Les élections municipales, qui auront lieu les 15 et 22 mars prochain, vont être un rendez-vous essentiel pour ce qu’il reste de notre vie démocratique. S’il ne restait qu’un scrutin, ce serait celui-là. C’est aussi à l’échelle communale qu’on peut expérimenter des solutions nouvelles comme ce fut le cas à Saillans, par exemple.
Un peu plus de 28 000 inscrits, à Gap, vont avoir la possibilité de choisir la continuité ou le changement d’orientation. Deux listes eco-sociale-démocrates se sont déclarées: Ambition pour Gap initiée par Christophe Pierrel et Gap autrement qui résulte de l’union de Georges Obninsky avec Marie-Jo Allemand. Si le maire sortant, Roger Didier, ne s’est pas encore prononcé, il y a peu de doute sur son intention de se représenter.
Mais… Où t’es la gauche, où t’es? C’est la grande question de cette fin d’année. Si on la croise bien dans les luttes locales, les forces qui la représentent sont comme tétanisées face à l’échéance. Tous prétendent à l’urgence sociale, écologique, humaine, mais aucune des parties en présence ne semblent en mesure de s’engager, de s’unir, de faire projet commun pour avancer. FI, PCF, Ensemble… Sont aux abonnés absents.
Pendant ce temps, les deux listes en lice et politiquement quasiment identiques, et un peu à gauche… Mais pas trop, se tirent la bourre et jouent à qui aura la plus grosse… défaite ! A grands coups de “c’est pas moi c’est l’autre qui divise” chacun reste dans ses postures et le maire sortant se marre.
Il ne faudrait pourtant pas grand chose pour qu’il arrête de se marrer… Que les deux listes fassent ensemble ce qu’ils font chacun à l’identique de leur côté, et que les forces de gauche s’en mêlent pour constituer une seule liste trop sociale pour les uns, pas assez écologiste pour les autres… un peu ceci mais pas trop cela etc, mais qui aura le mérite de proposer aux citoyens gapençais un autre choix que celui de la continuité dans la morosité menée par la majorité actuelle.
Gap… La capitale douce des Alpes provençales peut difficilement se payer le luxe d’un abandon de la gauche sociale et écologiste au regard des carences dans lesquelles l’actuelle majorité l’a conduite. Il est urgent de décider de se retirer les doigts du coeur pour entrer dans une dynamique de raison et d’union en mettant de côté les postures et autres carabistouilles d’égos… Dont aucun ne peut se targuer, d’ailleurs, de péter plus haut que l’autre.
Leo Artaud