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retraite - Page 3

  • CE N’EST PAS AUX PEUPLES DE PAYER LA CRISE DE L’UNION EUROPÉENNE

    La construction de l’Union Européenne et la mise en place de la monnaie unique devaient assurer aux peuples européens la paix et la prospérité. Tel est le discours que les élites européennes nous ont tenu pendant des années.
    En 2005 nous avons dénoncé le projet de constitution européenne, parce qu’il était anti-démocratique et asservissait la politique européenne aux intérêts financiers. Les peuples qui ont pu s’exprimer par référendum ont refusé ce traité. Passant outre, les gouvernements européens ont imposé un système dont on peut mesurer maintenant les effets catastrophiques. Loin d’être une protection contre la crise du capitalisme mondialisé, le fonctionnement des institutions européennes (BCE, Commission, Conseil des ministres) dans le cadre des traités fondateurs, en aggravent les conséquences. L’Europe subit actuellement :
    - une crise économique sans précédent depuis la deuxième guerre mondiale qui se traduit par une profonde récession et l’explosion des inégalités,
    - une crise sociale avec des millions de chômeurs, les bas salaires et la destruction des systèmes sociaux,
    - une crise écologique qui détruit notre planète par le pillage et le gaspillage de ses ressources,
    - la montée du racisme et de la xénophobie attisée par des démagogues irresponsables,
    - la dictature des marchés qui imposent leurs exigences aux états et aux peuples.
    Sous prétexte de sauver l’Euro face à la vague montante de la spéculation, les plans d’austérité décidés en commun par les gouvernements européens, la Commission Européenne et le FMI, constituent une attaque sans précédent contre les conditions de vie des populations. L’ensemble des acquis des travailleurs d’Europe est menacé. Le plan d’étranglement du peuple grec marque le début d’une offensive menée contre les peuples européens, sous le fallacieux prétexte d’aider à rembourser une dette dont les travailleurs ne sont aucunement responsables.

    Ce choix politique implique la remise en cause du principe de la souveraineté populaire et la complicité de notre gouvernement fait courir à terme un grave danger aux libertés démocratiques. C’est ainsi que les dirigeants européens ont décidé de placer les budgets des états sous le contrôle préalable de la Commission Européenne.
    Les partis signataires du présent communiqué sont résolus à lutter ensemble pour s’opposer à ce coup de force social et politique. Ils réaffirment leur engagement pour une Europe démocratique, sociale, écologique, en rupture avec le capitalisme.
    Nous appelons à assurer le succès des grèves et des manifestations du 27 Mai en France contre le plan d’austérité du gouvernement Sarkozy/Fillon.

    Nous confirmons notre engagement unitaire dans le cadre de l’Appel Attac/Copernic contre la remise en cause des retraites par ce même gouvernement. Nous appelons à constituer partout des collectifs unitaires pour mener cette bataille.
    Marseille, le 19 mai 2010.
    Alternatifs, GU, FASE, NPA, PCF, PG

  • Premiers commentaires CGT sur le « Document d’orientation » gouvernemental relatif à la réforme des retraites.

    Ce document gouvernemental reprend largement les positions du Medef : pas de cotisations supplémentaires, recul de l'âge de la retraite, allongement de la durée de cotisation, reconnaissance restrictive de la pénibilité..

    La seule vraie proposition innovante est celle de "la contribution supplémentaire qui serait demandée aux hauts revenus". Mais rien n'est dit quant à son ampleur. Par contre, l'essentiel des économies sera fait sur le dos des retraités et des futurs retraités. Contrairement aux objectifs affichés, les pensions vont sensiblement baisser par rapport aux revenus d'activité.

    Première partie : restaurer la confiance

    Engagement n° 1
    "Les promesses n'engagent que ceux qui y croient". Rien ensuite ne vient étayer cet engagement. L'affaiblissement du niveau relatif des pensions ouvre un boulevard à la capitalisation.
    En revanche, un engagement clair : « il est nécessaire d’encourager les dispositifs d’épargne retraite » ;
    - ce qui va à l’épargne retraite est pris sur ce qui devrait aller à la répartition ;
    - système injuste entre secteurs professionnels, entre entreprises, entre individus…
    - situation qui va contribuer à entretenir la fragilisation de la répartition, à entretenir le doute.

    Engagement n° 2
    Aucun engagement en réalité. Equilibre financier à trouver, avec des règles, à trouver elles aussi, à échéance 2020 ou 2030 ! La question escamotée est celle des conséquences de la crise et de la chute des ressources des régimes dû à l'effondrement de l'emploi. Le gouvernement en faisant de la retraite une question purement démographique, veut évacuer la question de l'emploi.

    Engagement n° 3
    Un engagement renouvelé : le maintien de l’indexation des pensions sur l’indice des prix INSEE. Donc maintien du mécanisme de dévalorisation des pensions par rapport aux salaires, dévalorisation d’autant plus importante que la durée de vie à la retraite s’allonge et d’autant plus pernicieuse que c’est dans les dernières années de vie que les besoins financiers s’accroissent. On prépare ainsi un appauvrissement relatif des retraités.

    Engagement n° 4
    La question de l'indexation sur les prix des salaires portés au compte va mécaniquement faire baisser le niveau des retraites futures relativement aux salaires d'activité. La base de calcul de la retraite est réduite par ce mode d'indexation. Il serait plus favorable si nous revenions à une indexation sur l'évolution moyenne des salaires. Le COR prévoit d'ailleurs ce décrochage et le chiffre à près de 30%.
    La comparaison est effectuée en niveaux de revenus et en moyenne mais pas en terme de retraite : la retraite représente en moyenne 85% des revenus d'activité.

    Engagement n° 5
    Engagement facile puisque le droit à l’information est déjà programmé et bien avancé.
    Attention au point d’étape à 45 ans avec information sur les « instruments » à disposition des salariés en matière de retraite. C’est sans doute l’âge de la capacité maximale d’épargne, on peut deviner de quels instruments il s’agira !


    Deuxième partie : la démographie

    Engagement n° 6
    Le gouvernement écarte une hausse des cotisations.
    Or, les dernières études du COR montrent que, même en simulant les hypothèses de prolongation maximales de la durée et de l’âge de départ, on ne règle pas les équilibres financiers.
    Un financement supplémentaire, important, est donc absolument incontournable si on ne veut pas connaître une baisse des retraites. Le gouvernement est irresponsable (à moins qu’il ne joue à moyen terme un déplacement massif vers la capitalisation).

    Engagement n° 7

    C'est une idiotie. On répond à un problème démographique par des solutions économiques, financières et sociales. Eric Woerth veut écarter tout débat sur le partage des richesses : emploi, salaires et profits.
    Traduite en français la solution « démographique » chère à Eric Woerth (pour répondre à un problème selon lui uniquement démographique) signifie ceci : un nombre donné d’actifs produit un potentiel donné d’années de pensions. Il faut donc réduire le potentiel grandissant d’années de pension par attributaire. Donnons moins d’années de pensions à chaque futur retraité, en le faisant travailler plus longtemps, en réduisant ainsi le nombre d’années de bénéfice de sa pension.
    C’est le raisonnement « toutes choses égales par ailleurs » dénoncé dans le livre de Pierre-Yves et Jean-Christophe.

    Remarque : le gouvernement prend pour hypothèse (sans prendre le moindre engagement pour corriger cette catastrophe) que l’âge d’entrée en emploi stable va continuer à augmenter ! Et que, par conséquent, il faut symétriquement augmenter la durée pour inciter à travailler plus longtemps !

    L’engagement est clairement d’augmenter la durée de cotisation, très probablement de reporter l’âge en prenant mieux en compte le chômage non indemnisé.

    La « super décote » est écartée (évidemment, si l’âge est décalé, elle n’est pas utile !).

    Engagement n° 8
    L’engagement sur la progressivité est gratuit lui aussi puisqu’il ne peut pas en être autrement. Mais, rappelons nous que les réformes françaises (notamment 2003) ont été marquées par une progressivité très brusque au regard de celles conduites dans les pays voisins.
    Au passage confirmation de l’allongement –progressif– de la durée de cotisation.

    Engagement n° 9
    Carrières longues : prolongation du mécanisme. Mais avec prise en compte de l’allongement de la durée ! Etant rappelé que les forts contingents sont passés.
    Pénibilité : prise en compte dans les conditions voulues par le Medef, c’est-à-dire de manière individualisée, en dehors des métiers et des fonctions, et probablement avec une approche médicale.

    Engagement n° 10
    Reprise de l’argumentation du Medef et de son « effet horizon » selon lequel tout report de l’âge légal entraîne ipso facto un report égal de l’âge de cessation d’activité. Argument qui a été fortement récusé au COR. Le taux d'emploi dans les entreprises baisse à partir de 47-48 ans. L'horizon est loin !!!
    Quant aux promesses, faites pour le compte des employeurs, Etat compris, d’adapter et d’améliorer les fins de carrières, cela fait des années qu’on entend le même discours !

    Troisième partie : équité et solidarité

    Engagement n° 11
    Bis repetita : revoir la couverture du chômage non indemnisé. Il y a des évidences auxquelles on ne peut échapper en ces temps de chômage galopant.

    Engagement n° 12
    Ressources du FSV (fond de solidarité vieillesse). Rappel : c’est ce gouvernement qui a saccagé le financement du FSV (quoiqu’on pense de ce Fonds) en réduisant brutalement la part de CSG qui lui est affectée.
    L’engagement d’une contribution de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital est particulièrement approximatif et manifestement démagogique avec l’évocation d’une non restitution au titre du bouclier fiscal.

    Engagement n° 13
    Aucune indication de contenu quant aux réformes envisagées concernant la Fonction publique. Mais la tonalité donne à penser que cela va une nouvelle fois présenter les fonctionnaires comme des privilégiés. La Cgt est pour une retraite équivalente, pour une carrière professionnelle équivalente dans le privé comme dans le public. Cela ne passe pas par une uniformisation.


    Quatrième partie : la réforme dans la durée

    Engagement n° 14
    Gouvernance : le gouvernement envisage des rencontres périodiques afin de faire le point, en particulier sur trois sujets :
    - couverture des engagements futurs (financement) ;
    - taux de remplacement ;
    - emploi des seniors.
    On est loin de la maison commune ! Pourquoi avoir escamoté le rendez-vous de 2008 qui était dans la loi Fillon ?

    *  *  *
    On peut s’attendre à ce que l’UMP rende au gouvernement le service de diffuser, le 25 mai prochain, les propositions concrètes que Fillon et Woerth ont préparées (avec une ou deux outrances en plus que Woerth écartera pour apparaître au final suffisamment consensuel).

    Reste l’enjeu central du partage des richesses, c'est-à-dire la place de l'emploi et des salaires par rapport aux profits, terrain sur lequel le gouvernement avance ses arguments dans ce document.

  • Retraite

    La retraite, quel débat ?                                                      
    - Quelques repères                                                                
    - Les régimes de retraite existants                                                 
    - Les retraites, un enjeu de civilisation.                                     
    - La scandaleuse situation des retraites agricoles                    
    - Retraite : les premiers débats

     

  • TRACT : LES VÉRITABLES ENJEUX DE LA BATAILLE DES RETRAITES


    Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).

    Le 17 avril 2010.


    Pour accéder à l’intégralité du tract et l’imprimer, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1671

    Tract que chacun peut diffuser sur les marchés, à la porte des entreprises, dans les gares, dans les cortèges du 1er Mai !


    1.- PRÉSERVER LE DROIT DE BIEN VIVRE PENDANT SA RETRAITE

    2.- DÉJOUER L’OPÉRATION POLITICIENNE DE SARKOZY QUI, APRÈS SA DÉFAITE ÉLECTORALE, VEUT UNE REVANCHE SOCIALE

    3.- INTERDIRE AUX BANQUIERS, ASSUREURS ET FINANCIERS DE FAIRE MAIN-BASSE SUR NOS RETRAITES POUR SPÉCULER

    4.- METTRE EN ÉCHEC LA VOLONTÉ DES CLASSES DIRIGEANTES D’ORGANISER L’INSÉCURITÉ DES RETRAITÉS APRÈS CELLE DES SALARIÉS

    5.- IMPOSER UN NOUVEAU PARTAGE DES RICHESSES FAVORABLE À LA POPULATION

    6.- AVANCER VERS LA SUPPRESSION DU CHÔMAGE ET DE LA PRÉCARITÉ EN DÉVELOPPANT DES PRODUCTIONS ET SERVICES PERMETTANT DE RÉPONDRE AUX BESOINS SOCIAUX, TOUT EN ORGANISANT LA CONVERSION ÉCOLOGIQUE DE L’ÉCONOMIE

    7.- DÉSOBÉIR À L’UNION EUROPÉENNE ET PRENDRE DES MESURES PROTECTIONNISTES UNIVERSALISTES POUR DÉVELOPPER NOTRE SYSTÈME SOCIAL ET LE PROMOUVOIR À L’ÉTRANGER

    8.- SOUMETTRE LE PARTI SOCIALISTE À LA « QUESTION SOCIALE »

    9.- DÉVELOPPER LE « TRAVAIL LIBÉRÉ » QUE FONT LES RETRAITÉS, PRÉMICES D’UN SOCIALISME DU XXIE SIÈCLE



    Pour accéder à l’intégralité du tract et l’imprimer, cliquez ici :
    http://www.m-pep.org/spip.php?article1671