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Les acteurs de l'ESS demandent une loi cadre


Publié par : http://www.localtis.info
Le : lundi 20 juin 2011

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Les 17,18 et 19 juin 2011 se sont tenus les Etats généraux de l'Economie
sociale et solidaire. Objectif : rendre plus visible au niveau national
un mouvement essentiellement issu des territoires.

L'ensemble des acteurs de l'économie sociale et solidaire (ESS) se sont
retrouvés les 17,18 et 19 juin 2011 au Palais Brongniart pour les Etats
généraux de l'économie sociale et solidaire, lancés par Claude
Alphandéry, président de France active et du Labo de l'économie sociale
et solidaire. Objectifs de ces journées : élargir le cercle des acteurs
mobilisés, convaincre les citoyens qu'une autre économie est possible et
influencer les décideurs. Des objectifs a priori atteints, si l'on
observe le nombre de participants à ces Etats généraux, plusieurs
milliers, dans un lieu hautement symbolique. Les Etats généraux auront
aussi été l'occasion de rendre visible un mouvement essentiellement
parti des territoires. "Ce qui se passe dans cette mobilisation des
territoires reste trop peu visible au niveau national, explique Laurent
Fraisse, socioéconomiste au Laboratoire interdisciplinaire pour la
sociologie économique (Lise) et membre du Labo ESS. C'est bien au niveau
local que se fait l'ESS mais on a besoin aujourd'hui que le niveau
national, voire européen, réponde présent sur ce secteur, or il y a pour
le moment un décalage entre ce qui se passe localement et
nationalement." Et de citer les actions engagées par bon nombre d'élus
sur le territoire, que ce soit en région Provence-Alpes-Côte d'Azur,
Bourgogne ou Ile-de-France. La manifestation a aussi été l'occasion de
faire le point sur les "Cahiers d'espérances" qui ont été construits
depuis le début de l'année 2011. Plus de 400 cahiers de ce type ont
ainsi été remontés de tous les territoires, qui constatent une
aggravation des difficultés de vie des populations. Le laboratoire va se
donner le temps d'analyser ces cahiers pour en faire ressortir des
propositions, comme par exemple la reconnaissance législative des
coopératives d'habitat, une forme de propriété collective entre la
propriété individuelle et le logement collectif ou le développement des
circuits courts pour une alimentation plus saine.

Loi cadre

Les Etats généraux ont aussi permis aux acteurs d'avancer leur
proposition phare : la création d'une loi cadre autour de l'ESS qui
permette la reconnaissance de cette économie. "Il faut aussi que cette
loi cadre soit associée à des propositions sur ce que l'ESS peut
apporter en matière de transport, de logement, de santé… Ce qu'elle peut
apporter à la société", détaille Laurent Fraisse. Et c'est justement ce
travail qui va être maintenant réalisé. Des orientations concrètes
seront ainsi présentées à l'occasion du comité de pilotage de l'ESS le
29 juin. Elles seront ensuite portées auprès des futurs candidats à la
présidentielle de 2012.

Actuellement, l'économie sociale et solidaire représente 10% de l'emploi
salarié national et 8% des salaires. Une part non négligeable qui
devrait encore augmenter au fil des années, offrant des perspectives
favorables à l'emploi et suscitant l'attrait des cadres, grâce à ses
valeurs. Ce secteur a contribué à la croissance de l'emploi à hauteur de
18,1%, soit l'équivalent de 104.176 emplois entre 2006 et 2008. Il
attire particulièrement les jeunes. 25% du recrutement de l'économie
sociale et solidaire est ainsi constitué par les jeunes, d'après l'Union
de syndicats et groupements d'employeurs représentatifs dans l'économie
sociale (Usgeres).


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