Le coup de colère des “LouisJean” (article du DL du 7 janvier 2012)
En colère. Ainsi sont les salariés de l’imprimerie Louis Jean.
La raison : la liquidatrice mandatée par le tribunal de commerce de Gap, Me Lageat « s’est trompée dans le calcul des indemnités. Il manque entre 300 et 80 000€ selon les salariés et deux d’entre nous ont trop perçu», détaille Natacha Culoma, déléguée CGT du personnel. Et de continuer : « Pôle Emploi réclame des documents à Me Lageat, elle ne les a pas fournis. Du coup, dès le mois de février, on ne touchera plus rien. » Alors, pour se faire entendre, ils ont décidé de mener une action. Ce vendredi matin, dès 9h30, ils ont investi les locaux de la liquidatrice judiciaire. « Remarquez quse l’on n’a rien cassé. Il n’y a pas eu d’effraction », souligne un salarié. Sur place, seulement une secrétaire, qui s’est installée dans un cabinet d’avocats voisin. « Tant qu’on n’aura pas les documents, on ne bougera pas d’ici », continue un autre. “Tout est bloqué jusqu’à lundi” La matinée passe.A midi, certains descendent acheter de quoi restaurer la vingtaine d’exsalariés présents. Dans le hall de l’immeuble, deux policiers. Un camion estampillé police national est garé devant le 90, boulevard Pompidou. À l’intérieur du bureau, certains laissent filer le temps. D’autres discutent. Aux alentours de 15 heures, un représentant de la Direccte était sur place pour des négociations. « Le directeur de cabinet de la préfète nous a proposé un rendezvous en terrain neutre lundi avec Me Lageat. On n’est pas d’accord. On refuse tout tant qu’on n’a pas vu les papiers prouvant qu’elle a fait les diverses demandes. S’il faut on se relayera tout le weekend », insiste Natacha Culoma. En fin de journée, la situation n’avait pas évolué. « Il me semble que tout est bloqué jusqu’à lundi. Comme ils n’ont pas prévu de nous déloger, on va rester là ce weekend », concluait la déléguée CGT.
Julie BATAILLON
Jean-Claude Eyraud candidat du front de gauche aux élections législatives dans la première circonscription des Hautes Alpes a rencontré les ex salariés de Louis Jean samedi dans le matinée.
Il leur a apporté soutien et reconfort dans cette période si difficile pour eux.