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Convergence nationale rail insiste sur la défense du service public ferroviaire

4584_Gleise.jpgMissionnée par l’État pour plancher sur l’avenir des trains d’équilibre du territoire (TET-Intercités), la commission parlementaire présidée par le socialiste Philippe Duron devrait rendre sa copie le 25 mai prochain. En attendant, se succèdent en audition tous les acteurs du rail (direction de la SNCF, organisations syndicales de cheminots, industriels…) Mercredi dernier, c’était au tour de Convergence nationale rail (CNR) d’apporter sa contribution aux travaux de la commission. L’organisme, qui rassemble quelque 75 collectifs de cheminots, d’usagers et d’élus, se bat de longue date pour l’accès de tous les citoyens au transport ferroviaire. «  Aujourd’hui, la SNCF, avec la bénédiction de l’État, voit l’avenir du rail à travers trois grands principes  : le transfert des lignes nationales aux régions, le report modal du rail vers la route et le recours à la concurrence  », explique Pierre Ménard, président de CNR. Trois principes que combat Convergence nationale rail.

D’abord, parce que les régions, exsangues financièrement, ne pourront pas supporter de nouveaux transferts de charges. D’autre part, le recours aux trajets en autocar, libéralisé par la loi Macron, «  n’a aucun sens l’année même où Paris accueille la conférence climat COP21 et que le gouvernement multiplie les discours euphorisants sur le réchauffement climatique  », souligne Didier Le Reste, vice-président de CNR. Enfin, concernant l’ouverture à la concurrence prônée par l’Union européenne et à laquelle la réforme du système ferroviaire, votée en août dernier, déroule le tapis rouge  : «  On a fait l’expérience du fret en 2006  », juge-t-il.

Depuis l’ouverture à la concurrence, les volumes transportés ont été divisés par trois. «  La SNCF a sciemment détruit le fret, elle est en train de faire la même chose avec les TET. Ce n’est pas de l’aménagement du territoire ça, c’est du démantèlement  !  » renchérit Didier Le Reste, qui redoute que cette commission Duron ait été mise en place «  pour donner l’impression d’une consultation alors que les choix sont déjà faits  ». Et pour cause.

L’entreprise publique n’a attendu aucun rapport parlementaire pour annoncer la suppression de la ligne d’intérêt national Béziers-Clermont.

Le 25 avril prochain à Millau, la CNR sera présente dans la manifestation aux côtés des cheminots, des élus et des usagers de cette ligne pour la sauvegarde du rail et la survie du service public.

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