ANALYSE du groupe « TOUS CAPABLES G.A.U.C.H.E. »
Pour le groupe "Tous capable G.A.U.C.H.E.", les orientations budgétaires sont le moment du bilan mais aussi des propositions concrètes pour l'avenir de notre ville.
L'année dernière, nous commencions notre intervention en indiquant que la baisse des dotations de l’État impactait grandement les budgets de nos communes.
En effet, entre 2015 et 2017, près de 11 milliards d'euros ont été soustraits brutalement à l'ensemble de nos collectivités.
Cela fait plusieurs années, que nos budgets sont contraints. L’État se désengage de ses missions de services publics nationaux qui obligent les collectivités territoriales à compenser sans moyens. Nous sommes l'échelon de proximité avec nos concitoyens, nous sommes les plus à même de défendre nos territoires, nous avons à cœur une exigence, celle que chaque denier public soit destiné à l'intérêt général.
Nous pensions que la contribution des collectivités à la baisse de la dette, décidée unilatéralement par le précédent gouvernement, serait reconnue, et mettrait un terme à l’austérité sur les budgets communaux.
Malheureusement, le Président de la République exige des élus locaux qu'ils réalisent à nouveau dans les cinq années à venir près de 13 milliards d'euros d'économies.
Cette fois, il n'y aura pas de réduction brutale des baisses de dotations, mais un pacte financier qui nous est d'ailleurs présenté dans ce débat d'orientation budgétaire.
En 2017 comme vous l'annoncez, les dépenses de personnel se sont stabilisées. En 2018 la même politique sera poursuivie au détriment des agents et de la qualité du service public.
La seule liberté promise serait celle du contrat ; un contrat passé individuellement entre les collectivités et les préfets, lesquels, nous dit-on disposeront d'un "pouvoir d'appréciation", porte ouverte sur tous les arbitraires et une vraie rupture de l'égalité républicaine entre nos territoires.
Nous sommes inquiets du devenir des communes, et de leur libre administration par les élus, avec le projet en cours sur la taxe d'habitation, on nous annonce une compensation à l'euro près mais l'histoire nous rappelle que cela ne s'est jamais pérennisé dans le temps.
Chaque produit fiscal local supprimé s'est vu non compensé à 100% par l’État. Le manque à gagner sera réel et augmentera d'année en année.
Nous demandons une refonte de la fiscalité locale, plus juste mettant au cœur de la réforme les acteurs principaux que sont les collectivités.
Après ces craintes réelles évoquées ce soir nous notons avec satisfaction le maintien des taux communaux de la fiscalité locale, par contre nous ne souscrivons pas en totalité au plan pluriannuel d'investissement 2018 - 2020 qui nous est présenté, notamment pour ce qui concerne le plan d'eau écologique, qui n'a d'écologique que le nom, alors que notre ville traverse une période de sécheresse d'une gravité jamais atteinte.
Nous notons avec surprise l'absence dans de ce plan d'investissement tri-annuel de l'investissement concernant la diversification de l'alimentation en eau potable de notre cité.
Quand aux sommes concernant les travaux de voirie elles nous semblent largement sous estimées.
Une fois de plus la politique sociale est la grande absente des orientations budgétaires 2018 alors que bon nombre de nos concitoyens sont frappés par la pauvreté et la précarité.
Enfin Il n’y a rien non plus sur la transition énergétique, les économies d’énergie, les énergies renouvelables et la sobriété énergétique. C’est valable pour les bâtiments communaux mais aussi pour le service d’aide et de conseils que nous sommes à-même d'apporter aux particuliers.
Gap le 8 décembre 2017