Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le désaveu de la politique d’austérité : lame de fond du premier tour des municipales

Les résultats du premier tour des élections municipales, dimanche 23 mars, méritent des analyses plus nuancées et abouties que le consensus médiatique, que nous vivons, autour du Front National (FN) et de sa promotion insupportable.

Laissées à elles-mêmes - c’est-à-dire sans réponse ou avec des réponses méprisant les souffrances sociales et économiques– les peurs se transforment en haine. Il faudra, dès demain, si le barrage à la route du FN ne permet pas d’empêcher l’entrée en nombre de leurs émules dans les maisons de la République, les démasquer avec toute la force, la ténacité et le courage que des élus de gauche doivent incarner.

Avant le deuxième tour, l’heure est au rassemblement pour battre la droite, faire échouer ici et là les manoeuvres politiciennes couleur brun-bleu pour faire chuter des maires communistes et républicains avec, ce qui était impensable il y a encore quelques temps, des teintes verte et rose. Conquérir des sièges est devenu, pour certains, une activité régulière de caniveau.

Peut-on croire un seul instant qu’en sortent indemnes la démocratie et notre humanité ?

Quelle confusion entretenue délibérément ! D’un côté, le gouvernement semble sourd à la gravité de la « préférence antisociale » et pourtant l’agite pour seule réponse au cri de souffrance monté de toutes les urnes de notre pays. Le désaveu de la politique d’austérité du gouvernement a été la lame de fond de ce premier tour.

La réponse : pas question de changer de cap ! La démobilisation à gauche est massive, l’abstention ronge les consciences et les droits civiques se précarisent autant que les droits humains. Pour le gouvernement, la compétitivité est devenue la règle de nos institutions.

Cette politique d’autisme généralisée, dans notre pays comme ailleurs en Europe – pour exemple la chape de plomb et de silence pour les 3 millions de manifestants espagnols convergeant en des marches de colère sur Madrid la semaine passée – n’est pas impossible à bousculer.

Les élections européennes qui approchent vont en être l’occasion. Mais pour l’immédiat, que sortent des urnes dimanche, des centaines de communes et des milliers d’élus, points d’appui pour mettre sur pieds d’urgence un nouvel espoir de transformation sociale et d’émancipation humaine.

Yves Rémy, directeur du CIDEFE

Les commentaires sont fermés.