Lors de la séance du conseil municipal du 26 Septembre 2008 l’association « Vivre ensemble à St Jean » avait indiqué que ses membres n’étaient pas opposés au tri des déchets, à leur valorisation et à la création d’un centre de tri, conscient du besoin de traiter les déchets produits localement mais simplement exaspérés par les nuisances liées à l’activité des entreprises dans la zone. En effet, à Saint Jean, la zone artisanale n’est séparée de la zone résidentielle que par une petite route, les camions côtoyant les vélos, poussettes et collégiens lycéens qui prennent le bus. Ils craignaient que la situation ne s’empire encore avec cette nouvelle installation.
L’association souhaitait que le dialogue soit maintenu et renouvelait son opposition à la réalisation de ce projet au coeur de son quartier… depuis 3 années d’existence, celle-ci peine à se faire reconnaître comme interlocutrice privilégiée auprès de la municipalité sur les questions d’aménagement des quartiers. Ainsi, l’association a demandé qu’une réunion ait lieu entre le Conseil général, le maire de Gap et elle-même afin d’avancer sur les questions d’aménagement dans le secteur… la réunion a eu lieu, mais l’association a été volontairement écartée par le maire, en n’étant pas conviée aux débats.
Le groupe G.A.U.C.H.E. au conseil municipal, avait rappelé que l’esprit de l’Agenda 21 se définit comme une démarche basée sur un diagnostic concerté avec les habitants qui vise à établir une liste d’actions pour un développement durable à travers l’économie, l’équité sociale et l’écologie. Il avait appelé à un véritable dialogue. Devant une telle opposition, il n’y avait pas lieu de passer en force, mais d’organiser une discussion contradictoire. Il avait demandé la suspension de la délibération concernant l’enquête publique pour la demande d'autorisation d'exploiter une installation de transit et de tri de déchets industriels et commerciaux assimilés aux déchets ménagers déposés par la Société GROS Environnement.
Malgré l’intervention de notre groupe, le maire avait souhaité passer en force ; résultat plus de 3 ans après, le tribunal administratif a tranché et le permis de construire est annulé, le tribunal s’appuyant sur le fait que l’étude d’impact était insuffisante et surtout qu’elle ne prenait pas en compte les nuisances sonores.
Le groupe G.A.U.C.H.E. demande qu’une étude sérieuse soit organisée d’urgence dans la transparence et la clarté afin qu’un centre de tri se construise sur l’aire gapençaise à l’initiative de la nouvelle communauté d’agglomération, pour éviter d’exporter nos déchets en dehors du département des Hautes Alpes.