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  • En ce 16 juin, la joie d’être là.

    Nous étions plus de 800 ? plus de 1000 ? entre les deux ? Les visages masquées sont difficiles à lire mais il y  avait dans l’atmosphère, des attitudes, des vibrations qui ne trompent pas. Les éclats des yeux, les applaudissements lorsque les soignant.es, aides-soignant.es, infirmièr.es de l’hôpital mais aussi libérales, toubibs, descendirent, belle cohorte blanche, la rampe qui conduit de l’entrée du Chicas sur la place où se tenaient les manifestants. La joie onde radieuse, unissait la totalité des participant.es, heureu.ses d’être en nombre pour soutenir le personnel hospitalier, lui-même ravi d’être fêté, compris, encouragé dans son travail, d’avoir des appuis pour les luttes futures. 

    Les belles paroles du gouvernement ne se concrétisent pas. Le management à coup de tableaux excel est toujours là, les salaires identiques et déjà on reparle de supprimer des lits, de moduler le temps de travail, c’est-à-dire en réalité de l’augmenter. L’horizon s’obscurcit. Tout cela était résumé dans un cri, repris en chœur : « de l’argent pour l’hôpital ». De l’argent pour supprimer les dettes accumulées par une gestion délétère, de l’argent pour panser les plaies ouvertes du manque de lits, de masques, de gants, de médicaments, de personnels. De l’argent, est-ce trop demander quand iels risquent quotidiennement leur vie et qu’iels ne parviennent pas à se loger décemment! De l’argent pour avoir du temps à passer avec les malades dont le besoin de paroles est vital, n’est-elle pas aussi un soin!. 

    Les discussions vont bon train entre personnels et manifestants. Les drapeaux syndicaux, CGT, CFDT, FO, Solidaires sont nombreux et les militants semblent avoir retrouvé de l’ardeur. Finalement les masques, les gants, les blouses, partent dans un joyeux désordre en manifestation dire à la population, nous sommes là, rejoignez-nous. Vous nous avez applaudi tous les jours du confinement, venez, avec nous, vous déconfiner pour obtenir un hôpital vraiment humain et non une entreprise qui  traite avec des clients !

    16 juin, nous étions là !

    Nous reviendrons, le 30 juin, et encore et encore pour obtenir un hôpital digne dans lequel la parole des soignant.es soit le fondement d’une politique de santé digne et efficace.

                          Alexis Lecarre 

  • le n°8 du Jour d'après a commencé

    Bonjour à toutes et tous,

    LIRE ICI et ci-dessous le 8 du Jour d'après a commencé, lettre électronique à l’initiative des collectifs d’Ensemble ! de l'Ain, des Alpes Maritimes, du Calvados, des Côtes d’Armor, du Doubs, des Hautes Alpes, de Saône et Loire ; du comité local de Marseille 15/16 ; de militant·es des Bouches-du-Rhône, de Côte d’Or, du Finistère, du Gard, de l’Hérault, d'Ille-et-Vilaine, du Nord, de Paris 5-13, de Paris 11, de Paris 20, du Rhône, de Seine Saint Denis, du Var et de l'Yonne.

    Si vous voulez participer à l'élaboration de la Lettre, n’hésitez pas à nous contacter : ensemble-lejourdapres@mailo.com

     

     

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  • Histoire d’un procès stupide

    (toute ressemblance avec l’actualité n’est pas dénuée de raison)

    Parfois, je rêve d’un monde « normal » sans stupidité, un monde clair ouvert sur la reconnaissance réciproque d’actions positives avec en filigramme l’amitié comme fondement de la société ainsi que le pensait Aristote.

    Les violences faites aux femmes ont augmenté pendant le confinement, les violences subies par les enfants également. La monstruosité de notre monde malade du covid accroît la désespérance des êtres fragilisées.

    Le numéro de téléphone 3919 dédié à ces violences faites aux femmes doit être popularisé, parce qu’il n’est ne fait pas l’objet d’une publicité dans cette ville.  C’est une exigence morale, juridique et politique. Mais si ce numéro n’est pas connu à qui va-t-il servir ? Le faire connaître  sera utile. 

    Sitôt pensé, aussitôt fait. J.B. inscrit ce numéro sur les panneaux vides réservés aux affichages municipaux. Rien que de très « normal ». Et pour que ce numéro ne soit pas effacé rapidement, J.B. inscrit ce numéro à la peinture. Il s’agit là d’une action d’utilité publique qui vient renforcer la lutte de l’État et des associations féministes contre les violences subies par les femmes. 

    « De la peinture sur « mes panneaux », le sang du maire ne fait qu’un tour ! Il intente un procès à l’individu qui a osé peinturlurer ses blancs panneaux. 

    Qu’importe le motif de ces inscriptions ! Qu’importe qu’il s’agisse de venir en aide aux femmes battues ! Qu’importe qu’en portant plainte, il nie l’existence des cris et des coups que subissent les personnes violentées. Le contenu de ce qui est écrit ne compte pas, il s’en fout . Il affirme : « Je veux un procès ! je suis dans mon droit ! » Ainsi parfois le bon droit commet un grand tort ! 

    Gap, plus d'une centaine de manifestants pour soutenir Joël, syndicaliste sud.

    Un procès stupide, politiquement abject, s’est tenu en apparence pour dégradation de matériel municipal, en réalité contre la lutte des femmes pour plus de sécurité. Une voix féminine s’est-elle faite entendre dans la majorité municipale pour dire que cette procédure était idiote et renforçait le machisme dont elles sont victimes. Au Conseil communautaire, dont le maire de la ville est Président, une seule vice-présidente sur l’ensemble des 13 vices présidences !! La parité, avec ce personnage, n’a pas de beaux jours.  Alors un numéro de téléphone..

    Et le résultat du procès ? J.B. risquait gros, jusqu’à 75 000 euros d’amende et 5 ans de prison, c’est la loi républicaine. Embarras des juges : la médiocrité du délit fera une publicité ridicule à la justice si elle condamne ! Mais si elle ne condamne pas, la ville pourra faire appel et en  prime les juges auront droit au mépris du premier magistrat, alors que leurs relations ne sont pas bonnes depuis l’affaire du squat autorisé à rester en place durant deux ans. La justice va faire a minima, en espérant que le bruit autour de cette mascarade judiciaire menée par le Maire retombe, l’accusé sera condamné à l’amende la plus simple.

    Cette minuscule histoire montre que la bêtise peut sévir à n’importe quel niveau de la hiérarchie sociale. Intenter, aux frais des contribuables, un procès ridicule qui vous place dans le camp des machistes en ces temps de luttes féministes intenses, c’est être aveugle au  monde en train de naître et déclarer publiquement qu’on est d’un monde ancien. Quant aux juges, iels se seraient grandi.es en acquittant le poursuivi, tant était noble la cause qu’il défendait. 

    Pour Aristote, l’amitié est la base de la démocratie, cette historiette montre simplement que nous ne vivons pas en démocratie mais en « absurdie ».

    Jean-Paul Leroux

  • CERISES la coopérative numéros de Juin

    Bonjour,

    Voici le numéro de juin de Cerises, la coopérative.

    J'appelle, tu appelles, elle appelle... ils et elles appellent... La multiplicité d'appels, de tribunes sur "le jour d'après" nous interroge. Cet émiettement ne produit-il pas une certaine impuissance?  Cerises la coopérative interpelle 10 signataires pour tenter de contribuer à dépasser les sujets de dissensus et pour élargir le cercle des acteurs/actrices de ce débat.

    Oui "prenons la parole", propose l'édito de Pierre Zarka, pour que les grandes manœuvres engagées par les tenants du pouvoir ne se limitent pas à des mesures à doses homéopathiques... Ou pour qu'elles ne s'enferment pas dans une fausse alternative, par exemple entre écologie ou emploi? "Les deux et l’autogestion en prime !" proclame Benoit Borrits.

    Hors numéro, mais en pleine actualité, Sylvie Larue, Catherine Destom-Bottin, Henri Mermé et Pierre Zarka évoquent les manifestations monstres au USA après la mort de George Floyd. "I can't breath!" reprennent en écho en France les mobilisations en souvenir de la mort d'Adama Traoré et contre toutes les violences policières.

    Enfin, si vous avez la chance de partir en vacances, jetez un œil sur quelques annonces de livres (Miss Islande, par exemple). Et n'oubliez pas que des livres, il y en a eu des dizaines dans tous les "délicieux" de cette année.

    Cerises la coopérative sera présent cet été avec un numéro spécial préparant la rentrée.

    Bonne lecture et bonnes vacances

    L'équipe de rédaction