Bonjour,
La pandémie n'avait pas atteint nos capacités à réfléchir. Nous avons contesté la propension du gouvernement à limiter ce qui nous apparaissait comme essentiel.
Ces derniers jours, l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe sous les ordres de Poutine nous boulerse toutes et tous. Appliquons nous, là encore, à agir sur l'essentiel. Les réflexions d'Henri Mermé et Jean-Paul Bruckner à partir des menaces de Poutine, étaient à peine mises en ligne sur le site de Cerises, que l'édito de Christian Mahieux devenait indispensable pour le numéro de Mars. Que faire alors? Condamner, bien sûr, mais donner aussi à ceux de là-bas les moyens de survivre et résister, donner à ceux qui doivent fuir l'enfer, le meilleur de nos accueils. C'est essentiel.
Le dossier consacré aux services publics et à l'offensive nécessaire nous incite à aller au-delà de l'existant, à nous les réapproprier à réfléchir à nos stratégies pour les remettre au cœur de la société. Oui, tout cela touche à l'essentiel aussi alors que se profile une élection présidentielle dont nous n'attendons pas grand chose.
A noter d'ailleurs, à propos de cette élection, qu'Emmanuelle Gourvitch, vice-présidente du Syndicat National des Arts Vivants, peine à trouver dans les programmes des candidats, les perspectives d'une politique culturelle digne de notre époque, pourtant essentielle, là encore.
Films, livres... Cerises ne manque pas de vous signaler des œuvres intéressantes. Ce sont ses "Déliceux". Et, à la veille du 8 mars, quoi de mieux que se pencher sur le destin de quelques "femmes d'exception" proposé par Yannick Ripa.
Enfin, à Cerises, la coopérative, nous tenons à ne pas perdre le fil de nos pensées, à revenir sur les réflexions inachevées dans nos échanges. Ainsi, dans ce numéro, deux auteurs font écho au débat que nous avions eu en janvier sur le thème "On se bat, on se barre!" : Sandrino Graceffa nous parle de la coopérative SMART, et Karl Ghazi nous apporte un éclairage syndical.
Bonne lecture, bon printemps
L'équipe de rédaction