Hautes-Alpes - Le PDG du groupe « BLD Graphique » propriétaire de Louis Jean se dit
« confiant dans la survie de l’imprimerie ». Contacté par la radio Alpes 1, Paul Bizalion, a répondu aux inquiétudes exprimées hier (vendredi) par le syndicat CGT de l’imprimerie gapençaise. Il nous a indiqué qu’un
« accord » avait été trouvé entre son groupe et l’un des créanciers, qui mis à disposition une machine qui n’a pas encore été payée. Le PDG s’est rapproché
du Tribunal de commerce de Gap et doit rencontrer un mandataire judiciaire lundi pour trouver une issue aux difficultés actuelles. Pour Natacha Culoma, déléguée du personnel CGT, les promesses du groupe n’ont pas été tenues depuis le rachat de l’imprimerie en février dernier.
« Quand les dirigeants ont récupéré l’entreprise. Elle avait un énorme déficit. En vendant les machines qu’ils ont vendues, avec l’argent qu’ils auraient dû récupérer et en achetant des machines beaucoup plus productives, l’entreprise n’aurait dû avoir aucun problème financier et aurait dû redémarrer avec une très bonne productivité. »
Selon elle, les salariés eux sont assez désabusés. « Au fur et à mesure que les mois ont passé, on a vu que le projet des dirigeants n’avait pas été tenu selon leur mot. (…) Le sentiment c’est qu’on n’a plus beaucoup confiance en la direction. Nous tout ce qu’on demande c’est de pourvoir travailler. »
La CGT des Hautes-Alpes « s’interroge » sur les « opérations financières » effectuées à Louis Jean depuis le rachat. Il faut préciser que les difficultés de l’entreprise ne sont pas liées à l’activité imprimerie, car les commandes sont là et les salariés affirment faire des heures supplémentaires.
L’entreprise Louis Jean n’en est pas à ses premières difficultés. Ces 12 dernières années, la seule imprimerie de labeur des Hautes-Alpes a été rachetée à 5 reprises. Et, en 30 ans, la société est passée de près de 200 ouvriers à seulement une trentaine aujourd’hui.