Les salariés ont organisé « un pique-nique solidaire » avant de se retrouver au tribunal. Photo DL / Virgile
Des sandwiches, un feu… Juste à côté un cercueil en carton avec une photo datant de 1958. Des anciens de Louis-Jean se souviennent. « Je suis rentré en 1954 » se remémore l’un d’eux. « À l’époque, on était les seuls à travailler avec les Émirats Arabes » complète un autre.
Le tribunal devrait prononcer la liquidation
Il est bien loin l’âge d’or de l’imprimerie Louis-Jean de Gap. Hier, les anciens sont venus soutenir les 32 employés actuels et partager avec eux « un dernier repas, un pique-nique solidaire » souligne Natacha Culoma, déléguée CGT du personnel. Dans quelques heures, ils ont rendez-vous au tribunal de commerce qui va statuer sur l’avenir de la structure. Instance qui a mis la décision en délibéré au mercredi 19 octobre, à 16 heures. « Depuis 12 ans, il y a une mauvaise gestion de l’entreprise et M e Gillibert, l’administrateur, a tout fait pour qu’on coule » dénonce la jeune femme.
« Ce qui est triste c’est que ce n’est pas parce qu’il y a un problème économique qu’on ferme mais parce qu’on est tombé sur un patron qui a coulé la boîte » assène un autre qui rappelle aussi, qu’il n’y a pas très longtemps, à Louis-Jean, les salariés faisaient des heures supplémentaires tellement il y avait du travail.
« On n’a pas eu d’ordre de reprise de travail » conclut Nathalie Culoma. Pourtant, ils se sont donné rendez-vous lundi matin, devant l’entreprise. En l’absence de repreneur connu, le tribunal devrait prononcer la liquidation.