“ L’implication populaire permanente ” est l’une des lignes directrices du programme du Front de Gauche. Restaurer la démocratie est aujourd’hui une nécessité tant les grandes décisions sont soustraites au peuple. La politique énergétique n’échappera pas à cette règle. Pour cela, le Front de Gauche créera un pôle 100% public de l’énergie où les salariés et les citoyens seront étroitement associés aux décisions. Dans la même logique, le Front de Gauche initiera un grand débat public national de la politique énergétique en France qui se conclura par un référendum sur l’avenir du nucléaire. La sortie du nucléaire ou le maintien d’un nucléaire sécurisé et public sera alors tranché par le peuple français.
Cette revendication démocratique essentielle est combattue par deux courants.
D’un côté les tenants du néolibéralisme veulent confier la politique énergétique du pays au marché « libre et non faussé ». Les exemples étrangers montrent les dangers de cette vision. On se souvient de la Californie victime de coupures de courant à répétition parce que les courtiers en électricité comme Enron ont parallèlement encouragé la surconsommation et organisé la pénurie afin de faire monter les cours.
De l’autre, les tenants d’un despotisme autoritaire qui verraient la technocratie décider à la place du peuple. Le patron d’EDF, Henri Proglio, en donne une illustration saisissante lorsqu’il tente d’étouffer tout débat public sur la place du nucléaire en privant de publicité les journaux qui lui déplaisent ou en agitant ses relais au sein même du Bureau national du PS. C’est pourquoi le Front de Gauche avance à la fois le mot d’ordre de nationalisation du secteur, contre les libéraux, et celui de démocratisation par l’organisation du referendum, contre les technos autoritaires.
Il est plus étonnant de voir aussi des dirigeants écologistes combattre notre proposition. On a entendu certains d’entre eux dire que cette ne visait qu’à masquer des contradictions internes en notre sein. Il existe en effet des avis divergents au sein du Front de Gauche sur l’avenir du nucléaire. Nous ne l’avons jamais caché. Ce débat traverse toute la gauche et en fin de compte au sein de toute la société française. Comment le résoudre positivement sinon par une méthode transparente et démocratique ? Le choix de la politique énergétique du pays ne peut pas être confié aux marchés financiers ou aux technocrates… mais pas davantage aux négociateurs de circonscriptions électorales ! Le Front de Gauche n’est d’ailleurs pas le seul à avoir avancée la question du référendum puisque Eva Joly s’est déclarée favorable à une telle consultation dans une tribune du 13 mai 2011 publiée par Le Monde.
Des dirigeants écologistes refusent le référendum en expliquant que les Français choisiront lors de l’élection présidentielle. Nous voilà encore une fois embarqués dans la logique anti-démocratique de la Ve République ! Les Français sont consultés un fois tous les 5 ans et ce vote pour un seul homme ou une seule femme déciderait de la suite sur tous les sujets ? Lorsque Nicolas Sarkozy a utilisé sa victoire de 2007 pour adopter le Traité de Lisbonne rejeté par le peuple Français en 2005, n’était-ce pas un coup de force ? Il n’est pas vrai que lors de l’élection présidentielle, les Français se prononceront sur tous les sujets et notamment celui du nucléaire. Il faut donc consacrer un temps démocratique pour ce débat.
Les opposants au référendum expliquent parfois qu’il ne sert à rien de mettre en œuvre cette consultation puisque son issue est connue d’avance. Pour les uns, le peuple français choisirait largement la sortie du nucléaire après la catastrophe de Fukushima car leur vote serait déterminé par l’émotion. Pour les autres, le “ oui au nucléaire ” l’emporterait largement vu le poids du « lobby nucléaire ». Il faudrait savoir ! En tout cas on voit bien que le résultat de ce référendum n’est pas connu d’avance. Pour peu qu’un vrai débat se tienne, le peuple français est imprévisible. Pour sa part le Front de Gauche n’a pas peur du débat populaire. Il est d’ailleurs surprenant de voir que ceux qui disent qu’un débat populaire avant référendum serait biaisé n’hésitent pas à défendre que ce soit le débat de présidentielle, encore plus biaisé, qui tranche la question !
Il est un autre argument essentiel en faveur le referendum. Les choix énergétiques sont des engagements à très long terme. Une politique énergétique digne de ce nom ne peut être changée à chaque mandature. Le référendum permet de prendre cet engagement pour plusieurs décennies en lui donnant une très grande légitimité démocratique.
Notre combat pour le référendum fait le lien entre la maîtrise publique, la souveraineté populaire et la prise en compte du long terme qui est l’horizon de la planification écologique.
“ L’implication populaire permanente ” est l’une des lignes directrices du programme du Front de Gauche. Restaurer la démocratie est aujourd’hui une nécessité tant les grandes décisions sont soustraites au peuple. La politique énergétique n’échappera pas à cette règle. Pour cela, le Front de Gauche créera un pôle 100% public de l’énergie où les salariés et les citoyens seront étroitement associés aux décisions. Dans la même logique, le Front de Gauche initiera un grand débat public national de la politique énergétique en France qui se conclura par un référendum sur l’avenir du nucléaire. La sortie du nucléaire ou le maintien d’un nucléaire sécurisé et public sera alors tranché par le peuple français.
Cette revendication démocratique essentielle est combattue par deux courants.
D’un côté les tenants du néolibéralisme veulent confier la politique énergétique du pays au marché « libre et non faussé ». Les exemples étrangers montrent les dangers de cette vision. On se souvient de la Californie victime de coupures de courant à répétition parce que les courtiers en électricité comme Enron ont parallèlement encouragé la surconsommation et organisé la pénurie afin de faire monter les cours.
De l’autre, les tenants d’un despotisme autoritaire qui verraient la technocratie décider à la place du peuple. Le patron d’EDF, Henri Proglio, en donne une illustration saisissante lorsqu’il tente d’étouffer tout débat public sur la place du nucléaire en privant de publicité les journaux qui lui déplaisent ou en agitant ses relais au sein même du Bureau national du PS. C’est pourquoi le Front de Gauche avance à la fois le mot d’ordre de nationalisation du secteur, contre les libéraux, et celui de démocratisation par l’organisation du referendum, contre les technos autoritaires.
Il est plus étonnant de voir aussi des dirigeants écologistes combattre notre proposition. On a entendu certains d’entre eux dire que cette ne visait qu’à masquer des contradictions internes en notre sein. Il existe en effet des avis divergents au sein du Front de Gauche sur l’avenir du nucléaire. Nous ne l’avons jamais caché. Ce débat traverse toute la gauche et en fin de compte au sein de toute la société française. Comment le résoudre positivement sinon par une méthode transparente et démocratique ? Le choix de la politique énergétique du pays ne peut pas être confié aux marchés financiers ou aux technocrates… mais pas davantage aux négociateurs de circonscriptions électorales ! Le Front de Gauche n’est d’ailleurs pas le seul à avoir avancée la question du référendum puisque Eva Joly s’est déclarée favorable à une telle consultation dans une tribune du 13 mai 2011 publiée par Le Monde.
Des dirigeants écologistes refusent le référendum en expliquant que les Français choisiront lors de l’élection présidentielle. Nous voilà encore une fois embarqués dans la logique anti-démocratique de la Ve République ! Les Français sont consultés un fois tous les 5 ans et ce vote pour un seul homme ou une seule femme déciderait de la suite sur tous les sujets ? Lorsque Nicolas Sarkozy a utilisé sa victoire de 2007 pour adopter le Traité de Lisbonne rejeté par le peuple Français en 2005, n’était-ce pas un coup de force ? Il n’est pas vrai que lors de l’élection présidentielle, les Français se prononceront sur tous les sujets et notamment celui du nucléaire. Il faut donc consacrer un temps démocratique pour ce débat.
Les opposants au référendum expliquent parfois qu’il ne sert à rien de mettre en œuvre cette consultation puisque son issue est connue d’avance. Pour les uns, le peuple français choisirait largement la sortie du nucléaire après la catastrophe de Fukushima car leur vote serait déterminé par l’émotion. Pour les autres, le “ oui au nucléaire ” l’emporterait largement vu le poids du « lobby nucléaire ». Il faudrait savoir ! En tout cas on voit bien que le résultat de ce référendum n’est pas connu d’avance. Pour peu qu’un vrai débat se tienne, le peuple français est imprévisible. Pour sa part le Front de Gauche n’a pas peur du débat populaire. Il est d’ailleurs surprenant de voir que ceux qui disent qu’un débat populaire avant référendum serait biaisé n’hésitent pas à défendre que ce soit le débat de présidentielle, encore plus biaisé, qui tranche la question !
Il est un autre argument essentiel en faveur le referendum. Les choix énergétiques sont des engagements à très long terme. Une politique énergétique digne de ce nom ne peut être changée à chaque mandature. Le référendum permet de prendre cet engagement pour plusieurs décennies en lui donnant une très grande légitimité démocratique.
Notre combat pour le référendum fait le lien entre la maîtrise publique, la souveraineté populaire et la prise en compte du long terme qui est l’horizon de la planification écologique.