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ENSEMBLE 05 - Page 585

  • Faire front pour ouvrir l’espoir à gauche.

    Les élections régionales marquent l’ouverture d’une crise politique et démocratique profonde.

    La désaffection sans précédent des citoyens souligne la nécessité d’une révolution démocratique,  de nouvelles formes politiques, d’un dépassement de l’actuelle crise du rapport représentés – représentants.

    Dans le même temps, le verdict de ce scrutin est sans appel : c’est une claque pour la politique du gouvernement et de Sarkozy. Avec 36 %, le score le plus bas pour la droite sous la 5° République, le Sarko-populisme a perdu de sa superbe et de sa légitimité. Sa politique antisociale brutale, ses discours démagogiques, alors que les difficultés de la vie quotidienne se sont fortement aggravées depuis la crise financière, nourrissent le dégoût et l’abstention massive, et renforcent le vote pour le Front National.

    Le pouvoir perd en légitimité au moment où il s’apprête à appliquer, comme dans le reste de l’Europe, les recettes d’austérité visant à faire payer la crise aux plus défavorisés. Les combats sociaux, politiques et citoyens sont donc devant nous.

    La gauche de transformation sociale devra non seulement soutenir et renforcer les luttes en cours, mais construire également avec le plus large éventail de forces sociales et politiques possibles les réponses à la hauteur des changements nécessaires pour faire face à la crise économique, sociale, environnementale et démocratique.

    Mais pour éviter les désillusions du passé, les renoncements aux conséquences terribles pour le mouvement ouvrier, cette nouvelle gauche doit devenir une force et une alternative incontournable.

    Elle doit convaincre que pour sortir de la crise, il est possible de tracer une autre voie que celle suivie aujourd’hui par des gouvernements de gauche en Grèce, au Portugal, en Espagne, enfermés dans les dogmes du libéralisme économique et des traités européens.

    Elle doit convaincre que l’impératif écologique, essentiel à tout projet d’émancipation, commande d’assumer les ruptures avec l’ordre libéral, ne peut ignorer la crise capitaliste et suppose de réfuter les illusions du capitalisme vert.

    Il est urgent de mettre en débat et de faire vivre cette alternative à gauche, engageant une politique de rupture avec le libéralisme et le productivisme, développant une politique de transformation sociale, écologique et démocratique. Une telle dynamique ne pourra se créer qu’avec les citoyens et les acteurs des mouvements de résistance, élaborant les solutions correspondant à leurs attentes.

    Ces exigences doivent être portées par un rassemblement politique crédible, durable, où puissent converger toutes celles et tout ceux qui luttent pour l’émancipation. Pour cela « l’autre gauche » doit continuer à construire son unité, son rassemblement, et dépasser les logiques isolationnistes.

    Si l’unité et la dynamique d’appropriation citoyenne sont loin d’avoir suffisamment progressé lors de ces élections régionales, si l’unité n’a pas été complète, il y a cependant des  points d’appui pour l’avenir.

    Le « Front de Gauche », constitué aux européennes,  s’est allié à d’autres composantes dans les listes « Ensemble pour des régions à gauche, solidaires, écologistes, et citoyennes » lors de ces régionales, et l’union s’est faite encore plus largement jusqu’au NPA dans certaines régions.

    Quand l’unité était au rendez-vous, des dynamiques ont commencé à s’engager dans les urnes mais aussi sur le terrain de l’action collective ; des solidarités et des fraternités militantes sont nées ; l’élaboration de programmes alternatifs a progressé.
    Le Limousin en a été une expérience emblématique.
    Mais  des logiques partidaires ont freiné le rassemblement. Des forces unitaires ont été laissées sur le chemin, et le trop faible renouvellement des pratiques politiques n’a pas permis un plein engagement des secteurs du mouvement social
    L’urgence est maintenant d’ouvrir les fenêtres d’un rassemblement à l’ensemble des forces politiques, syndicales, associatives et citoyennes de la gauche de transformation sociale. Leur implication est indispensable à la levée d’une dynamique et à une construction politique nouvelles.

    Cette union est attendue par toutes celles et ceux qui veulent résister et reprendre l’offensive contre le néolibéralisme ; qui veulent mener la bataille contre le Front National.

    Nous nous associerons à toute démarche allant dans ce sens.

    Il faut reprendre l’initiative tous ensemble, construire des convergences collectives à la base pour créer une dynamique de rassemblement.

    Nous sommes favorables à toutes initiatives, au niveau local, départemental, régional, s’appuyant sur les expériences unitaires en cours, aboutissant à des assises nationales d’un  front ouvert à toute la  gauche de transformation sociale, pour un travail d’élaboration et d’action politique en commun, dans les luttes sociales comme dans les prochaines échéances électorales.

    NOUS EN SERONS !

    Gilles Alfonsi (Association des Communistes Unitaires / FASE)
    Clémentine Autain (Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique)
    Jean-Jacques Boislaroussie (Les Alternatifs)
    Patrick Braouezec (Association des Communistes Unitaires / FASE)
    Leila Chaibi (L'Appel et la Pioche / NPA)
    Yann Cochin (Convergences et Alternative / NPA)
    Pierre Cours Salies (Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique)
    Rachel Lafontaine (Les Alternatifs)
    Sylvie Larue (Association des Communistes Unitaires / FASE)
    Laurent Levy (Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique)
    Henri Mermé (Les Alternatifs)
    Roland Merieux (Les Alternatifs)
    Gilles Monsillon (Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique)
    Danielle Obono (Convergences et Alternative / NPA)
    Pierre Zarka (Association des Communistes Unitaires / FASE)


  • Plateau des Glières

    Voilà sans doute une échéance à réfléchir.

    Le livre récemment publié est à faire connaître : Citoyens et résistants d’hier et d’aujourd’hui, Les jours heureux. Le programme du CNR de mars 1944 : comment il a été écrit et mis en œuvre, et comment Sarkozy accélère la démolition, La Découverte, 2010

    Bonjour,
    je vous fais suivre un mel que j'ai reçu de Gilles Perret, réalisateur de "Walter, retour en résistance", concernant le rassemblement annuel du Plateau des Glières.Faisons largement circuler l'information.

    Vincent

    Bonjour à tous

    Par vos messages ou par votre volonté de programmer mon film documentaire "Walter, retour en résistance" dans vos salles de cinéma, vous avez manifesté un intérêt particulier pour les questions portant sur le Conseil National de la Résistance, les droits de l'homme ou les dérives républicaines que nous constatons tous les jours.

    Dans le film, vous avez découvert une séquence avec Stéphane Hessel qui a été tournée lors de notre rassemblement "Paroles de résistances" de 2008.

    En 2009, ce sont 4 000 personnes qui se sont rassemblées autour de Raymond Aubrac, Stéphane Hessel ainsi que des résistants plus actuels comme l'instituteur Alain Refalo ou le médecin psychiatre Michael Guyader.

    Comme chaque année, Nicolas Sarkozy reviendra ce printemps au Plateau des Glières alors, comme chaque année, mais de façon de plus en plus importante, nous lui montrerons que sa politique n'a rien à voir avec la politique prônée par le Conseil National de la Résistance au cours de "Paroles de Résistances 2010".

    Ce sera le dimanche 16 mai prochain à 10h30 au Plateau des Glières.

    Au nom de l'association "Citoyens résistants d'Hier et d'Aujourd'Hui", nous vous invitons à venir vous joindre à nous. Il s'agit du week-end de l'Ascension, alors même si vous venez de loin, vous aurez le temps...

    Plusieurs grandes figures de la résistance seront présentes sur ce haut lieu historique ainsi qu'un représentant de la magistrature, de la médecine et de la presse pour dénoncer la politique actuelle et porter un message d'espoir.

    Afin de ne pas saturer le plateau, préférez le co voiturage ainsi que les nombreux cars qui s'organisent de différentes villes.

    Vous trouverez plus d'informations sur le site de l'association: www.citoyens-resistants.fr

    J'en profite pour vous signaler la sortie d'un livre que nous avons co signé sur le CNR, comment il a été écrit, mis en place et déconstruit. Il est édité à la Découverte et s'intitule "Les Jours Heureux".

    Le DVD du film "Walter, retour en résistance" sortira dans quinze jours mais vous pouvez déjà le commander sur le site www.walterretourenresistance.com.

    Merci et à bientôt.

    Gilles Perret

     

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  • CERISE N° 65

    Au sommaire de Cerises 65 :

    - la une : Le mirage de la toute-puissance des libéraux

    - le merle moqueur perd ses illusions, mais continue de rêver

    - l'agenda militant : Jaurès, cheminots et service publics, guerres et genre, luttes paysannes

    - les liens : Communisme et autogestion, marchandisation de la culture, le PAP

    - le gâteau : Florence Aubenas, C'est ainsi qu'elles vivent

    - cocktail : Expulsions, que faire (suite), départ, changer de société, congrès d'étape, proposition pour "l'autre gauche", FASE

    - à table : Appel à contribution - Penser les transformations nécessaires du système éducatif

    - cerisier : Penser les contradictions du réel - Ce que nous entendons par communisme


    Bonne lecture !

    Cerise du soir

  • Il faut des moyens d’urgence pour les Caf

     

    Le gouvernement doit prendre ses responsabilités

    jeudi 1er avril 2010

    Déclaration des Administrateurs CGT et la CNAF

    La situation budgétaire des Caf laisse apparaître que les charges de travail importantes constatées depuis le début de l’année 2009 ont entraîné la consommation de tous les crédits pérennes, nouveaux et exceptionnels, accordés en 2009 dans le cadre de la montée en charge du Rsa, les taux d’utilisation des fonds affectés aux dépenses de personnel et au fonctionnement pour l’année 2009 sont très hauts.

    Ces taux élevés d’exécution budgétaires sont aussi liés au recours aux heures supplémentaires, obligatoires dans bon nombre de caisses, à des contrats à durée déterminée (CDD) qui ne répondent pas aux besoins d’emplois de personnels qualifiés comme les techniciens conseil par exemple. On a pu constater également des fermetures répétées de permanences, d’antennes, même de sièges, d’accueils téléphoniques et pour certaines caisses, la non réponse aux courriels des allocataires.

    La direction de la Cnaf propose d’affecter en 2010 les fonds non utilisés en 2009 sur la ligne budgétaire « dépenses de personnel », fonds émanant des caisses pour 20M€ et 15,5M€ de fonds non utilisés en dépenses centralisées. Mais il faut savoir que sur 15,5M€, 4,7M€ constituent un fonds de provision pour contribuer au financement, à compter de l’automne 2010, de la baisse du coût des communications téléphoniques pour les allocataires (fin des numéros surtaxés) et 4,8M€ conservés afin de faire face aux difficultés éventuelles de certaines caisses. Au final, seuls 6M€ seront utilisables et dédiés à la réactivation des plateformes régionales téléphoniques de premier recours (déjà utilisées pour la mise en œuvre du Rsa), et rien ne garantit qu’elles ne soient pas externalisées au bénéfice du secteur privé dans certaines régions.

    Ainsi, face à la crise aiguë que vivent personnels et allocataires avec un service très dégradé rendu par les Caf, la seule solution préconisée est de transférer sur 2010 des fonds très modestes, non utilisés en 2009 pour abonder les lignes « dépenses de personnel » et « fonctionnement », qui serviront à embaucher environ 400 CDD sur 6 mois.

    Quand on sait que le gouvernement exige de la branche Famille qu’elle rende dès l’été 2010, 1/3 des 1257 emplois parcimonieusement octroyés pour faire face aux charges supplémentaires liées à la mise en place du Rsa, que des missions nouvelles vont être imposées aux Caf tels que le Rsa Dom, le Rsa jeunes, la trimestrialisation des déclarations de ressources pour les bénéficiaires de l’Aah, les Ccapex (prévention des expulsions locatives)…les moyens envisagés sont parfaitement dérisoires.

    La Cgt dénonce solennellement ce tour de passe-passe budgétaire au regard de la situation actuelle des caisses, des nouvelles échéances qui les attendent. En aucune manière, les moyens envisagés ne sont à la hauteur des enjeux de redressement durable de la situation des organismes, il s’agit d’un pansement sur une jambe de bois.

    Seul, le maintien de tous les emplois Rsa et la création d’emplois pérennes (CDI) en nombre et en qualité sera susceptible de résorber la crise actuelle et maintenir la qualité d’un véritable service public de proximité réclamé par les allocataires et les personnels, ces derniers l’exprimant depuis plusieurs mois à travers de nombreux mouvements sociaux.

    Le Conseil d’administration de la Cnaf du 6 avril prochain a l’occasion d’exiger des Pouvoirs publics et du Ministre nouvellement nommé, Eric Woerth, les moyens nécessaires pour rétablir un service public de haut niveau dû aux familles, notamment celles parmi les plus vulnérables. De simples mesures cosmétiques représenteraient une grande déception pour les personnels et entraînerait l’incompréhension et la colère des allocataires.

    En tout état de cause, la Cgt continuera à réclamer des moyens humains et financiers pour que les Caf soient en capacité de répondre à leurs missions au bénéfice des familles et des allocataires. La mobilisation de tous est la seule issue.

    Montreuil le, 1er avril 2010