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Millau a renégocié à la baisse son tarif de l’eau avec Veolia


L. Lafosse | 18/10/2010 | Publié dans : Régions

La commune millervoise du Sud-Aveyron a obtenu auprès de Véolia-eau une baisse de 32% de sa facture d’eau. La baisse sera répercutée sur le prix au m3 suivant un système dégressif, pour favoriser les petits consommateurs et les ménages à faible revenu.

Engagement de campagne des dernières municipales, l’équipe de Guy Durand, maire (PS) de Millau, vient d’aboutir à la re-tarification de son contrat d’affermage avec le groupe Veolia-eau. La baisse officialisée par le conseil municipal du 1er octobre assure à la ville une économie de 32%, équivalent à 120.000 euros d’économie par an. Géré en délégation de service public par contrat d’affermage depuis 1972 par Véolia-eau (ex CGE), le contrat avait été prolongé jusqu’à 2020 par le jeu d’avenants successifs. La ville s’est appuyée sur une clause lui permettant de renégocier son contrat tous les cinq ans.

Pour les usagers, le report de la baisse du prix de l’eau sera variable en fonction de la consommation avec la mise en place d’une baisse maximale de 0,30 euros pour les 60 premiers m3 consommés. « Nous avons fait le choix d’une système souple qui favorise les petits revenus et les faibles consommateurs, un système de tarification à la fois social et éco-responsable », explique Guy Durand.

Contrat commun

Un fonds social de l’eau sera créé rapidement. Géré par le Centre communal d’action social et doté 15.000 euros chaque année, il assurera une aide financière spécifique à l’alimentation en eau des personnes en difficulté. Une dizaine de familles serait aujourd’hui susceptible de recevoir cette aide. « Il existe des aides aux logements, à l’énergie, mais rien pour l’eau qui reste une source vitale », précise Guy Durand.

Troisième volet de la renégociation, la délégation de service public cessera en 2017 au lieu de 2020, par anticipation, en même temps que le contrat de la ville voisine de Saint-Affrique. Les deux communes souhaitent d’ici là étudier les possibilités de mutualiser leurs services des eaux et d’assainissement. Les deux bassins de vie représentent 15.000 habitants, un seuil suffisamment critique pour mieux renégocier leur contrat commun.

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