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L’essai nucléaire Nord‐Coréen est inacceptable, il renforce l’urgence d’une convention internationale d’abolition des armes nucléaires.

logo.jpgLa Corée du Nord revendique ce lundi 11 janvier un troisième essai nucléaire souterrain, depuis son retrait du Traité de non‐prolifération nucléaire en mars 2003. La force de l'explosion est estimée à
sept mégatonnes, doublant la capacité des essais précédents. Parallèlement, la situation économique dramatique que subit le peuple nord‐coréen rappelle que le développement de ce pays ne passe pas
par la détention de l'arme nucléaire.
Cet essai montre qu’il est indispensable de renforcer la dynamique existante autour du projet de convention internationale d’élimination des armes nucléaires soutenu par 146 Etats, l’Onu, des milliers de maires et d’ONG au plan mondial, dont la Croix Rouge Internationale.
Le Mouvement de la Paix condamne cet essai et tout acte qui conduirait à accroître davantage
notre insécurité collective. A l’heure où se prépare à Oslo, à l’initiative de l’État Norvégien, une
conférence visant à examiner « les risques liés à la possibilité que les armes nucléaires soient utilisées,
et les conséquences humaines catastrophiques qu'entraînerait un tel emploi »

1, il est urgent de briser le cycle actuel de l’escalade.
Pour cela, il est indispensable que les pourparlers à six – réunissant les deux Corées, les États‐
Unis, le Japon, la Russie et la Chine – qui sont au point mort depuis décembre 2008, reprennent sans
tarder. Chacun a sa part de responsabilité, le fait que les États‐Unis maintiennent des armes nucléaires
pouvant atteindre la Corée du Nord est un facteur de tension indéniable.
Pour le Mouvement de la Paix, la situation est alimentée par l’absence de réelle volonté
politique des États nucléaires de «… poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures relatives
au désarmement nucléaire et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle
international strict et efficace. »

2. Ainsi, la France qui modernise sa force nucléaire existante (cf. le coûteux programme du missile M51) et les discours déclamant la marge de liberté d’action qu’elle permettrait sur le plan des opérations extérieures, ne sauraient lui retirer son illégitimité au regard du droit international : soyons honnêtes, si l’arme nucléaire était une assurance‐vie pour la France, elle le serait tout autant pour la Corée du Nord.
Puisque le gouvernement français se prépare à sortir un nouveau Livre blanc de la Défense, il
est temps que la France, qui continue à s'opposer à l'adoption d’une convention d’élimination, avec 26
autres pays, prenne sa responsabilité pour aller vers un monde sans armes nucléaires, comme ne
cessent de le réclamer les pacifistes du monde entier.


Le Mouvement de la Paix


Saint‐Ouen, le 13 février 2013

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