"Ces derniers jours, Madame LEBRANCHU, ministre de la réforme de l’Etat, a annoncé que les dotations globales de fonctionnement devraient continuer à régresser.
Alors que la baisse des dotations atteint déjà 4,5 milliards pour 2014 et 2015, la ministre annonce une nouvelle purge de 10 milliards d’ici 2017, justifiée, selon elle, parce qu’il y aurait « beaucoup d’économies à faire ».
Comment peut-elle, alors qu’elle a été maire d’une commune, dire une telle contre-vérité ?!
Je l’invite à venir à Allonnes expliquer ses théories. En effet, les villes populaires comme les nôtres sont au bord de l’asphyxie.
Sont notamment en cause :
les conséquences de la baisse des dotations sur les budgets communaux,
le coût des réformes décidées par l’Etat, comme celle des rythmes scolaires, et imposées aux communes sans moyens financiers adéquats,
et les lourdes conséquences sur les budgets municipaux de la dégradation sociale.
Alors que la période appelle à plus de solidarités, à plus de services publics, à plus de tarifications accessibles au plus grand nombre, ces orientations nationales vont conduire les maires soit à augmenter lourdement les impôts, soit à privatiser des services publics, soit à augmenter les tarifications en vigueur, soit à diminuer la voilure… et tout cela au détriment des habitants.
N’oublions pas non plus les conséquences pour l’emploi local, car moins de financements se traduit par moins d’investissements, donc cela aggrave la situation de l’emploi.
Nous savons d’expérience que l’austérité n’a jamais constitué une solution efficace. Prendre l’argent dans les poches des plus démunis – communes et habitants – est un remède pire que le mal !
Je veux faire remarquer à Mme LEBRANCHU et à ses collègues ministres qu’il y a peut-être à regarder la situation autrement.
En effet, dans cette période, les économistes nous font remarquer, d’ailleurs sans relier ces deux faits, que le nombre de bénéficiaires des restos du cœur augmentent, ce qui traduit une dégradation de la vie des gens, et que, par ailleurs, il n’a jamais été vendu autant de produits de luxe dans notre pays, notamment de Ferrari.
Eh bien, Mme LEBRANCHU, peut-être faudrait-il aller voir de ce côté.
Oui, il y a besoin de trouver des financements pour répondre aux besoins sociaux : ayez le courage d’aller les chercher là où il y a de l’argent, dans les poches des actionnaires du CAC40, dans les sommes fabuleuses accumulées par les grandes fortunes.
Vous récupérerez ainsi les milliards nécessaires pour mener une politique mettant en son cœur l’Humain d’abord !"