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SNCF : le service public ne répond plus !

La France entière s’émeut de voir un train mettre 26 heures pour relier
Strasbourg à Port-Bou et Nice. Cet évènement est la résultante des
politiques menées à la SNCF depuis plusieurs années. Pour la
Fédération CGT des cheminots, quand une Entreprise Publique
comme la SNCF se détourne du service public pour faire du
business, il est prévisible que les voyageurs et les cheminots en
subissent les conséquences.
Depuis que la Direction de la SNCF a accentué son organisation en
branches indépendantes refusant toutes formes de mutualisation des
moyens humains et matériels, les dysfonctionnements deviennent le
triste quotidien des usagers et l’angoisse des cheminots.
Les Directions d’activités ne veulent plus financer les réserves en
personnel de bord (Agents de Conduite et Agents du Service
Commercial Trains). Les ateliers d’entretien des locomotives sont
spécialisés par activités. Les aiguilleurs n’ont plus de contact avec les
autres services au nom de la « concurrence libre et non faussée ».
Cette organisation éclatée et cloisonnée de la SNCF engendre les
situations vécues par les voyageurs de ce train qui a fait la une de
l’actualité.
Pour la Fédération CGT des Cheminots ce genre d’incident
illustre le contenu de nos luttes. La grève reconductible du mois
d’avril, à l’appel de CGT, avait comme revendications de mettre fin
à cette organisation en mono activité et de fournir à la SNCF les
moyens humains pour réaliser un service public ferroviaire de qualité.
Les agents de conduite de Vierzon sont actuellement dans un
mouvement de grève contre la suppression des réserves de
conducteurs mais la Direction l’entreprise refuse obstinément de les
entendre.
La Fédération CGT des Cheminots déplore que la Direction de
la SNCF refuse de tirer les enseignements de sa stratégie. En 9
ans elle a supprimé plus de 25 000 emplois de cheminots, elle entend
en supprimer encore 1 850 en 2011, cette politique d’austérité a des
répercussions désastreuses sur la qualité du service due aux usagers
et sur les conditions de travail des cheminots.
Il est outrageant d’entendre François Fillon, Brice Hortefeux, Nathalie
Kosciusko-Morizet ou Thierry Mariani tirer à boulets rouges sur Météo
France, les services de l’équipement, les aéroports de Paris ou la
SNCF et les accuser de ne pas répondre à leurs obligations alors que
c’est leur politique libérale qui supprime les moyens et pousse
à la casse des entreprises publiques et du service public.
Montreuil, le 28 Décembre 2010

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