SOCIAL 210 fonctionnaires dans la rue hier, à l'appel de la CGT, FSU et Solidaires
par La Rédaction du DL
GAP
Le petit groupe de 40 manifestants à 10 heures devant la cité Desmichels s'est bien étoffé au terme de la matinée d'hier, avec 210 personnes bloquant le rond-point du Cèdre pendant environ une heure à l'appel de la CGT, FSU et Solidaires. Les manifestants avaient formé deux groupes : l'un composé d'enseignants devant l'inspection académique, l'autre composé de fonctionnaires de tous horizons devant Desmichels. Avec comme point de ralliement le rond-point du Cèdre avant de terminer devant le conseil général.
Les salaires, la retraite,
la RGPP, la réforme des collectivités, la suppression
de la taxe professionnelle...
Leurs revendications concernaient « les suppressions d'emplois dans la fonction publique, les salaires qui n'augmentent pas, la question de la réorganisation des services qui a abouti à la disparition de services départementaux », résume le secrétaire départemental de la CGT, Philippe Cottet. Postiers, enseignants, cheminots, personnel hospitalier, du Trésor et des Impôts étaient là. Tout comme les fonctionnaires territoriaux venus « par rapport à la réforme des collectivités et la suppression de la taxe professionnelle. Elle va d'ailleurs être compensée par l'Etat qui va donc avoir la main-mise et imposer sa politique en matière de recrutement aux collectivités territoriales », pense Philippe Cottet. Et la retraite alors ? « Les fonctionnaires risquent de la voir calculée en fonction des 25 dernières années et non plus des six derniers mois, craint le secrétaire départemental. Et on parle aussi de repousser l'âge de la retraite à 62 ans...»
Personnels hospitaliers
et enseignants en force
Valérie Clément (CGT) n'a pas manqué à l'appel pour défendre le Chicas, tracts en mains. « Les soins sont assurés mais les conditions de travail sont mauvaises : on constate d'ailleurs des départs et des dépressions. Soins qui doivent être pratiqués qu'ils soient rentables ou non. On veut du personnel pour faire notre travail en respectant l'écoute du patient et la qualité des soins », martèle-t-elle.
Ils manifestent un verre
à la main et en musique
Plus loin, Emmanuel Maigret (SUD Education/Solidaires) installe ses tracts sur une table devant le rond-point du Cèdre. « On bascule vers un système de classes plus chargées avec une aide personnalisée qui ne concerne que quelques élèves. » Emmanuel Maigret dit aussi militer pour « un droit à la visite médicale du corps enseignant ».
Et pendant ce temps, les autres manifestants installent "leur village" en plantant leurs drapeaux sur le rond-point et en buvant un verre en musique.