PARIS (AFP) — Les quatre grands réseaux d'insertion par l'activité
économique s'inquiètent du financement de leurs actions pour 2011,
dénonçant mardi dans un communiqué commun des "moyens rationnés,
insuffisants, au mieux reconduits mais pas revalorisés depuis de
nombreuses années".
"Le projet de loi de finances pour 2011 ne tire pas les conséquences de
l'approfondissement de la crise sociale, de la perspective durable d'un
chômage élevé et de la montée irréductible de l'exclusion", estiment les
réseaux CNEL, COORACE, Chantiers école et FNARS, qui fédèrent les
entreprises et associations oeuvrant dans l'insertion par l'emploi des
personnes en grande difficulté, des actions financées par l'Etat et les
collectivités.
"Les activités d'insertion par l'activité économique sont plus que
jamais indispensables pour éviter la disqualification définitive d'une
partie des demandeurs d'emploi et la relégation accrue des personnes en
situation d'exclusion", ajoutent-ils dans leur communiqué.
Les quatre réseaux associatifs disent n'obtenir par rapport à leurs
demandes que "des réponses décalées" du gouvernement, à savoir "des
groupes de travail, des réflexions, des assises de la formation, un
comité de suivi du Grenelle de l'insertion".
Pour les quatre réseaux, "il y a urgence à donner des réponses en terme
de moyens, dès le budget de 2011, pour poursuivre à son niveau actuel
l'activité d'insertion".