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UKRAINE: conférence de presse du 25 février

CP du 25 février 23.jpgBonjour,

Ensemble!05-PACG a organisé une conférence de Presse, samedi 25 février 2023 à l'esplanade de la Paix-Nelson Mandela, lieu hautement symbolique. Nous avons été rejoint par la presse évidemment, la CFDT, EE-LV, Solidaires, des camarades de la CGT et de la FSU. Malgré le froid, 35 personnes étaient venues écouter et prendre la parole. Nous avons lu le texte ci-dessous en soutien à la résistance ukrainienne.

SOLIDARITÉ AVEC L’UKRAINE

1. L’origine des réfugié·es et des migrant·es est très vaste. A Gap, il y a des personnes qui sont venues pour fuir la misère, des discriminations raciales, des mafias, et surtout pour fuir la guerre. C’est le cas des afghan·es et des congolais·es, des malien·es, des burkinabe·e et bien sûr depuis un an des ukrainien.es. Pour les personnes venant d’Ukraine, la politique européenne a été unanime et il faut s’en féliciter. L’humanitaire dans les circonstances de cette guerre (accueil, aide matérielle et culturelle, etc..) manifeste une solidarité vitale.

2. Cette aide humanitaire a le sens profond d’un soutien à la lutte de résistance des Ukrainien·es. Sans leur résistance, notre aide serait dérisoire. Leur résistance nous confond d’admiration.

Les services publics, poste, transports, commerce, etc.. fonctionnent dans des conditions très difficiles. Il leur a fallu des trésors d’abnégation, surmonter la désorganisation du début de la guerre les remettre en état de marche. Il leur a fallu du courage pour vivre sous la menace permanente de bombardements, vivre dans le froid et la nuit sans électricité car coupée par les bombardements russes. Il leur a fallu installer en urgence des groupes électrogènes en très grande quantité. Les électriciens ont fait des miracles pour les hôpitaux, malheureusement débordés par les blessé.es. Il faut également admirer le personnel des centrales nucléaires qui jusqu’à maintenant ont su éviter tout accident de type Tchernobyl.

Sont également admirables, les ravitaillements en « plats chauds » sur la ligne de front préparés par des mamies et livrés par des grand-pères ou des jeunes enfants. Notons que déjà certains immeubles bombardés sont reconstruits. La population entière résiste, la population est solidaire.

 

Un grand « Non » à l’agression, heure après heure, s’élève de l’Ukraine contre cette guerre injuste..

Soutenons-les

 

Et que dire des 50000 femmes qui se sont engagées dans l’armée pour participer plus directement à la défense de leur société et de leurs familles de leur Etat. L’égalité entre les femmes et les hommes progresse de façon paradoxale dans une situation épouvantable !

Ce peuple courageux subi une rare violence, des crimes de guerres comme l’usage du viol, la destruction d’infrastructures vitales, les attaques contre des crèches et des maternité, le rapt des enfants, plus la Russie cherche à casser le moral de la population, plus elle résiste, plus elle est inventive. Nous devons sans relâche dénoncer tous ces crimes et aider leur résistance.

Il faut à tout prix une solution et celle-ci ne peut être que politique parce que la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens.

3. A un niveau politique il est possible d’avoir une vision d’avenir sur cette guerre.

L’invasion de l’Ukraine est la continuation constante, régulière de la politique russe :

Entre 1990 et 2022, la Russie a mené 10 guerres : en Géorgie, en Ossétie du Nord, au Tadjikistan, en Tchétchénie, au Daghestan, en Syrie, et en Ukraine depuis 2014.

Pour Poutine, la guerre est un moyen politique habituel.

Cette série de guerres n’apparaît pas par « hasard », elle est constitutive de l’organisation militaro-sociale de la Russie. La guerre est ainsi inscrite dans le corps social russe, dans l’idéologie et la culture des hommes au pouvoir.

4. Quels buts politiques poursuit la Russie ?

A court terme, se débarrasser d’une formation sociale (l’Ukraine) dont la population penche, depuis très longtemps et en tout cas manifestement depuis la révolution orange vers la démocratie et l’Union Européenne. Cette formation politique « démocratique » est un contre modèle insupportable pour la « classe dirigeante » des oligarques russes dominée par Poutine.

A moyen terme, continuer son expansion mondiale, en particulier au Moyen Orient et en Afrique et en Europe de l’Est.

A plus long terme, constituer comme l’a dit l’ancien Premier Ministre russe Medvedev, un Empire euro-asiatique de Lisbonne à Vladivostok. Cette affirmation a été taxée de « délirante » par l’ensemble de commentateurs. Certes, elle l’est, mais elle a le mérite de mettre au grand jour le rêve impérial de l’entourage de Poutine. Rêve qu’il poursuit pas à pas.

A contrario, la lutte des Ukrainien·es est une lutte pour la liberté contre l’asservissement, contre l’esclavage. Leur lutte est la continuation des luttes historiques de l’humanité pour la liberté. C’est une lutte ouverte entre deux horizons : l’autonomie de pensée et d’agir d’un côté, l’hétéronomie et la pensée empêchée de l’autre, la Démocratie contre le Totalitarisme.

Il en résulte que l’Ukraine ne doit pas être battue. Sa victoire est de la plus haute importance pour elle-même et pour un avenir de liberté commune, en Europe et dans le monde.

5. La responsabilité de la guerre incombe entièrement au pouvoir Russe.

Vu la disproportion des forces en hommes et en matériels entre l’Ukraine et la Russie et sauf si les ukrainien·es étaient suicidaires, en aucun cas l’Ukraine aurait pu attaquer la Russie. Seul Poutine pense que les USA et l’OTAN l’ont attaqué par l’intermédiaire de l’Ukraine. Il fuit sa responsabilité d’assassin du peuple Ukrainien.

 

6. La Paix ne peut être trouvée que sur la base de la volonté des Ukrainien·es. Ce sont elles et eux qui sont attaqué·es : les conditions de la Paix leur appartiennent. Nous n’avons pas à appeler à une cessation « immédiate » des hostilités. Ce sont elles et eux qui doivent le décider, et leur condition première d’une paix, est le retrait total des troupes russes qui ont envahi leur pays alors que en signant le Traité de Budapest le 5 décembre 1994, les russes s’étaient engagés à respecter les frontières en échange du désarmement atomique du territoire ukrainien. Les ukrainiens l’ont fait, pour les russes nous savons ce qu’il en est !

La victoire de l’Ukraine est donc vitale pour la Paix en Europe et dans le Monde. Nous devons donc y participer, au niveau humanitaire, idéologique, politique et militaire. La diplomatie, la pression de l’ensemble des pays comme lors du dernier vote à l’ONU qui réaffirme le droit international sont des  moyens à ne pas négliger pour faire pression sur Poutine. La défaite de l’Ukraine obscurcirait l’avenir. Le retrait des troupes russes rendrait le monde un peu plus vivable

Ce retrait des russes hors de l’Ukraine est une nécessité, il dépend aussi de nous. Il est possible, faisons tout pour qu’il arrive. Aidons les. C’est la condition profonde pour ouvrir une longue période de Paix.

Jean-Paul Leroux

Ensemble!05-PACG

 

 

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