Une réalité à combattre au pays des droits de l’Homme
Les chiffres de la pauvreté divulgués par l’Insee à la veille de la journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre, laissent un goût amer : 13 % de la population française, soit 7,836 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté fixé à 950 euros par mois en 2008. Gageons qu’avec la crise la situation ne s’est pas améliorée depuis.
Que reste-t-il des promesses du Président de la République qui s’était engagé pendant sa campagne électorale à « réduire d’un tiers la misère en France ? ». C’est le résultat d’une politique économique et sociale qui favorise ouvertement les plus riches. Le projet de loi de Finances reconduit le bouclier fiscal au nom duquel le fisc va continuer de restituer des chèques aux milliardaires, tandis que celui sur la Sécurité sociale durcit un peu plus les conditions d’accès aux soins pour le plus grand nombre. A l’évidence, le RSA de Martin Hirsch n’a pas tenu ses promesses.
Les femmes, les jeunes et maintenant les personnes âgées sont les plus touchés par la pauvreté (un tiers des retraités touche moins de 700 euros par mois). Le projet de réforme des retraites ne va certainement pas arranger les choses puisqu’il grossira les rangs des chômeurs en reculant l’âge de départ en retraite et accentuera la baisse du niveau des pensions par rapport aux salaires d’activité.
Mais il est encore temps de mettre ce funeste projet en échec en se mobilisant massivement à l’appel de l’intersyndicale les 2 et 12 octobre prochains pour plus d’égalité et de justice sociale au pays des droits de l’Homme.
Montreuil, le 29 septembre 2010