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Le néolibéralisme est incompatible avec la démocratie !

 

Parti de la Gauche Européenne

L'autoritarisme financier en guise de "salut national"

 

 

Les développements rapides en Grèce et en Italie sont – au-delà de tout – en train de confirmer une chose: le néolibéralisme est incompatible avec la démocratie.

 

Les prêcheurs bipartisans de l'hyper austérité et de la destruction sociale sont terrifiés à l'idée d'être exposé à un verdict populaire. C'est pourquoi ils refusent d'aller à des élections extraordinaires, d'abord en Grèce et maintenant en Italie et, à la place, ils inventent la tâche tragiquement ironique de "salut national". Au nom de cette tâche, ils ont maintenant désigné l'ex-vice-président de la BCE, Lucas Papademos, comme Premier ministre du pays.

 

Le "gouvernement de salut" illégitime demande le consensus maximal possible, de façon à remplir ses tâches: imposer des mesures d'austérité autoritaires et brutales; renforcer les coupes sociales et booster le chômage à des niveaux sans précédents (18,4% en Grèce, en octobre 2011).

 

Ce nouveau gouvernement "parti du Mémorandum" consiste en le PASOK (PES), Nouvelle démocratie (EPP) et l'aile d'extrême droite du parti LAOS, et est aussi soutenu par l'Alliance Démocratique (ALDE) et la Fédération Grecque des Entreprises (SEV). C'est la première fois depuis la chute de la dictature militaire en 1974 que quatre représentants du parti populiste de droite, qui ont souvent exprimé librement leurs idéaux réactionnaires, xénophobes et ultra nationalistes, prennent des postes ministérielles et vice ministérielles avec l'approbation d'un parti qui s'appelle lui-même socialiste.

 

La formation de cette "alliance non sacrée" en Grèce n'est pas un incident isolé. La Gauche Européenne a averti de façon répétée que la Grèce a été le cobaye de la troïka, des marchés et de leurs collaborateurs locaux, et ceci inclut une expérimentation continue et dangereuse sur la façon de passer outre les procédures démocratiques, le contrôle parlementaire et public et la règle constitutionnelle.

 

Ils sont maintenant prêts à étendre l'expérience de gouvernement "de salut national" à l'Italie, avec Mario Monti, un ex-commissaire, qui est prêt à prendre le poste de Premier Ministre et diriger un gouvernement constitué de technocrates et soutenu à la fois par le parti de Berlusconi et le Parti Démocratique.

 

Ces développements mettent en danger la démocratie et placent l'Europe dans une période sans précédent d'autoritarisme avec les droits sociaux et politiques constamment réduits et violés brutalement.

 

Dans ces moments cruciaux, la Gauche Européenne se tient fermement aux côté des forces de gauche grecques et italiennes et des mouvements sociaux. Nous appelons toutes les forces de gauche progressistes et démocratiques en Europe, à escalader nos mobilisations communes et nos initiatives unitaires, de façon à défendre la démocratie à tous les niveaux contre le nouvel "autoritarisme international et financier" réactionnaire.

 

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