« Nouvelle démocratie » - le parti de droite - a « gagné » les élections du 17 juin en Grèce. La pression conjointe des gouvernements et dirigeants de l'Union européenne ainsi que des médias a transformé cette élection, comme en Irlande, en référendum pour ou contre l'appartenance à la zone euro et à l'Union européenne. Tous ont martelé, à l’envi, ce chantage mensonger que, du résultat de ce vote, dépendraient les financements programmés pour faire face aux crises générées par les « dettes ».
Pour autant, cette « victoire » ne règle rien. Reste à constituer une majorité pour gouverner et continuer à imposer les plans d'austérité à un peuple exténué, même en procédant à quelques aménagements sur les délais de remboursement. L'« alliance » obligée des « familles » Caramanlis (droite) et Papandréou (parti socialiste) n'y suffira pas, même si cela permettra de « rassurer les marchés » et de passer l'été.
La « victoire » de la droite, ce 17 juin, rend encore plus urgente une réelle alternative à gauche. Le pire n'est pas exclu comme le montre le maintien d'une vingtaine de députés se réclamant du nazisme dans un pays qui a déjà payé très cher en la matière.
Le résultat électoral historique de Syriza - une coalition de gauche d'une douzaine de sensibilités politiques, dirigée par Alexis Tsipras - passant de 5 % puis de 16,78 % à près de 27 %, en est d'autant plus important.
Syriza est, aujourd'hui, la seule force politique opposée aux plans d'austérité capable d'offrir une alternative aux néolibéraux de tous poils acceptant les diktats de l'Union européenne. C'est une occasion sans précédent pour Syriza de devenir durablement l'expression politique et sociale de la gauche de transformation sociale en Grèce.
Syriza doit pouvoir compter sur notre solidarité. Nous devons imposer à nos propres gouvernements de cesser d'accabler le peuple grec et les autres au nom des intérêts de la finance.
L'alternative sera européenne ou ne sera pas : en France, comme ailleurs, pour asseoir fermement le refus du Pacte de stabilité budgétaire, une simple négociation ne suffira pas.
Afin que la nouvelle majorité tienne compte des attentes du plus grande nombre et que l'avis populaire soit entendu dans toute l’Europe, il faut qu’un référendum permette de discuter et rejeter le Traité Merkel-Sarkozy imposant l’austérité.
La FASE le 18 juin 2012