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retraite - Page 2

  • RETRAITES :

    LA POSITION DE LA CFDT

    Encore un beau cadeau de la part de la CFDT à Sarkozy, et au bon moment et avec la "forme" : le rejet d'un amendement lors du dernier congrès.
    Magouilles de congrès, reconduction évidente d'une direction complètement corrompue ( il n'y a pas que l'argent pour corrompre, et encore ...) et bureaucratisée qui "tient" l'appareil ...
    Bref le mouvement "ouvrier" comme on l'aime avec les moeurs qui ont fait son succès !
    Délectez-vous de la prose du responsable CFDT sur les retraites :
    Selon M. Malys, "la CFDT ne serait plus tout à fait la CFDT si elle se contentait de s'en tenir au refus" de modifier l'âge légal. Pour la centrale syndicale, il s'agit de "dépasser la contestation pour faire des propositions". Si tout nouvel allongement de la durée d'activité est rejeté, "le risque est grand que les jeunes générations refusent d'assumer la totalité de l'effort" demandé aux salariés, a plaidé M. Malys. Cela, a-t-il jugé, ouvrirait "le chemin à la capitalisation".
    Magnifique langue de bois aux mots choisis : "risque", "propositions", "refus", capitalisation ... Peut-on mieux collaborer à la logique capitaliste que de raisonner en termes comptables, en acceptant les divisions des travailleurs, dans le champs clos du débat que le "système" a bien encadré.
    Ainsi, ceux qui ont ouvert la voie aux diverses formes de retraite par capitalisation se revendiquent de leur propre turpitude pour justifier leurs nouveaux renoncements.

    Retraites : la CFDT pour un allongement de la durée de cotisation

    LEMONDE.FR avec AFP | 10.06.10 | 15h53
    Le congrès CFDT a voté jeudi 10 juin, par 58,9 % des voix, pour une réforme des retraites comportant un allongement de la durée de cotisation sous conditions, selon le résultat proclamé à la tribune. La CFDT n'en demeure pas moins résolument hostile à la remise en cause du droit au départ à 60 ans, qui "n'est ni négociable, ni amendable", a déclaré au micro Jean-Louis Malys, secrétaire national à la protection sociale

    Un amendement proposé par le syndicat Interco (fonctionnaires) de Seine-Maritime proposait de supprimer la référence à un allongement de la durée de cotisation dans le "projet alternatif" (à celui du gouvernement) de réforme des retraites inclus dans le projet de résolution de la direction. Il n'a recueilli que 41,1 % des voix. L'annonce du résultat a été saluée par de longs applaudissements, et beaucoup de délégués se sont levés.

    Le texte de la résolution affirme que "l'augmentation de la durée de cotisation n'est acceptable pour la CFDT qu'à la condition d'un partage des gains d'espérance de vie et d'une possibilité de choix renforcée". "Les gains d'espérance de vie, ajoute le texte, doivent faire l'objet d'un partage équilibré entre durée de cotisation supplémentaire ouvrant un droit à une retraite à taux plein et temps de retraite supplémentaire."

    EN LIGNE AVEC L'ORIENTATION PRISE EN 2003

    Cette position est conforme avec l'appui qu'avait apporté François Chérèque, au dernier moment, à la réforme de 2003 qui posait comme principe que la durée de cotisation continuerait de s'allonger au fur et à mesure que l'espérance de vie progresserait. Selon M. Malys, "la CFDT ne serait plus tout à fait la CFDT si elle se contentait de s'en tenir au refus" de modifier l'âge légal. Pour la centrale syndicale, il s'agit de "dépasser la contestation pour faire des propositions". Si tout nouvel allongement de la durée d'activité est rejeté, "le risque est grand que les jeunes générations refusent d'assumer la totalité de l'effort" demandé aux salariés, a plaidé M. Malys. Cela, a-t-il jugé, ouvrirait "le chemin à la capitalisation".

    Le congrès a ensuite validé la proposition de la direction de "réfléchir aux conditions d'unification des régimes [de retraite] et aux contreparties nécessaires", malgré les craintes exprimées par certains syndicats.


  • Communiqué commun CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA


    Appel à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin



    Les organisations syndicales CFDT, CFTC* , CGT, FSU, Solidaires, UNSA se sont réunies le lundi 31 mai 2010 pour faire l’analyse de la journée de mobilisation du 27 mai pour l’emploi, les salaires et les retraites et pour envisager les suites.
    Elles portent une appréciation positive sur la dynamique de mobilisation qui a rassemblé les salariés du public et du privé, les retraités, les privés d’emploi, les jeunes alors que les annonces gouvernementales, notamment de reporter l’âge légal de départ en retraite, ont été faites 3 jours avant cette journée.
    Les organisations syndicales rappellent que :
    • la remise en cause de l’âge légal à 60 ans est inacceptable et injuste, en particulier elle fait porter les efforts sur les salariés qui ont commencé à travailler tôt et les travailleurs et travailleuses les plus précaires ;
    • la reconnaissance de la pénibilité est incontournable et ne peut se concevoir à partir d’un examen médical ;
    • la question des nouvelles ressources reste pleine et entière ;
    • La situation de l’emploi se dégrade, notamment pour les jeunes et les seniors, nécessitant une autre politique de l’emploi.
    Les orientations du gouvernement ignorent l’essentiel des exigences formulées par les organisations syndicales.
    Le gouvernement, avec mépris, a affirmé vouloir maintenir le cap sans prendre en compte la mobilisation des salarié(e)s. Il écarte toute idée d’un véritable débat et distille son projet au fil de l’eau. C’est inacceptable.
    Le gouvernement reste campé sur l’allongement de la durée de cotisations et le report de l’âge légal de départ à la retraite. Taxation des hauts revenus et des revenus du capital, harmonisation éventuelle entre le public et le privé… autant d’incertitudes et d’inquiétudes sur ses véritables intentions !
    Rien n’est joué ! Le projet de loi devrait être présenté autour du 18 juin. L’intersyndicale se retrouvera régulièrement tout au long du processus qui court jusqu’à l’automne. Elle précisera ses analyses, continuera à faire connaître ses propositions et affinera ses mots d’ordre. Elle continuera à convaincre les salarié(e)s que leur intervention est indispensable.
    Elles décident et appellent les salarié(e)s du public et du privé, les retraités, les privés d’emploi, les jeunes à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin 2010.

    Le 31 mai 2010
    * La CFTC réserve sa réponse

  • Retraites : un oubli qui en dit long…

    Dans son article « Financement des retraites : l’enjeu des cotisations patronales », Bernard FRIOT, professeur d’économie et sociologie à l’université Paris X, écrivait : « On oublie toujours, quand on raisonne sur l’avenir des retraites, que le PIB progresse d’environ 1,6 % par an, en volume, et donc qu’il double, à monnaie constante, en 40 ans. C’est pourquoi nous avons pu multiplier par 4,5 les dépenses de pension depuis 1960 ».

    Pourquoi une information aussi déterminante est-elle censurée ?     Parce que tout simplement un petit calcul facile, montrerait que ceux qui nous gouvernent, nous prennent pour des demeurés.
    - En effet : si aujourd’hui 10 actifs produisent un gâteau de 100 et qu’ils ont à charge 4 retraités. C’est 14 personnes qui se partagent un gâteau de 100. Ainsi la part de chaque personne est de (100 : 14) soit 7,14.
    - Si dans quarante ans, 10 actifs produisent un gâteau de 200 et qu’ils ont à charge 8 retraités. Ce seront 18 personnes qui se partageront un gâteau de 200. Ainsi la part de chaque personne sera de (200 : 18) soit 11,1.
    C’est limpide ! Il sera donc possible de financer des retraites au même niveau qu’avant leurs réformes à remonter le temps. De plus, la part de gâteau restante pour l’investissement et l’élévation du niveau de vie sera bien plus importante en 2040 (en monnaie constante).

    Alors, où est donc le problème ?
    Pourquoi cet acharnement à détruire un système qui fonctionne bien ? Parce que le système social français, mis en place par le Conseil national de la résistance (CNR) en 1945, met en rage les hommes d’affaires et les financiers pour des raisons évidentes.
    Par exemple, il leur est impossible de réaliser des plus values « boursières » sur 40% de notre part salariale (les fameuses cotisations sociales patronales) qui payent notre retraite et notre santé, en toute dignité et responsabilité. N’oublions pas que ces cotisations sociales représentent notre salaire différé qui est le fruit de notre travail. Il ne s’agit ni d’assistanat ni de charité patronale comme le laisse entendre une mauvaise propagande.

    Et c’est bien là que se situe tout l’enjeu de leurs réformes : les classes dirigeantes rêvent de faire main basse sur notre salaire différé.     Pour s’emparer de cette « galette », leur stratégie consiste à réduire nos droits pour nous contraindre, de plus en plus, à financer notre santé et notre retraite par des assurances privées.
    Ils ont d’ailleurs déjà commencé : les réductions de cotisations patronales se multiplient depuis 2002 et atteignent déjà près de 30 milliards chaque année. Combien de ces 30 milliards sont allés aux investissements productifs ? Combien d’emplois créés ? Quelle efficacité au regard des sommes englouties ? Quelle évaluation ? De plus, le fait que notre système fonctionne bien sans aller faire un tour sur les tapis verts des casinos boursiers met en évidence l’inutilité et le rôle prédateur des acteurs de la sphère financière.

    Ceci est confirmé de façon magistrale dans le Monde Diplomatique de Février sous le titre :         « Faut-il fermer la bourse? »

  • MOBILISATION POUR LES RETRAITES


    Gap: « Mobilisation réussie » pour l'intersyndicale

    par La Rédaction du DL | le 28/05/10

    Alors que les services de l'Etat prévoyaient la tenue d'une réunion sur l'accessibilité, la préfecture demeurait "inaccessible" hier matin ! En cause, trois cadenas posés aux trois portails d'entrée de la préfecture de Gap. Les représentants de l'intersyndicale (CGT, CFDT, Solidaires, FSU, Unsa) qui appelaient à la grève hier avaient décidé de créer la surprise. « Le préfet est enfermé, pris en otage dans sa préfecture ! », lançait un des manifestants en début de matinée.

    Plus de monde qu'en mars

    Vers 10 h 15, le cortège a débuté son défilé par la rue Saint-Arey, le cours Frédéric-Mistral, le rond-point de l'Europe, le boulevard Pompidou, le cours Ladoucette, pour une arrivée devant la cité administrative Desmichel. De l'avis des organisateurs, « la mobilisation était réussie », puisque l'intersyndicale dénombrait 1 200 participants. Pour la police, le nombre de manifestants s'élevait à 800.

    « C'est mieux que lors du précédent rassemblement du 23 mars », se félicitaient les leaders syndicaux haut-alpins. Le 23 mars, entre 700 et 800 personnes étaient descendues dans la rue autour des mêmes revendications (la relance de l'emploi, la revalorisation des salaires et la défense des retraites).

    Départ et arrivée symboliques

    « Partageons les richesses sinon ça va péter », reprenaient en chœur les manifestants.

    Si le départ du défilé se voulait symbolique, devant la préfecture où siège le représentant de l'Etat dans le département, l'arrivée l'était tout autant : devant la cité administrative où est installé, entre autres, le Trésor public, symbole d'une répartition des richesses contestée...

    Justice sociale contre bouclier fiscal

    La manifestation s'est conclue par une prise de parole de chaque représentant syndical. « Repousser l'âge de la retraite, c'est développer le chômage des jeunes, c'est augmenter le nombre de retraités pauvres, dénonce Philippe Cottet, secrétaire général de l'UD-CGT 05. Qui ajoute : « Dans les Hautes-Alpes, nous avons le taux de retraités pauvres (en dessous du seuil de pauvreté) le plus élevé de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Nous avons aussi les salaires les plus bas, 20 % en dessous de la moyenne nationale, du fait de forte précarité et de l'emploi saisonnier ».

    Patrick Prost, secrétaire général de l'UD-CFDT, insiste : « Nous avons une exigence de justice sociale, nous exigeons la suppression du bouclier fiscal et des heures supplémentaires défiscalisées pour développer l'embauche des jeunes ».

    Au nom de la FSU, Magali Bailleul-Vautrin a défendu la qualité des services publics et dénoncé des conditions de travail qui se dégradent partout. Enfin, pour Sud-Solidaires, « le vrai problème est le partage des richesses. Ce n'est pas à nous de payer leur crise ».

    Tout le monde s'est donné rendez-vous le 1er juin (à 18 heures, au Royal, rue Pasteur à Gap) pour une soirée de présentation des mesures alternatives concernant la retraite, proposées par les syndicats.


    Frédérique FAYS
    Paru dans l'édition 05A du 28/05/2010 (202730526710)

     

  • Mobilisation du 27 mai

     

    Défi relevé par les salariés

    jeudi 27 mai 2010

    La mobilisation du 27 mai à l’appel de la CGT, CFDT, CFTC, FSU, Solidaires, UNSA, pour l’emploi, les salaires, les retraites, le service public, a rassemblé 1 million de personnes dans 176 manifestations. Aujourd’hui, ce n’est pas la résignation qui a dominé mais une forte combativité qui s’est manifestée dans les entreprises et les administrations, notamment par des milliers d’arrêt de travail.

    Cette journée démontre une forte hausse sur tout le territoire de la mobilisation des salariés par rapport aux initiatives unitaires des 23 mars et 1er mai. Cela prouve la détermination des salariés à s’opposer à la réforme gouvernementale des régimes de retraites dont l’objectif central est de satisfaire les marchés financiers, et à exiger au contraire une véritable revalorisation du travail.

    Cette mobilisation est la meilleure réponse qu’il fallait apporter au défi lancé par le gouvernement avec la réforme des retraites qui va être officialisée dans les prochains jours. Si le gouvernement ignore ou minore la signification de cette journée de mobilisation il prend le risque d’un conflit de plus grande ampleur.

    Le gouvernement doit moins écouter le MEDEF et les actionnaires pour enfin entendre les salariés. Le patronat doit accepter l’ouverture des négociations sur les revendications des salariés, notamment en matière de salaires, d’emplois et de conditions de travail.

    Forte du succès de cette journée, la CGT estime que l’intersyndicale dispose d’un mandat pour préparer d’autres initiatives de mobilisation avant les congés d’été. Elle fera des propositions en ce sens lors de la réunion du 31 mai.

    Sans attendre, la CGT appelle l’ensemble de ses organisations à poursuivre la diffusion de la pétition nationale pour l’avenir des retraites. Elle reçoit déjà un très large écho. Elle sera remise au gouvernement dans la première quinzaine de juin.

    Montreuil le 27 mai 2010