Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le patron d'Extruflex conteste les propos avancés par la CGT

Publié le vendredi 11 septembre 2009 à 06H05
Extruflex.JPG
Les salariés ont rendez-vous demain pour tester la réalité des engagements pris par le PDG


Le 17août, pour protester contre 8 licenciements économiques, les "Extruflex" avaient cessé le travail deux jours. Demain, ils se rencontreront pour faire le point sur le versement des primes de départ et l'état des relations entre la direction et les employés.

Ph T. Co.

Les salariés d'Extruflex La Roche-de-Rame ont rendez-vous demain pour faire le point sur les engagements pris par leur PDG, quatre semaines après le débrayage consécutif au licenciement économique de huit employés de l'usine.

La CGT, conviée à cette rencontre, malgré l'absence de représentant syndical parmi le personnel, devrait dévoiler le rapport réalisé par un expert-comptable indépendant concernant la situation financière de la holding propriétaire du site, sur la base du bilan communiqué par la direction.

Le texte met en avant des résultats 2008 supérieurs à ceux de l'année précédente (4672000€ contre 4647000€ en 2007) mais s'interroge sur la progression des frais financiers (296000€ en 2007 contre 796000 € en 2006), alors que la dette de la société rochonne n'a pas évolué. L'expert pointe du doigt "la situation des opérations effectuées avec les entreprises liées", émettant l'hypothèse d'éventuels transferts des résultats positifs de la SN Roche-de-Rame vers d'autres sociétés en difficulté. Soit "un abandon de créances 800 000 €" au profit d'une filiale britannique.

S'appuyant sur ce rapport, la CGT, par l'intermédiaire de Martine Hervé, secrétaire de l'Union départementale, se demande si "les salariés de l'usine haut-alpine ont payé les dettes contractées par le groupe à l'étranger." "Ridicule", rétorque le PDG, Jacques Valat. "Nous n'avons jamais eu de dettes en Angleterre, et si les deux usines ont été fermées, c'est pour ramener leurs volumes de production vers La Roche-de-Rame.

C'est en partie grâce à cette opération que le site fonctionne aujourd'hui." Pour le chef d'entreprise, les huit licenciements sont la conséquence directe d'une baisse des commandes à hauteur de 35%. "Nous avons dû réajuster le personnel aux ventes. Mais avant d'en arriver là, les actionnaires et moi-même avons supporté des pertes importantes. En janvier, je suis allé jusqu'à injecter des fonds propres pour préserver l'emploi", rappelle-t-il.

Un discours qui ne convainc pas tous les salariés, marqués par le renvoi de leurs collègues et inquiets pour l'avenir de leur boîte suite à l'option prise, il y a cinq ans, de délocaliser une partie de la production du groupe en Chine. "On profite de la crise pour se débarrasser du personnel. Le jour où la Chine saura faire ce qu'on fait, l'usine fermera", s'insurge l'un d'entre eux, préférant conserver l'anonymat.

Une rumeur vivement contestée par Jacques Valat: "Il n'est pas question de fermeture. Les deux sites sont complémentaires. La production chinoise, concentrée sur des produits de catégorie standard, nous a permis pour l'heure de conserver nos parts de marché en Europe. Le but est de maintenir l'activité à La Roche-de-Rame en l'orientant vers la fabrication de marchandises à haute valeur ajoutée. Si ces dernières peuvent être livrées en trois semaines, nous aurons gagné la partie."

Autant d'objectifs rassurants qui ne permettront à la manufacture de trouver un second souffle que dans le cas d'une adhésion collective des ouvriers à ce projet. En espérant qu'au final leurs efforts soient récompensés.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CARTE D'IDENTITE

La société Extruflex est leader mondial dans un secteur considéré comme une niche industrielle: la production et la commercialisation de lanières et panneaux en PVC plastifié. L'entreprise, qui n'est ps cotée en bourse, emploie une centaine de salariés en Europe et en Chine. Elle écoule ses marchandises dans 74 pays à destination des fabricants de portes industrielles. Un secteur durement touché par la crise en raison notamment du ralentissement des activités liées à la construction de bâtiments.

Les commentaires sont fermés.