L'’édition 2010 du « Baromètre » établi depuis quatre ans par « le Cercle Santé et Société » et le groupe Europe Assistance fait apparaître dans son volet hexagonal (1) un boom des renoncements aux soins.
En effet, interrogés sur l’'influence de la crise économique sur leur consommation de soins (consultations médicales, examens, interventions chirurgicales, soins dentaires ou achats de médicaments), près d’'un quart (23 %) des Français répondent qu’'ils ont cette année déjà renoncé à (ou repoussé) des soins (et 12 % indiquent qu'’ils « pourraient le faire »).
La tendance du renoncement aux soins est en très forte hausse puisqu'’elle enregistre 12 points de plus en un an (11 % des Français admettaient avoir abandonné ou reporté des soins en 2009). Autre enseignement : 49 % des Français pensent que leur système de santé ne garantit pas l’'égalité d’accès aux soins (48 % affirment le contraire).
Malgré tout, leur attachement au système reste fort : 3 % des Français en jugent l’'organisation « excellente », 12 % « très bonne » et 46 % « bonne » (32 % l’'estiment « moyenne » et 6 % « mauvaise »). Pour financer une dépense de santé en hausse constante, la population est très partagée : 32 % des personnes interrogées sont favorables à une hausse des impôts ou des cotisations obligatoires, 23 % penchent pour le recours aux assurances privées et aux mutuelles, 28 % préfèrent l'’option des franchises pour chaque acte médical (17 % n’'ont pas d’opinion).
› K. P.