Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Appel du Front de Gauche pour l’Art et la Culture

 

FDG_Ensemble-219X117-10.jpg

QUELLE HUMANITÉ VOULONS-NOUS ÊTRE ?

mercredi 15 février 2012


Le Front de Gauche affirme que l’art et la culture sont le moteur de l’émancipation, de l’affranchissement, de la subversion, de l’invention, de la libération du joug des obsédés du profit.

Les propositions du Front de gauche concernant l’art et la culture visent à mettre en oeuvre un recentrage vital : l’humain d’abord.

La démocratie sera culturelle ou ne sera pas.

« Il n’y a pas d’alternative », répètent en boucle jusqu’à l’écoeurement les néolibéraux depuis les années Thatcher et Reagan. Cette injonction, insulte à la pensée, à un conformisme résigné à la loi du marché donnée comme la forme achevée et indépassable de la civilisation, est en fait le symptôme le plus voyant de la faillite du libéralisme qui proclamait avec arrogance la fin de l’Histoire : l’énorme machine technico-financière est en train de dévorer la planète et l’humanité qui l’habite. Les métastases inhérentes au système financier se sont propagées de façon pernicieuse au point de provoquer une crise de civilisation remettant en question jusqu’aux fondements de l’humaine condition dans son environnement naturel : l’homme d’aujourd’hui n’aurait donc plus d’autre horizon que de celui de satisfaire son supposé intérêt individuel en obéissant à des réflexes programmés de consommation. La conscience claire de ce qu’est d’être humain sur la terre, de ce que cela implique de solidarité avec le prochain, est ainsi brouillée à dessein par les usuriers. L’homme est devenu gage pour les prêteurs sans scrupules.

Alors bien entendu, l’art et la culture pouvant présenter un danger majeur pour les agioteurs, - le danger de la pensée critique et créative source de renouvellement et de changement -, ces derniers ont programmé et entrepris le saccage du service public de la culture, la déstabilisation des créateurs et l’égarement de tous les citoyens : faire du profit sur le divertissement, oui ; laisser penser les artistes et spectateurs, non !

Car dans cette relation de dialogue entre l’individu et son semblable, d’offrande réciproque, de création de pensées et de rêves, de poésie et de beauté, d’harmonie et de disharmonie, d’observation et de conscience, de transformation, de jouissance du temps, d’introspection et d’expression, bref, tout ce que l’art et la culture favorisent ou fabriquent pour nos humanités singulières et plurielles, il y a risque de bonheur certes, mais aussi risque d’affrontement radical avec la doctrine culturelle des sectateurs de la concurrence faussée et servile farouchement opposés à l’intelligence et la sensibilité, à la jouissance du partage, à la complémentarité et la solidarité. Le comploteur craint toujours la lumière, l’oxygène, la liberté et le cri.

Le Front de Gauche considère que le champ culturel est un enjeu primordial et déterminant dans la lutte contre la déshumanisation de la société contemporaine. Il veut réinviter l’art à occuper l’espace du débat public.

Le Front de Gauche veut rebâtir un service public de l’art et de la culture en le chargeant de composer et entretenir le terreau qui rend possible toute création artistique, en lui demandant d’organiser une éducation réellement populaire, en lui confiant les clés des patrimoines passés, présents et futurs.

Le Front de Gauche reconnaîtra l’artiste dans sa fonction de chercheur indispensable à la société, et le protégera comme tout travailleur. Le Front de Gauche confiera à chaque citoyen les outils du symbolique pour devenir co-créateur du futur partagé.

En oeuvrant pour la démocratie culturelle, le Front de Gauche entend assurément servir d’abord l’humain.

- Signez l’appel

Les commentaires sont fermés.