La situation de l'approvisionnement en eau de notre ville devient préoccupante. Il y a trois semaines, il était annoncé que la ville n'avait plus que 55 jours d'approvisionnement devant elle. Le temps passe et la pluie n'est toujours pas de retour. Les solutions à court terme pour pallier ce déficit ne sont toujours pas opérationnelles. Il est prévu des prélèvements supplémentaires dans la nappe d'accompagnement des Ricous pour recharger la réserve d'eau potable (Le Dauphiné du 8 novembre 2017, page 4). Cette solution semble risquée et insuffisante.
La possibilité d'une situation aussi tendue est prévue depuis de longues années. Roger Didier et sa majorité n'ont pas su ou pas voulu anticiper un tel événement. Le Maire de Gap préfère s'occuper de trouver des sources pour un plan d'eau ubuesque et s'engager dans un bras de fer juridique avec l'association syndicale autorisée (ASA) pour le prix de l'eau mais surtout pour une question de prestige personnel. Pendant ce temps, la question de l'accroissement de la ville de Gap reste en plan. Le PLU prévoit bien l'augmentation de la population en 10 ans de 5700 habitants mais la question de l'approvisionnement en eau n'y est pas traité à la hauteur des enjeux.
La question de l'eau devrait être pourtant une question centrale pour une politique municipale qui vise le bien-être de ses concitoyens. Il n'en a rien été, ni lors de la reconduction de la délégation de service public de l'eau à Véolia, ni lors du long temps passé à élaborer le PLU, ni lors des débats municipaux sur le plan d'eau. Les inquiétudes de l'opposition ont toujours été tournées en dérision. L'aggravation de la question climatique a été largement sous-estimée par la majorité alors même que les stations de ski de moyenne montagne sont hypothéquées depuis longtemps (Céüze par exemple). Aujourd'hui l'incurie de Roger Didier et de son équipe sur le problème de l'eau est manifeste.
Nous demandons depuis plusieurs années que la nappe phréatique des Choulières dans le Drac soit utilisée : tous les partenaires sont d'accord sauf le maire de Gap.
Nous, membres élus de l'opposition municipale, demandons d'urgence une réunion du Conseil Municipal pour envisager les solutions à court terme et à long terme au problème récurrent de l'approvisionnement en eau de notre ville.
Si notre demande n'est pas acceptée, nous demanderons à Monsieur le Préfet des Hautes-Alpes de provoquer cette réunion .
Joël Reynier conseiller Municipal et communautaire « tous Capables Gauche »
et “Pour une Alternative citoyenne à Gauche (PACG) - Ensemble05”