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ENSEMBLE 05 - Page 42

  • Importante descente policière au CÉSAï

    Alors qu’on aurait aimé s’attendre à une opération de grande envergure de l’État en faveur des occupants du CÉSAÏ, ce fut une intervention policière de grande ampleur qui nous a été offerte. Une centaine de policiers, CRS, gendarmes, armés de fusils d’assaut et de tout un attirail pare-balle furent mobilisés dès 6h du matin pour une poignée de personnes non armées, suspectées et appréhendées pour stupéfiants.

    Une personne solidaire s’est également vue fracturer sa porte et perquisitionnée.

    Comment peut-on en arriver là ?

    En vérité, c’est la faute des législateurs s’il y a du trafic là où il y a de la misère. Les habitants du CÉSAÏ ont interdiction de travailler, d’avoir de l’argent liquide et d’avoir un compte en banque. Leurs ressources sont au mieux très faibles, au pire inexistantes. Les gens font simplement ce qu’ils peuvent pour se sortir de la galère. Quiconque prétend faire mieux en pareilles conditions se met certainement le doigt dans l’œil.

    Le niveau de délinquance et de criminalité qui frappe une société est proportionnel aux inégalités qui la déchirent.

    Pendant les 55 jours d’un confinement qui a exacerbé leur précarité, des habitants du CÉSAÏ se sont portés volontaires pour aider les agriculteurs demandeurs, mais cette démarche a également été stoppée par la préfecture.

    Malgré les beaux discours, la grande solidarité des autorités s’est limité, au CÉSAÏ, à la présence régulière de l’ONG Médecins du Monde, qui ne peut pas suffire à surmonter toutes les difficultés auxquelles sont confrontées ces personnes.

    Comment donc s’étonner de quelques écarts, qui sont finalement minimes face au déploiement totalement disproportionné de ces forces de « sécurité » ?

    Interrogeons nous sur ces sommes d’argent public dépensées ! N’aurait-il pas été plus judicieux de les attribuer à la prévention et à l’accompagnement de ces gens incriminés… systématiquement discriminés ?

    N’oublions pas que le CÉSAÏ, depuis bientôt 2 ans, et après la maison Cézanne (2016-18), pallie aux carences de l’État en matière d’accueil et d’accompagnement des demandeurs d’asile.

  • Urgence sociale dans les Hautes Alpes !

       

    samedi 27 juin / 10h / devant le centre social de Beauregard

    une rencontre proposée par Le réseau “Plus Jamais ça 05” 

    Notre constat, issu d’une présence active sur le terrain, est sans appel : la crise sanitaire engendre une vague de pauvreté d’une ampleur sans précédent. Le “monde d’avant” construit sur la course au profit et la précarité doit laisser place à un monde de partage et de respect de la vie dans nos territoires ruraux. Il faut répondre à l'urgence et permettre à chacun de manger, se loger, se soigner, avoir accès à l'énergie dans une dignité retrouvée. Pour financer ces mesures, “l'argent magique” existe. Il suffit d'aller le chercher au bon endroit. 

    Notre réseau, qui regroupe de nombreux-ses citoyen-ne-s et une quinzaine d’organisations des Hautes-Alpes, propose aux citoyens-nes d'élaborer sous forme de pétition ou de Référendum d'Initiative Citoyenne, une liste d’orientations prioritaires à la suite de la pandémie Covid-19. Notre réseau a déjà établi quelques propositions comme base de réflexion. Elles tentent d’articuler urgence climatique, démocratique et sociale.

    Nous vous proposons une rencontre

    samedi 27 juin / 10h devant le centre social Beauregard

     pour échanger sur des propositions 

    et trouver le chemin pour les populariser (RIc, pétitions…).

    Elles seront une première marche pour inventer ensemble le monde d’après.

  • Le jour d'après a commencé N°9

    LIRE ICI le 9 du Jour d'après a commencé, lettre électronique à l’initiative des collectifs d’Ensemble ! de l'Ain, des Alpes Maritimes, du Calvados, des Côtes d’Armor, du Doubs, des Hautes Alpes, de Saône et Loire ; du comité local de Marseille 15/16 ; de militant·es des Bouches-du-Rhône, de Côte d’Or, du Finistère, du Gard, de l’Hérault, d'Ille-et-Vilaine, du Nord, de Paris 5-13, de Paris 11, de Paris 20, du Rhône, de Seine Saint Denis, du Var et de l'Yonne.

    Si vous voulez participer à l’élaboration de la Lettre, n’hésitez pas à nous contacter : ensemble-lejourdapres@mailo.com

     
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  • En ce 16 juin, la joie d’être là.

    Nous étions plus de 800 ? plus de 1000 ? entre les deux ? Les visages masquées sont difficiles à lire mais il y  avait dans l’atmosphère, des attitudes, des vibrations qui ne trompent pas. Les éclats des yeux, les applaudissements lorsque les soignant.es, aides-soignant.es, infirmièr.es de l’hôpital mais aussi libérales, toubibs, descendirent, belle cohorte blanche, la rampe qui conduit de l’entrée du Chicas sur la place où se tenaient les manifestants. La joie onde radieuse, unissait la totalité des participant.es, heureu.ses d’être en nombre pour soutenir le personnel hospitalier, lui-même ravi d’être fêté, compris, encouragé dans son travail, d’avoir des appuis pour les luttes futures. 

    Les belles paroles du gouvernement ne se concrétisent pas. Le management à coup de tableaux excel est toujours là, les salaires identiques et déjà on reparle de supprimer des lits, de moduler le temps de travail, c’est-à-dire en réalité de l’augmenter. L’horizon s’obscurcit. Tout cela était résumé dans un cri, repris en chœur : « de l’argent pour l’hôpital ». De l’argent pour supprimer les dettes accumulées par une gestion délétère, de l’argent pour panser les plaies ouvertes du manque de lits, de masques, de gants, de médicaments, de personnels. De l’argent, est-ce trop demander quand iels risquent quotidiennement leur vie et qu’iels ne parviennent pas à se loger décemment! De l’argent pour avoir du temps à passer avec les malades dont le besoin de paroles est vital, n’est-elle pas aussi un soin!. 

    Les discussions vont bon train entre personnels et manifestants. Les drapeaux syndicaux, CGT, CFDT, FO, Solidaires sont nombreux et les militants semblent avoir retrouvé de l’ardeur. Finalement les masques, les gants, les blouses, partent dans un joyeux désordre en manifestation dire à la population, nous sommes là, rejoignez-nous. Vous nous avez applaudi tous les jours du confinement, venez, avec nous, vous déconfiner pour obtenir un hôpital vraiment humain et non une entreprise qui  traite avec des clients !

    16 juin, nous étions là !

    Nous reviendrons, le 30 juin, et encore et encore pour obtenir un hôpital digne dans lequel la parole des soignant.es soit le fondement d’une politique de santé digne et efficace.

                          Alexis Lecarre