L’après Sarkozy se gagne aujourd’hui. Plus Jean-Luc Mélenchon aura de voix, même si François Hollande est en tête pour le second tour, plus la défaite de la droite sous tous ses visages sera profonde.
Nous savons bien que le rayonnement de la campagne en cours peut aller au-delà des scores du 22 avril. En effet, parmi celles et ceux qui voteront pour le candidat du PS, beaucoup partagent cependant des convictions et des objectifs qui sont les mêmes que les nôtres.
Battre le président des riches et ouvrir des voies
Agitation de fin de règne, reclassements des copains qui quittent les allées du pouvoir…Bernard Thibaud a bien eu raison de se moquer de l’agitation de Sarkozy : « Un conseil à tous les groupes de salariés menacés dans vos emplois : téléphonez à l’Élysée pour qu’ils vous trouvent une solution dans les quatre semaines ! » Et François Chérèque a bien eu raison de livrer publiquement ses informations : « Le gouvernement demande aux patrons de remettre l’annonce de leurs plans de licenciements pour après la présidentielle ».
Des propositions alternatives existent pour une autre utilisation des richesses. Par exemple les exigences du « Printemps des services publics ! » lancé par la Convergence des collectifs de défense et de développement des Services Publics. Ou bien celles de l’appel « Pour un Pôle public financier » pour les besoins sociaux.
Mais, pour cela, il faut une véritable alternative. C'est pourquoi mobiliser pour le premier et pour le second tour reste une priorité.
Sarkozy bat la campagne, sur le cheval de la xénophobie et de l’obéissance nécessaire à l’Europe des banquiers et des rentiers. L’UMP et le MEDEF veulent faire croire que les exigences populaires exprimées dans la campagne nous laissent isolés en Europe. Mais la Confédération européenne des syndicats appelle à rejeter le Traité et à rediscuter des options pour une autre Europe…
Nous refusons le chantage de la droite. Nous voulons une autre Europe !
Les demi-mesures ne suffiront pas
Pour un vrai changement, pour ne pas s’enliser face aux profiteurs, il faut une légitimité forte et savoir se faire entendre, avec tous les peuples d’Europe qui résistent et revendiquent.
Au moment où les Grecs sombrent dans la misère à cause des profiteurs, sachons présenter une alternative. Donnons un coup d’arrêt à cette politique !
François Hollande voudrait se contenter de consulter le Parlement sur ces questions. C’est nécessairement continuer à subir la pression des représentants des divers pouvoirs qui mènent l’Europe vers la ruine sociale à coup de « règles » antidémocratiques.
À l’inverse, un référendum, préparé par des débats publics, dans un des pays les plus visibles de l’Union européenne, permettrait une discussion politique profonde, démocratique et susciterait des solidarités partout.