Hautes-Alpes - Les tensions s’apaisent mais tout n’est pas réglé dans l’affaire des indemnités de Louis-Jean. Les ex-salariés de l’imprimerie gapençaise ont occupé jusqu’à ce lundi les locaux de la liquidatrice judiciaire, à Gap. Ils réclament la régularisation de certaines indemnités de licenciement. Maitre Lageat, la liquidatrice, et les anciens salariés se sont rencontrés lors d’une réunion de médiation dans les locaux de la direction du travail à Gap.
La négociation était tendue de l’avis des deux parties. La réunion s’est faite en présence de la Direction Régionale du Travail et de l’Emploi, la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), Pôle emploi et l’Inspection du Travail. Après près de deux heures de médiation, l’avocat de la liquidatrice judiciaire semblait satisfait. Maitre Philippe Lecoyer a précisé que 99,9% des sommes dûes ont été versées, soit plus de 821 000 euros. « Maitre Lageat a établi les calculs sur la base des éléments dont elle disposait. Ce sont les fiches de paye qu’elle a pu récupérer dans une entreprise qui s’avérait exsangue, et en liquidation judiciaire », a-t-il précisé.
Quant aux ex-salariés, ils sont prêts à entamer une action en justice contre les fonds de garantis AGS, pour réclamer les suppléments. Mais pour Natacha Culoma, déléguée du personnel, c’est bien Maître Lageat qui a mal fait ses calculs. « On l’a averti qu’elle n’avait pas tous les papiers en sa possession. Et que nous pouvions lui faire passer. On se retrouve obligé aujourd’hui d’aller au Prud’hommes », a-t-elle indiqué.
Cette réunion de médiation aura au moins servi à apaiser les relations. La liquidatrice judiciaire a décidé de ne pas porter plainte malgré les quatre jours d’occupation illégale de son étude. Notez que Pôle Emploi a assuré les salariés du versement de leurs indemnités, y compris après février.