Le Maire de Gap inaugure lundi 23 décembre "l'Esplanade de la Paix - Nelson Mandela".
On ne peut être que favorable et fier à ce qu'un espace public porte le nom de Nelson Mandela à Gap. On aurait certes souhaité que tous ceux qui l'honorent aujourd'hui soient des fervents acteurs de la lutte pour sa libération dans les années 80/90, mais c'est du passé.
Par contre, il est étonnant que le Maire de Gap propose de débaptiser l'Esplanade de la Paix pour lui donner le double nom d'Esplanade de la Paix - Nelson Mandela.
Ne pouvions-nous pas prendre le temps de réfléchir à un nouvel espace pour ce grand homme ?
En effet, Nelson Mandela aurait mérité un espace entièrement dédié à sa mémoire, sans devoir le partager, fusse avec la Paix. Le Combat de Mandela, au fort contenu pacifiste et non-violent, ne peut se réduire à la Paix. Et la Paix ne peut se réduire au seul souvenir de Nelson Mandela. D'où ma perplexité quand à ce choix.
On se rappelle que la proposition du Mouvement de la Paix de baptiser ce nouvel espace "Esplanade de la Paix" avait fait des remous au sein de la majorité gapençaise de l'époque. Il avait fallu toute la conviction de Mme Schreibber-Fabian, adjointe à la Culture, pour gagner le soutien du Conseil municipal. Alors co-président national du Mouvement de la Paix, le Maire de Gap Pierre Bernard-Reymond m'avais demandé d'inaugurer ce bel espace à ces côtés, avec les responsables locaux du Mouvement de la Paix et les parlementaires hauts-alpins en juin 2004. Il y avait foule !
Espérons que la décision d'aujourd'hui ne soit pas une revanche pour - à terme - faire disparaître le terme Paix du nom de l'Esplanade. Cela c'est l'avenir qui le dira. Soyons vigilant.
Pierre Villard
Mouvement de la Paix
Nos commentaires:
Le 13 décembre lors de la dernière séance du conseil municipal, le maire a rajouté en séance la délibération concernant le changement de nom de l'esplanade de la Paix.
Notre groupe a voté favorablement. Avec le recul nous considérons que le maire a une fois de plus confondu "vitesse et précipitation". En effet, il aurait été normal que les associations pacifiques soient consultées et que la procédure prévue par le règlement intérieur du conseil municipal soit respectée (remise de la délibération au moins 5 jours francs avant la séance)
JC Eyraud