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C'est parti pour une dernière semaine d'Avignon et la presse parle de l'héritage, aujourd'hui La Marseillaise :

L’héritage / Cie Le Pas de l‘Oiseau / Bourse du travail CGT / 12h45 / En famille dès 12 ans

accueil.jpgD’abord, il y a la table en formica, celle qui faisait si «moderne» dans les intérieurs ruraux des années soixante - ou cinquante. Rouge la table, comme le Joseph Barbayer, petit caillou dans les rouages du monde, éternel empêcheur de tourner en rond. Eternel ? Pas tant que ça, il a fini par passer le Joseph ! Et il a décidé, par testament, de laisser sa ferme et ses champs ... à la commune ! Peu banal, ça ! Mais la clause restrictive est que la dite commune du Villard doit «instaurer le communisme». Rien que ça. Alors le Maire, le Conseil, le village, tout ce petit monde rentre en effervescence. Ceux qui se demandent comment faire : le fils du Maire, la directrice de l’école, ceux qui se demandent pourquoi, et puis toutes celles et ceux qui y sont farouchement opposés. Sans compter les trois inséparables qui espèrent bien de juteux profits, si la commune pouvait revendre, à bon prix, dans quelques temps, quand les esprits seront calmés...
Ce joli conte, cette fable est habilement mis en espace, en jeu et en voix par Laurent Eyraud-Chaume, caméléon malicieux qui nous embarque dans cette histoire avec énergie, engagement et dérision.
Il n’en reste pas moins que les utopies ont la vie dure, et que la fête de la solidarité aura bien lieu, qu’un SEL se mettra en place, qu’il y aura même une jolie histoire d’amour raccomodé, et que le poisson arc-en-ciel viendra visiter les lieux avec ses écailles multicolores.
Une belle utilisation de la parole, une économie de moyens, une régie lumière intelligente, un texte «mine de rien» et voila un bien joli voyage en pays d’utopie, dont on sort en se disant «Chiche qu’on le change, ce monde...» A petites touches, à petits pas, tous ensemble, tous ensemble...

JL Sauzade

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