Depuis juillet 2014, 4 postes équivalents temps pleins n’ont pas été remplacés et 4 agents techniques (entretien bâtiments et matériel) ont été affectés à la Direction des bâtiments des services techniques de la ville.
Concernant le portage des repas à domicile, il est à noter une baisse inquiétante du nombre de repas journées alors que le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans a progressé de 38% entre 1999 et 2010 à Gap. Entre 2010 et 2014 on est passé de 29 446 à 13 548 repas journée (depuis le 1er janvier 2015, une tournée/ trois a été supprimée). Cette situation dénote de la baisse du pouvoir d’achat des seniors et du manque de volonté politique de la majorité. Nous proposons la mise en place d’un tarif dégressif en fonction des ressources (c’est effectif pour la commune de Briançon depuis début 2015). Les activités seniors doivent également bénéficier d’une tarification par tranche de revenus.
Concernant les aides financières, le CCAS ne joue pas son rôle. Son budget aide financière est de 16 000 € (il est encore en diminution en 2014) contre 131 000€ en moyenne pour les villes de la même strate. Il faudrait améliorer ce budget et prévoir un accompagnement social de qualité.
Pour l’épicerie sociale, nous devons redoubler de vigilance et veiller à son développement dans une période de plus en plus difficile pour les familles précaires (en une année + 5% de demandeurs d’emplois à Gap). Il est à noter une stagnation de la fréquentation, alors que les associations de solidarité ont de plus en plus de mal à faire face à l’augmentation des besoins.
En conclusion, la politique sociale de la municipalité manque de clarté, de cohérence et de volonté politique. La création d'une direction des solidarités et de la politique de la ville, permettrait la mise en œuvre d'une synergie entre le CCAS et les centres sociaux (portail, guichet et communication, unique).
Lors des « assises de la solidarité » le groupe « Tous Capables G.A.U.C.H.E.» sera force de propositions afin que l’évolution des besoins sociaux soit mieux prise en compte.
Gap le 28 janvier 2015.