Mon intervention au meeting du Front de Gauche, place Stalingrad à Paris
Bonsoir,
J’aimerais pour commencer que nous ayons une pensée pour nos amis, nos camarades qui s’apprêtent à embarquer sur la flottille de la Liberté, contre le blocus de Gaza. Nous devons poursuivre notre combat pour la reconnaissance de l’Etat Palestinien, dans les frontières de 1967. Et c’est possible.
Quel plaisir de vous voir si nombreux ici… Une belle journée, vraiment. Déjà, Stéphane Taponier et Hervé Guesquiere ont été libérés ! Et nous sommes là, ensemble, dans une configuration inédite qui me rappelle 2005, quand nous étions en campagne contre le traité constitutionnel européen et que nous avons gagné. C’est la dynamique à gauche que nous avons su créer, dans l’unité, par l’innovation des formes politiques et avec un esprit d’éducation populaire, c’est ce mouvement qui a donné de la force et du sens au rejet de la construction néolibérale de l’Europe. Souvenez-vous, on nous riait au nez quand on dénonçait l’indépendance de la Banque centrale européenne. Et maintenant, même les économistes orthodoxes reconnaissent que c’est un peu gênant de ne pas disposer d’un tel outil…
Aujourd’hui, les crises sont là et nous testons grandeur nature le délire d’un monde, d’une Europe, d’Etats qui sauvent les marchés financiers, protègent le système qui a failli et dilapident les outils d’intervention publique. L’enjeu qui va dominer la séquence politique qui s’ouvre peut se résumer en une question : comment se dégagent les marges de manœuvre pour améliorer les conditions de vie du plus grand nombre ? Y a-t-il un avenir en dehors de l’austérité budgétaire, de la précarité pour tous (et surtout toutes), du démantèlement des services publics et d’une poignée d’oligarques qui décident pour nous – ceci expliquant cela ! Lire la suite »