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Elections cantonales: lu dans la Provence

Une campagne au-delà du canton

Publié le mercredi 02 février 2011 à 11H43

Les candidats s'affrontent sur des thèmes transversaux, entre politique municipale et grands enjeux nationaux

Il y a deux types de candidats dans le canton de Gap Centre. Le premier magistrat, Roger Didier, et ses partisans qui considèrent qu'être à la fois maire et conseiller général représente un atout pour défendre des projets à l'assemblée départementale. Et ses adversaires, contre le cumul, qui pensent que cette double casquette n'a fait avancer aucun dossier.

Les premiers mettent en avant les réalisations "transversales" qui, partant du centre névralgique, profitent au département. Comme les politiques liées au développement durable, le renforcement des Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, la gratuité des transports en commun gapençais, le crématorium ou encore la construction du stade de glace… Les autres, à l'image de Christophe Peyre (PRG), parlent de "gestion hasardeuse", de "non-maîtrise des budgets" ou de clientélisme. "Le canton ne doit pas être le bras armé pour un autre mandat", s'insurge le jeune candidat radical.

Deux visions s'opposent Dans la même veine, Marie-José Allemand, pour le parti socialiste, affirme que "le centre ville se meurt" et que "depuis que le maire a tous pouvoirs, la population n'a rien vu venir." La remarque est la même du côté de Christophe Peyre: "Ce canton est abandonné. À force de monter des opérations en périphérie, le centre se paupérise. Roger Didier se préoccupe de sa clientèle mais ne fait rien en matière de mixité sociale." Des affirmations quelque peu contredites par le dynamisme des commerçants. Et par le maire qui, en guise de réponse, cite en exemple les nocturnes, qui rassemblent 5000 personnes tous les mardis en été. Sur la question de la mixité, Roger Didier met en avant "les contrats de vente en état futur d'achèvement" qui permettent aux bailleurs sociaux d'acheter des logements au coeur du parc privé. "Quatre opérations de ce type ont vu ou vont voir le jour à Gap", avance-t-il.

Autant de thèmes que Jean-Claude Eyraud, à la gauche de la gauche, préfère réserver au conseil municipal. Histoire de mettre tout le monde d'accord, le candidat a décidé d'axer sa campagne, très pédagogique, "sur les compétences du conseil général": la solidarité, l'insertion, la création d'un syndicat mixte des transports collectifs, la culture ou encore la défense des saisonniers et des pluriactifs. Enfin, sur "l'endettement du département, malgré l'augmentation des impôts", Jean-Claude Eyraud "exige une réelle participation de l'état à hauteur des transferts réalisés" et "refuse la réforme de collectivités". Même avec la meilleure volonté du monde, les enjeux de la campagne ont beaucoup de mal à ne pas sortir de Gap Centre.

Tanguy COHEN (tcohen@laprovence-presse.fr)

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