Dimanche prochain et le 6 mai, nous allons battre Sarkozy. Nous allons battre avec lui les organisateurs de la régression sociale, les responsables de la casse de notre système de protection sociale et du laminage du droit du travail, les représentants de la domination toujours plus grande des actionnaires et des banquiers sur nos vies.
Mais quelle gauche voulons-nous faire gagner ?
Celle qui cogère le système, approuve les traités européens et met en oeuvre des politiques néolibérales, comme ce fut le cas, tout récemment encore, en Grèce, au Portugal, en Espagne ou en Grande Bretagne ?
Ou celle qui veut le changer au bénéfice du plus grand nombre, des salariés, des chômeurs et de tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, avec ou sans papiers ?
Aujourd’hui, pour la première fois depuis des décennies, un grand rassemblement populaire se construit autour du Front de Gauche et de la candidature de Jean Luc Mélenchon.
Ce rassemblement qui grandit de jour en jour exprime clairement et avec force nos exigences, celles du monde du travail.
L’exigence d’une juste répartition de la richesse créée par le travail.
L’exigence d’une sécurité sociale professionnelle avec continuité du droit à l’emploi, à la formation et à la protection sociale tout au long de la vie.
L’exigence d’une démocratisation des situations de travail et de la gestion des entreprises.
L’exigence de services publics forts (santé, éducation...), rénovés et étendus (finance, énergie, eau...).
L’exigence de travailler en santé et en sécurité dans un modèle productif intégrant les impératifs écologiques.
L’exigence de solidarité entre les travailleurs, par delà les origines et les frontières.
Plus élevé sera le score de Jean Luc Mélenchon, plus importantes seront les possibilités de faire valoir ces exigences.
C’est l’enjeu fondamental du premier tour.
Le deuxième enjeu, c’est de délégitimer le Front National dans le monde du travail, de lui faire ravaler sa prétention à parler en son nom.
Pour cela, il est également indispensable que Jean Luc Mélenchon soit devant, loin devant, Marine Le Pen et sa bande de fachos, qui sont les pires ennemis des travailleurs, y compris de ceux qui se croient plus français que les autres.
Enfin, et c’est le troisième enjeu, un très bon score de Jean Luc Mélenchon nous permettra de construire dans la durée la force politique, nouvelle et rassemblée, dont le combat pour l’émancipation humaine a tant besoin.
Ici et partout dans le monde.
Alors, pas d’hésitation.
Hasta siempre.
Rémy Jean
Militant de la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE)