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Après le 94ème Congrès des Maires de France

Communiqué des Maires communistes et républicains, membres du bureau de l’Association des Maires de France

mardi 29 novembre 2011

Les maires et président(e)s de communautés membres de l’AMF (Association des Maires de France), et par ailleurs adhérent(e)s à l’Association des Élus Communistes et Républicains ne peuvent que déplorer le fait que son congrès n’ait pas adopté cette année, pour la première fois depuis longtemps, la résolution qu’il avait l’habitude de prendre, à un moment où justement, ses participants ont fait part de « leurs préoccupations et inquiétudes », dans un contexte fait « d’incertitudes et de réduction de la dépense publique », comme le rapporte la presse.

Et au moment où on leur demande, en même temps, de prendre en compte la « demande sociale » qui explose, et d’investir pour « compenser la crise économique » : n’est-ce-pas le Président réélu, Jacques Pelissard (UMP) qui déclare à l’issue du congrès que « le soutien à l’économie nationale, le développement de la croissance et l’emploi passent en grande partie par l’action des collectivités ».

Or, comment faire avec des dotations de l’État en baisse, une fiscalité locale maintenant basculée vers les impôts des ménages (taxes d’habitation et foncière), et des banques qui leur prêtent moins, à des taux plus élevés, et –nous a-t-on dit au congrès- sur des durées moins longues !

Le projet de résolution, proposé par l’ensemble des élu(e)s de gauche du bureau de l’Association des Maires n’a pas été accepté par les autres élu(e)s.

Il aurait été, à notre avis, souhaitable qu’il soit présenté au vote des participants au congrès : s’il avait été refusé, c’est alors celui proposé par les élu(e)s appartenant, ou proches, de la majorité gouvernementale et du Président Sarkozy qui aurait été adopté. Nous en aurions pris acte, à notre grand regret évidemment, compte tenu du contexte décrit ci-dessus, et que vivent bien les élus de proximité que sont les maires.

Il nous appartient donc d’agir dans ce contexte politique qui préfigure celui de l’année 2012 à venir, pour que notre association continue à être, comme le dit sa présentation, « une association qui, de par son histoire, veille sans relâche à ce que la décentralisation garantisse aux communes une réelle autonomie de gestion des affaires locales, et s’implique avec force pour que les maires disposent des moyens juridiques et financiers suffisants pour assurer leurs missions ».

« Pour que les maires disposent des moyens juridiques et financiers suffisants pour assurer leurs missions » : ce qui, c’est le moins que l’on puisse dire, n’est plus le cas, et s’annonce encore plus difficile. Une expression nous semble caractériser cette réalité : celle d’un maire de notre sensibilité à la tribune de l’un des derniers congrès de l’A.M.F. : « Nous sommes mis en première ligne d’une société de plus en plus déséquilibrée, territorialement et socialement. Certains cumulent les deux avantages, et les autres les deux inconvénients, devenus des élus fusibles quand c’est avant tout la société qui disjoncte, et que c’est elle qu’il faut changer… »

C’est bien tout l’enjeu de l’année 2012.

28 novembre 2011

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