une pétition se prépare
Le collectif créé après les événements à Aspres-sur-Buëch, lors du mariage d’un Algérien et d’une Française, s’est retrouvé dernièrement pour discuter des actions à venir.
Le collectif né du mariage, à Aspres-sur-Buëch entre un jeune algérien, à l’époque en situation irrégulière, et une jeune fille, le 10 novembre 2010 (nos précédentes éditions), s’est réuni dernièrement à la maison des syndicats à Gap.
Des violences avaient éclaté à l’occasion de cette union, la police aux frontières étant venue arrêter le jeune Farid Rachedi qui avait finalement réussi à se marier.
Il était ensuite retourné en Algérie chercher un visa pour revenir sur le sol français, en règle.
“On a défendu un droit”
Les deux personnes convoquées par la gendarmerie à la suite des échauffourées, un militant syndical et le grand-père de la mariée, attendent pour le moment de voir comment la situation va évoluer.
Le procureur a le choix de poursuivre ou de classer l’affaire.
« On a défendu un droit. Le mariage est légal. La preuve est que Farid a pu revenir en France, a déclaré le collectif. La solidarité n’est pas un délit et c’est pourquoi nous sommes là ».
« Le collectif est vigilant et attend » les suites. Une pétition sera lancée prochainement, pour laquelle ils espèrent des soutiens nationaux. « Nous sommes un collectif, nous ne pouvons pas comprendre l’individualisation de ce qui s’est passé à Aspres-sur-Buëch. Nous étions une soixantaine présents ».
Pour le moment, la priorité est « à la collecte des documents (photos, vidéos…) afin de monter un dossier, si nécessaire. Si le procureur veut donner suite, on apportera des témoignages », a annoncé le collectif.
par la rédaction du DL le 28/03/2011 à 05:00