Prononcé au nom de l’UD CGT 05, par Philippe COTTET, Secrétaire Général,
lors des obsèques le 21 juillet 2010.
Dans la vie d’un militant il y des moments de joie, de fraternité irremplaçables. Avec Patrick nous en avons partagé un certain nombre.
Mais il y a aussi des moments de profonde tristesse, c’est quand, comme aujourd’hui, nous accompagnons un de nos camarades pour lui rendre un ultime hommage.
Patrick n’aimait pas être sous les feux des projecteurs, il n’aimait pas les honneurs et les phrases ronflantes. Son souci, c’était l’efficacité de l’activité syndicale.
Secrétaire du Syndicat CGT du CHICAS, Patrick a très vite compris l’importance d’investir ce que nous appelons le terrain interprofessionnel. Membre de la Commission Exécutive de l’UD, il a intégré le Secrétariat de l’UD dans l’équipe constituée par Jean-Claude EYRAUD.
Avec Jacques LEBEAUX, ils ont constitué un tandem de choc dont l’objectif était de remettre les finances de l’UD à flot et de faire de notre UD un lieu agréable à vivre, ouvert aux militants de la CGT et aux salariés du département.
Patrick était un homme de conviction. Il fallait batailler dur, quand il avait une idée en tête, pour essayer de le contrecarrer. (Ses origines bretonnes peut être ?) Mais cette conviction alliée à une volonté de mener au bout les actions engagées faisait de Patrick un camarade à l’efficacité redoutable.
En quelques années les finances de l’UD furent redressées, les locaux rénovés et aménagés. Si aujourd’hui notre CGT est ce qu’elle est dans les Hautes-Alpes, a repris son rang de première organisation et peut voir l’avenir avec sérénité, c’est en grande partie grâce au travail effectué par Patrick et Jacques.
Le militantisme chevillé dans le corps, Patrick a su allier ses engagements politiques, syndicaux et pacifistes. Avec ses doutes parfois, ses questionnements qui nous ont valu de nombreuses heures de discussions, d’échanges durant lesquelles nous essayions de savoir quelle était la meilleure façon de changer le monde.
Vivre debout, ce fut le combat de Patrick. Ce fut le sens de ses engagements, ce fut le sens de son combat contre la maladie. Cette maladie qui avait emmené son frère puis sa mère et dont il savait l’issue inéluctable. Ce combat, il l’aura mené jusqu’au bout de ses forces en compagnie de Michèle dont nous soulignerons jamais assez le dévouement.
Le mot qui nous vient tous à l’esprit en ce moment d’adieu, c’est le mot respect. Respect camarade pour ce que tu as été, pour tes combats et pour cette volonté de vivre. Pour cette lutte quotidienne qui fut la tienne.
Au nom de tous tes camarades qui sont ici aujourd’hui et de ceux qui n’ont pu être présents, je t’envoie ce dernier salut fraternel et te dis notre volonté de poursuivre ton combat pour ce monde plus juste, plus humain dont nous rêvons tant et que tu espérais tant !