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  • 3ème Forum Social des Saisonniers 21 et 22 novembre 2014

    71866_3934231566016_1018994211_n.jpgRésultats de l’enquête saisonnière Express

    Cette enquête à été effectuée durant le FIMM, auprès de134 visiteurs choisis de manière aléatoire. Elle a été réalisée par 10 enquêteurs  aux profils socioprofessionnels divers.

    Dans un lieu où se tiennent à la fois le FFS et le FIMM (20 ans) notre intention  était de questionner les visiteurs sur les représentations qu’ils se font des saisonniers et de restituer cette enquête express au cours du FSS en présence de la presse et des élus.

     

    1.      Logement :

    Pensez vous qu’il soit légitime que les saisonniers soient logés par leurs employeurs ?

    87 %  répondent oui  

    11 % disent qu’ils doivent être pris partiellement en charge entre 25 et 75%  

    Seulement 2 % des interviewés considèrent que le logement doit être exclusivement à la charge du saisonnier.

    Cela signifie, dans la représentation des interviewés que l’employeur est perçu comme le responsable du logement des salariés qu’ils emploient hors du bassin d’emploi.

    Il eut été intéressant d’interroger la responsabilité partagée des employeurs et des collectivités sur la responsabilité du logement des saisonniers.

     

    2.      Transports :

    Pensez-vous que les transports des saisonniers doivent être à la charge des employeurs ?                                                              52% disent oui    8% à 50%   40% disent non

    Ainsi, 60 % des interviewés considèrent que les employeurs doivent assumer toute ou partie du coût des transports.

     

    3.  Selon vous, le CDD saisonniers permet-il de bénéficier de la prime de fin de contrat ?           61% oui      39% savent que ça n’ouvre pas

    Pour 60 % le CDD saisonnier est un CCD comme les autres qui doit ouvrir le droit à une prime de précarité.

     

    4.      Selon vous combien de saisonniers n’ont pas de contrat de travail déclarés ? 

    10%  pensent que 5% des saisonniers n’ont pas de contrat

     21%  pensent qu’ils sont 10% à ne pas en avoir

    24%  pensent qu’ils sont 20%

    Et     45%  qu’ils sont encore plus nombreux à ne pas avoir de contrats de travail  

    Ces résultats sont alarmants en termes de représentation. La brutalité du traitement u salariat saisonnier est intégrée dans les représentions comme une norme. Comment ne pas faire rimer précarité et saisonnalité ? 

     

    5.Selon vous combien n’ont pas leurs heures supplémentaires payées par leur employeur

    3%   pensent que 5% des saisonniers n’ont pas les heures sup’ payées

    13%  pensent qu’ils sont 10%

    29% pensent qu’ils sont 25%

    54%  qu’ils sont encore plus nombreux

    Le pourcentage élevé de ceux qui pensent que les heures supplémentaires effectuées ne sont pas payées rejoint la représentation qu’ils ont sur l’ampleur du travail non déclaré.

     

    6.   Selon vous les saisonniers fidélisés chez leur employeur depuis plusieurs années devraient-ils bénéficier d’une clause de reconduction de leur contrat de travail ?

    93%  pensent qu’ils devraient bénéficier d’une reconduction de leur contrat    

    7%  y sont opposés

    C’est un plébiscite pour la clause de reconduction visant à sécuriser un salariat que l’on considère par ailleurs comme maltraité (voir 4 et 5)

     

    7.   Pensez-vous qu’un saisonnier fidélisé choisi d’être saisonnier ou préférerait-il un emploi stable ?                                                                                

    40% pensent que les saisonniers préféreraient avoir un emploi stable

    44% pensent qu’être  saisonniers, c’est un choix

    16% moitié/moitié

    C’est une représentation qui tient compte de l’hétérogénéité connue du salariat saisonnier dans une région marquée par les saisonniers météores (3500 saisonniers arrivent en début de saison à val d’Isère…) et la pluriactivité. Le chômage de masse contribue à une modification de la représentation que l’opinion se fait du possible choix ou de la contrainte.

     

  • La Fabrique à Idées

    A Gap le 16 janvier 2015 au CMCL à partir de 18h

    lancement de "La Fabrique à Idées" avec

    « LA COOPÉRATIVE »,

    spectacle de la Cie le Pas de l'Oiseau et la venue des

    Pilpas et des Fralibs, entreprises coopératives.

    (LIRE le mini tract à reproduire et diffuser sans modération)

  • Najat Vallaud-Belkacem ouvre grand aux collectivités les portes des écoles


    Publié par : http://www.localtis.info
    Le : jeudi 27 novembre 2014

    **************

    La ministre de l'Education nationale a assuré son "envie de dialogue"
    avec les collectivités, lors d'un grand débat sur l'école organisé à
    l'occasion du 97e congrès des maires de France. Pour preuve, elle a su
    convaincre le Premier ministre de pérenniser le fonds d'amorçage de la
    réforme des rythmes scolaires. Mais les collectivités ont d'autres
    attentes. Le dialogue ne fait que commencer. En espérant qu'on n'entende
    pas trop de portes claquer...

    Exit le fonds "d'amorçage" de la réforme des rythmes scolaires. En
    annonçant sa pérennisation, jeudi 27 novembre, en clôture du 97e congrès
    des maires, le Premier ministre l'a rebaptisé fonds "de soutien" aux
    communes sous les applaudissements de la salle. "J’ai observé vos
    efforts. J’ai dialogué avec votre association. J’ai entendu votre besoin
    d’être accompagnés par l’Etat dans la durée, pour consolider cette
    grande réforme", a-t-il expliqué pour justifier les centaines de
    millions d'euros que l'Etat devra dégager en période de disette
    budgétaire (pour rappel, le montant du fonds est programmé à 400
    millions d'euros pour la rentrée 2015).

    Une demande de tous les maires

    La veille, durant le débat sur "les maires et les défis de la
    refondation de l'école", en présence de la ministre de l'Education
    nationale, les maires n'avaient eu de cesse de réclamer la pérennisation
    du fonds. Des maires ruraux et des maires urbains, des maires de
    métropole et des maires ultra-marins (ultra vindicatifs, d'ailleurs),
    des maires ravis d'organiser les nouvelles activités périscolaires (Nap)
    et des maires y allant à reculons, des maires intervenants depuis la
    tribune et des maires prenant la parole depuis la salle… absolument tous
    avaient demandé la pérennisation. "Il aurait fallu être sourd pour ne
    pas vous entendre", avait plaisanté Najat Vallaud-Belkacem, annonçant
    qu’elle souhaitait "travailler avec eux à la pérennisation du fonds" et
    qu'elle en avait parlé au Premier ministre…

    "Je ne vous dirai pas que le périscolaire, ce n'est pas mon affaire"

    Une illustration d'une nouvelle relation entre l'Education nationale et
    les collectivités ? La ministre en a très "envie". "J'ai envie que le
    dialogue se passe bien entre nous", a-t-elle déclaré d'emblée à une
    assemblée très nombreuse. "Je ne vous dirai pas que le périscolaire, ce
    n'est pas mon affaire", a-t-elle ajouté, marquant ainsi sa rupture avec
    la conception qu'avait exprimée Vincent Peillon lorsqu'il était ministre
    de l'Education nationale. "Je sais qu'il vous coûte de l'argent" et "je
    n'ai jamais prétendu que l'on résolvait les problèmes avec les
    financements par le fonds d'amorçage de l'Etat et les aides de la CAF",
    a-t-elle ajouté, se distinguant là encore de son prédécesseur.
    En revanche, "je vous demande d'y voir un investissement dans l'avenir",
    a-t-elle souligné, reprenant cette fois le discours fondateur de la
    réforme des rythmes. Un discours qui d'ailleurs n'est pas contesté par
    les maires, eux aussi assurant rechercher le "bien-être de l'enfant
    avant tout".

    Un PEDT light ?

    Les maires avaient une seconde revendication. Il s'agissait de supprimer
    le fait que les aides du fonds d'amorçage, acquises pour l'année
    scolaire 2015-2016, ne soient pas conditionnées à la signature d'un
    Projet éducatif territorial (PEDT). Un impératif vécu par les maires
    comme un obstacle mis au travers de la route des communes (à la rentrée
    2014, elles n'étaient que 8.300 à disposer d'un PEDT, sur 24.000). La
    ministre n'aura pas lâché sur cette revendication, jugeant au contraire
    que l'exercice du PEDT serait l'occasion de mieux sceller cette nouvelle
    relation entre les collectivités et l'Etat, mais aussi avec les
    enseignants, les parents d'élèves, les associations… "Je ne veux pas que
    ce PEDT devienne un exercice contraignant", a-t-elle assuré, invitant
    les associations de maires à travailler avec ses services à la rédaction
    d'une circulaire qui illustrerait cette volonté. "Un maximum
    d'efficacité et de simplification ; un minimum de contraintes", serait
    ainsi la nouvelle devise des PEDT. Autrement dit, des PEDT oui, mais
    allégés.

    "Je vous ai apporté des scoubidous"

    Les interventions depuis la salle – par définition peu contrôlables –
    reflétaient bien la diversité de l'accueil dans les communes de la
    réforme des rythmes scolaires. On a pu écouter toute la palette des
    positions, de ceux qui y voient une "chance" à ceux qui demandent encore
    la suppression, en passant par ceux qui "font le job" en demandant qu'on
    les soutienne davantage.

    "Je vous ai apporté des scoubidous", a ainsi ironisé la maire d’une
    commune rurale qui intervenait - elle aussi - pour réclamer, la
    pérennisation du fonds d’amorçage. Dans son cas, ce n’est pas pour payer
    des animateurs puisque la garderie mise en place pour faire face à la
    réforme des rythmes scolaires n’est assurée que par des bénévoles. "Les
    enfants font un peu de poterie, du théâtre et… des scoubidous",
    rapporte-t-elle sans paraître se préoccuper de la "qualité" des activités.

    C’est une des nouveautés de cette année. Il y a encore quelques mois,
    les élus rivalisaient sur le contenu des activités : yoga, zumba,
    capoeira, initiation au code informatique, à la philosophie ou à la
    citoyenneté, origami, théâtre, voile, ski, sculpture sur déchets
    recyclables…, ce n’est désormais plus un sujet.

    Un site internet sur les meilleures pratiques

    Education nationale et pédagogues se sont relayés pour convaincre les
    communes que l'on pouvait faire le bien-être de l'enfant sans dépenser
    trop. Najat Vallaud-Belkacem a d'ailleurs annoncé au congrès l'ouverture
    prochaine d'un site internet sur les meilleures pratiques en la matière,
    histoire de valoriser les communes qui les ont initiées et donner des
    idées aux autres (*). La "ressource locale" y sera probablement mise à
    l'honneur, d'autant plus si elle est alimentée par les réseaux
    associatifs et bénévoles (selon la récente enquête Cnaf-AMF, environ la
    moitié des communes ont recours aux bénévoles). La gratuité permet en
    outre de s'éviter de remplir les "paperasses" (le terme a été employé
    par la sénatrice Françoise Cartron) exigées par la CAF pour bénéficier
    des 54 euros par élève. Une somme que, rappelons-le, la CAF attribue
    sous certaines conditions, dont le taux d'encadrement et la
    qualification des animateurs.
    Et on assiste alors, d'une part, à un discours sur les bienfaits de
    toutes ces "petites choses" délivrées par des personnalités locales
    fortes, qui éveillent les enfants sans coûter à la commune et, d'autre
    part, l'exigence des CAF sur l'encadrement et la qualification des
    animateurs inflexibles sur les principes de "qualité" et de "sécurité".
    Et même si Jeunesse et Sports promet d'assouplir encore ses exigences
    quand elle donne son feu vert aux subventions CAF, on sent bien qu'un
    modèle à géométrie variable se dessine. Avec la bénédiction de
    l'Education nationale. Au nom de la diversité des territoires.

    Valérie Liquet

    (*) En attendant l'ouverture de ce site, les maires et leurs agents
    peuvent toujours consulter la banque d'expériences de Mairie-conseils
    qui propose un bouquet d'expériences sur le thème des rythmes scolaires.