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7 bonnes raisons de voter Front de gauche, dimanche

L’élection européenne, c’est maintenant dans deux jours. Vous êtes nombreux, à gauche, à vous interroger sur l’utilité d’aller voter. On peut comprendre leurs raisons. Après avoir chassé Sarkozy, cette même politique continue avec Hollande et Valls. Et l’Europe, sourde aux volontés des peuples, impose l’austérité sur tout le continent.

Mais réfléchissons ensemble.

On peut toujours manifester sa mauvaise humeur, sinon son dégoût en s'abstenant le jour d’un scrutin. Mais après ? Après, rien ne bouge, bien au contraire. Une fois les lamentations habituelles sur la « forte abstention » tout continue comme avant. Et le silence des médias sur les européennes démontre que le système en place s’accommode fort bien de cette situation.

Il faut s’en mêler pour bousculer la situation. Et il y a des enjeux :

1°) Des élus utiles pour résister et marquer des points

Le Parlement n’est pas dépourvu de pouvoir. Aujourd’hui ce sont les parlementaires, majoritaires, convertis au libéralisme, conservateurs comme sociaux-libéraux, qui se soumettent aux injonctions des marchés. Ce sont eux, préoccupés avant tout de plaire aux banques et aux actionnaires, qui ont voté la directive de Bruxelles privatisant les services publics et celle sur les « travailleurs détachés ». Au contraire, les élus du Front de gauche et le groupe de la Gauche Unitaire Européenne se sont résolument opposés à ces politiques. Ne doit-on pas encourager ceux qui résistent, contre vents et marées et qui marquent des points, comme ils l’ont fait en arrachant par exemple la sauvegarde du fonds d’aide alimentaire européen, vital pour les Restos du cœur, le Secours populaire ou le Secours catholique ?

2°) Mettre en échec le Grand marché transatlantique

Le Parlement européen aura à se prononcer sur l’adoption du grand marché transatlantique (GMT ou Tafta) que les députés européens du Front de gauche ont été les premiers à mettre en lumière et à dénoncer. Alors, faut-il poursuivre et amplifier, en lien avec les parlementaires nationaux, cette bataille pour informer les citoyens et mettre en échec ce projet ?

3°) Stop aux coalitions droite/sociaux-démocrates

Les nouveaux députés européens auront également à se prononcer sur le futur président de la Commission. Les députés du Front de gauche soutiennent un candidat, Alexis Tsipras, symbole de la lutte du peuple grec et qui s’engage clairement pour rompre et refonder l’Europe. Les trois formations conservatrice (PPE), libérale (ALDE) et sociale-libérale (PSE) au contraire sont prêts à se coaliser et à s’entendre pour se partager les « postes » : présidence de la commission, du Parlement,… Alors, on continue dans les petits arrangements ou on marche enfin dans la clarté ?

4°) Rompre et refonder l'Europe

Les députés du Front de gauche sont les seuls à ne sombrer ni dans l’illusion du repli, ni dans la folie de poursuivre cette Europe libérale. Loin de la case des « europhobes » dans laquelle on veut les ranger, ils sont les seuls à porter une construction européenne alternative, l’indispensable refondation qui mette l’humain et la transition écologique au cœur de l’Europe. Dans un sondage européen interrogeant sur « l’efficacité des politiques d’austérité », seuls 5 % des citoyennes et des citoyens des 28 pays interrogés répondent oui, 51 % non. 60 % pensent qu’ »une autre politique est possible », 25 % ne le pensent pas. Imaginez quelle force cela aurait si toutes ces opinions se traduisaient dans le vote ?

5°) Les plus mobilisés feront l'histoire, dimanche

Car, rien n’est joué. Les sondages montrent surtout la grande incertitude et une possible abstention. Raison de plus pour aller voter, car dans ces circonstances, les plus mobilisés pèseront plus fortement dans le débat. Le changement n’est pas si loin qu’on le croit parfois : regardez en Grèce. Le week-end dernier, les électeurs grecs l’ont fait. Ils ont fait de Syriza, le Front de gauche grec, la première force politique du pays. Pourquoi pas ici ?

6°) La Gauche unitaire européenne, groupe charnière, devant l’extrême droite

Alors qu’on nous « raconte » l’histoire de la percée de l’extrême droite populiste, tout porte à croire qu’au contraire, ce sont les forces coalisées du Parti de la gauche européenne qui seront l’événement de cette élection. Progressant dans de nombreux pays, elle pourrait s’imposer comme la 4ème voir la 3ème force, constituant un groupe charnière incontournable au Parlement européen, très loin devant la coalition des extrêmes droites. Franchement, est-ce le moment de déserter les bureaux de vote pour faire la place aux fascistes ?

7°) Construire une majorité alternative aux politiques libérales, dans la diversité

Le scrutin européen, à la proportionnelle, peut aussi permettre de faire évoluer les rapports de force au cœur de la gauche en Europe, mais aussi en France. En votant pour les députés du Front de gauche, en faisant évoluer les rapports de force au cœur de la gauche, vous adresserez un signe fort et vous appuierez tous ceux qui, à l’image des députés socialistes ou verts qui n’ont pas voté le plan d’austérité de Manuel Valls, demandent un coup d’arrêt aux politiques d’austérité et un changement de cap. N’est ce pas enfin l’heure de construire une gauche diverse mais déterminée à mettre un coup d’arrêt aux politiques libérales et à construire une alternative ?

Oui, pour faire le choix de « l’humain d’abord » , pour sanctionner les politiques d’austérité, en France comme en Europe, cela vaut le coup de voter Front de gauche le 25 mai prochain. C’est se donner les moyens de peser en France et en Europe.

Alors allez-y, parlez en à vos amis, à la famille, aux collègues, et le 25 mai, votez Front de gauche pour changer la donne.

 

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