Parmi les textes inclus dans la révision constitutionnelle de 2008 figurait en bonne place l'institution d'un référendum dit d'initiative populaire. Une mesure progressiste, qui souvenons nous,avait servi d'alibi à un certain nombre de parlementaires de "gôche" pour justifier leur vote en faveur de cette réforme et permis, à une voix près (nous ne dirons pas laquelle) l'adoption de celle-ci. La volonté officielle affichée à l'époque était de permettre l'expression directes des citoyens sur un sujet relevant de l'intérêt commun, tel par exemple l'organisation des services publics.
Le projet de loi du gouvernement sur la Poste présenté en conseil des ministres le 29 juillet 2009 entrait donc dans ce champ. Ce fût l'opportunité, dont se sont saisis 62 partis et associations afin de demander l'organisation de cette votation, conforté par un sondage CSA indiquant que 75 % des français voteraient NON à un changement de statut de la poste.
Cette campagne de pétitions ne pourra cependant pas avoir de valeur juridique, ceci au seul motif que le chef de l'Etat et le gouvernement transgressant en celà un Droit pourtant formellement inscrit dans la constitution, n'ont pas déposé à ce jour un projet de loi organique mettant en oeuvre cette réforme constitutionnelle et prenant prétexte que cette réforme ne présentait pas assez "de verrous" pour empêcher que ne prospère cette forme de consultation. Un bel exemple de démocratie qui ne manque pas de faire tâche d'huile auprès d'élus locaux de la même sensibilité !