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… sur le banc d’infamie !
Mais pour des raisons respectables et dignes de notre soutien : dans l’exercice de son métier d’inspecteur du travail, qu’il a pratiqué pendant des années (il est aujourd’hui retraité) avec une conscience, une constance, une pugnacité remarquables. Les patrons tricheurs, comme les travailleurs malmenés, trouvaient en lui à qui parler.
Sa carrière fut ainsi souvent conflictuelle, y compris avec les siens : ceux de Solférino.
Car Gérard Filoche n’était pas seulement un défenseur professionnel du droit syndical ; mais aussi un militant de toujours, d’abord à la LCR en sa jeunesse, puis au PS où il est toujours.
Un de ces rares Solfériniens qui mérite encore le nom de socialiste : inlassable et excellent tribun, très recherché dans les provinces lors des campagnes, mais marginalisé dans les instances, où les éléphants le repoussent de la trompe [1] …
C’est la grande divergence que j’ai avec ce militant toujours propre et sincère : comment peut-il encore rester dans ce parti de libéraux honteux, de notables assoupis et de carriéristes peu regardants sur les malhonnêtetés diverses qu’on commet dans leur rangs (hier encore, l’affaire du sénateur questeur aux notes de frais scandaleuses au bénéfice de sa propre fille et la renonciation au nettoyage des écuries de l’Augias marseillais, beaucoup pour un seul jour !) ; sans parler des déclarations lénifiantes et de l’indulgence envers l’homme du FMI et du Sofitel et sa batterie de casseroles, qu’on se déclare encore prêt à reprendre dans le saint des saints ? Mais, bon, ce n’est pas du militant politique dont est question ici, mais du syndicaliste poursuivi pour « entrave à un Comité d’entreprise. » Procès ce jour. Et le mieux pour vous donner tous les détails de l’affaire, c’est encore de lire Filoche lui-même.
Bon courage, cher Gérard.