La construction de l’Union Européenne et la mise en place de la monnaie unique devaient assurer aux peuples européens la paix et la prospérité. Tel est le discours que les élites européennes nous ont tenu pendant des années.
En 2005 nous avons dénoncé le projet de constitution européenne, parce qu’il était anti-démocratique et asservissait la politique européenne aux intérêts financiers. Les peuples qui ont pu s’exprimer par référendum ont refusé ce traité. Passant outre, les gouvernements européens ont imposé un système dont on peut mesurer maintenant les effets catastrophiques. Loin d’être une protection contre la crise du capitalisme mondialisé, le fonctionnement des institutions européennes (BCE, Commission, Conseil des ministres) dans le cadre des traités fondateurs, en aggravent les conséquences. L’Europe subit actuellement :
- une crise économique sans précédent depuis la deuxième guerre mondiale qui se traduit par une profonde récession et l’explosion des inégalités,
- une crise sociale avec des millions de chômeurs, les bas salaires et la destruction des systèmes sociaux,
- une crise écologique qui détruit notre planète par le pillage et le gaspillage de ses ressources,
- la montée du racisme et de la xénophobie attisée par des démagogues irresponsables,
- la dictature des marchés qui imposent leurs exigences aux états et aux peuples.
Sous prétexte de sauver l’Euro face à la vague montante de la spéculation, les plans d’austérité décidés en commun par les gouvernements européens, la Commission Européenne et le FMI, constituent une attaque sans précédent contre les conditions de vie des populations. L’ensemble des acquis des travailleurs d’Europe est menacé. Le plan d’étranglement du peuple grec marque le début d’une offensive menée contre les peuples européens, sous le fallacieux prétexte d’aider à rembourser une dette dont les travailleurs ne sont aucunement responsables.
Ce choix politique implique la remise en cause du principe de la souveraineté populaire et la complicité de notre gouvernement fait courir à terme un grave danger aux libertés démocratiques. C’est ainsi que les dirigeants européens ont décidé de placer les budgets des états sous le contrôle préalable de la Commission Européenne.
Les partis signataires du présent communiqué sont résolus à lutter ensemble pour s’opposer à ce coup de force social et politique. Ils réaffirment leur engagement pour une Europe démocratique, sociale, écologique, en rupture avec le capitalisme.
Nous appelons à assurer le succès des grèves et des manifestations du 27 Mai en France contre le plan d’austérité du gouvernement Sarkozy/Fillon.
Nous confirmons notre engagement unitaire dans le cadre de l’Appel Attac/Copernic contre la remise en cause des retraites par ce même gouvernement. Nous appelons à constituer partout des collectifs unitaires pour mener cette bataille.
Marseille, le 19 mai 2010.
Alternatifs, GU, FASE, NPA, PCF, PG