Le Conseil Constitutionnel a validé la plus grande partie du projet de contre-réforme des retraites et, en particulier, le report de l’âge de départ à 64 ans, dont le rejet est au cœur de la mobilisation de ces trois derniers mois. C’est là une décision politique de soutien à Macron, qui va pouvoir promulguer sa loi réactionnaire.
Le Conseil constitutionnel a, qui plus est, censuré le Référendum d’Initiative Partagée (RIP), qui pouvait permettre l’expression de la volonté populaire. Un autre projet de RIP a été déposé par la NUPES sur lequel le Conseil constitutionnel ne rendra son avis que le 3 mai.
La question démocratique demeure entière : Macron-Borne n’ont pas voulu écouter l’avis de l’immense majorité des Français·es qui s’opposait à leur contre-réforme ni la voix de celles et ceux qui étaient dans la rue par millions. Ni l’un ni l’autre n’ont osé aller jusqu’au vote des député·es. Et le Conseil constitutionnel n’a pas jugé que le « caractère inhabituel » de l’accumulation de procédures visant à restreindre les débats suffisait à invalider le projet de Macron et de son gouvernement.
Cela ne marque pas la fin de la bataille pour celles et ceux qui se sont mobilisée·es depuis trois mois pour leur avenir et celui de leurs enfants. Nous allons continuer, avec l’Intersyndicale, à refuser cette contre-réforme des retraites par tous les moyens à notre disposition. Le 1er mai doit être une énorme journée de mobilisation unitaire contre tous les projets réactionnaires (retraites, chômage, immigration) de Macron-Borne-Darmanin et de leur monde ! Dès maintenant, dans la grève, dans la rue, par des blocages, agissons pour le retrait du texte sur les retraites. Et exigeons que la parole soit enfin donnée au peuple pour qu’il puisse dire ce que veut la majorité de ce pays : ne pas reporter à 64 ans l’âge du départ à la retraite.