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ENSEMBLE 05 - Page 379

  • La vraie laïcité, par Jean-Michel QUILLARDET

     

    L’Observatoire international de la laïcité contre les dérives communautaires devant la progression inquiétante du Front national lors du premier tour des élections présidentielles entend rappeler :
    • que la laïcité n'a jamais été un instrument juridique de lutte contre telle ou telle croyance, telle ou telle culture, telle ou telle appartenance ;
    • la laïcité n'exclut pas, elle respecte l'autre dans sa différence sur le fondement de la liberté de conscience et de la neutralité de l'État ;
    • que la lutte contre le communautarisme n'est pas un combat contre telle ou telle communauté ethnique ou religieuse, contre la diversité des origines et des cultures, contre le droit à la différence ;
    • la lutte contre le communautarisme, c'est l'application des valeurs républicaines en conférant le droit à la différence sans établissement de différence des droits ;
    • que la laïcité est le produit d'un combat mené au cour des siècles passés par les républicains contre les obscurantistes et intégristes religieux mais également tous les extrémismes politiques et en particulier l'extrême droite française qui s'est toujours opposée à la laïcité républicaine, notamment sous le gouvernement du maréchal Pétain !
    • que les conceptions laïques et anti-communautaristes du Front national,stigmatisant une religion, une ethnie, prônant un nationalisme fermant les frontières et entérinant le droit du sang par rapport au droit du sol, sont le contraire de l'idée républicaine laïque, forgée dès Lumières à nos jours par la République française ;
    • que dans ces conditions, il appartient aux candidats présents au deuxième tour aux élections présidentielles de réaffirmer les principes républicains sans concession aucune aux dérives soi-disant laïques soutenues par le Front national.

    Chaque laïque devra le 6 mai prochain faire son choix sur cette affirmation, sans pudeur,sans timidité mais également sans compromis avec un mouvement incontestablement extrémiste.

    Fait à Paris, le 27 avril 2012

    Jean-Michel QUILLARDET
    Président de l’Observatoire International de la Laïcité contre les dérives communautaires

     

  • Visite du chantier de la zone d’activités de Gap-Tallard vendredi 27 Avril

    IMG-20120427-00574.JPGIMG-20120427-00568.JPGJe suis membre du conseil syndical du SIVU de l'aéropole de Gap-Tallard.

    A ce titre j'ai participé le 27 avril à la visite de Chantier.

  • Le 1er mai n’appartient qu’aux travailleurs !

    Une vulgate bien établie fait remonter les origines du 1er mai aux évènements de Chicago
    en 1886 où la grève des ouvriers américains pour la journée de huit heures se termine dans un bain de sang. Certes, si cette parenté n’est pas entièrement dénuée de tout
    fondement, elle n’est pas tout à fait exacte, car elle masque, en réalité, la place
    éminente qu’occupe le mouvement ouvrier français dans la genèse de cette histoire.
    C’est en juillet 1889, et certainement dans l’espoir d’apporter un utile contrepoint
    prolétarien aux célébrations du centenaire de la Révolution française, que le mouvement
    socialiste international décide de se donner rendez-vous à Paris. Organisé à l’initiative de
    guesdistes, de blanquistes et de la tendance Vaillant de la Fédération nationale des
    syndicats, le Congrès international socialiste rassemble, dans « la salle des Fantaisies
    parisiennes », du 14 au 21 juillet 1889, 377 délégués venus du monde entier.
    C’est au cours de ce Congrès que va naître réellement la journée internationale des
    travailleurs. Le 20 juillet 1889, sur proposition de Raymond Lavigne, alors secrétaire de la
    Fédération nationale des syndicats, les délégués adoptèrent à l’unanimité une résolution
    appelant les travailleurs à organiser « une grande manifestation internationale à date
    fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour
    convenu, les travailleurs mettent en demeurent de réduire légalement à huit heures la
    journée de travail ». Au cours des débats, la date retenue fut fixée au 1er Mai, en
    référence à la décision prise en 1888 par l’American Federation of Labor lors de son
    Congrès de St. Louis, de faire du 1er Mai 1890 un temps fort de lutte pour la journée de
    huit heures.
    1890
    Les premières manifestations du 1er Mai eurent lieu pour la première fois en 1890.
    D’emblée la dimension internationale des mobilisations, aux formes diverses et d’ampleur
    inégale, frappent les esprits. L’objectif central reste la journée de huit heures, mais
    d’autres thèmes revendicatifs émergent selon les contextes nationaux. Quoiqu’il en soit, le caractère universel et la force des mobilisations donnent un retentissement considérable à cet évènement.
    1891
    Le deuxième 1er Mai devait être tragiquement endeuillé par ce qui se passa à Fourmies où tombèrent les premiers martyrs de la journée internationale des travailleurs. La troupe
    présente tire sur la foule rassemblée. Le bilan est lourd : dix morts et plusieurs dizaines de blessés. L’indignation provoquée par ce massacre traverse aussitôt le pays et dépasse les frontières. Sans nul doute, ce drame contribua à donner à cette journée une nouvelle
    dimension de lutte, de solidarité et de générosité ouvrières.
    1906
    À la fin du XIXe siècle, l’enthousiasme initial tend à s’estomper. C’est la CGT, inspirée par
    le grand projet de la grève générale et par le désir de paix entre les nations, qui réactive
    les mobilisations. Ce désir de « prendre la rue » culmine à l’occasion du 1er Mai 1906 qui
    fut certainement la plus grande manifestation organisée par la jeune CGT en faveur des
    huit heures.
    1919
    L’expérience révolutionnaire qui se joue à l’Est concentre tous les regards et encourage
    toutes les audaces, une dynamique révolutionnaire se déploie à nouveau. Pour contrer son extension, le gouvernement de Georges Clemenceau présente le 8 avril un projet de loi sur la journée de huit heures. Il est voté à l’unanimité par la Chambre le 17 avril, et ratifié le 23 par le Sénat. Le 1er Mai sera cette année d’une ampleur considérable, les grèves sont massives et les cortèges impressionnent.
    1936
    Face au péril fasciste, une puissante vague unitaire déferle sur le pays, elle se concrétise
    au sommet par la création d’un Comité national de rassemblement populaire au lendemain
    du 14 juillet 1935. Cette contagion unitaire gagne le mouvement syndical, et le Congrès de
    Toulouse, du 2 au 6 mars 1936, met fin à quinze années de divisions syndicales. Le 1er Mai 1936 sera le cadre d’arrêts massifs du travail et de puissantes manifestations qui
    annoncent les grèves généralisées avec occupation des usines qui se produisent dans les
    semaines qui vont suivre.
    1941
    C’est pendant l’occupation allemande, les 12 et 24 avril 1941, que les responsables de
    l’État français décident, à l’image de ce qui a été pratiqué dans l’Allemagne nazie ou en
    Espagne franquiste, d’institutionnaliser le 1er Mai pour en subvertir le sens originel.
    Dorénavant, cette journée est officiellement désignée comme la Fête du Travail et de la
    Concorde sociale et elle devient chômée. Tout est fait à cette occasion pour vider le
    1er Mai de sa substance révolutionnaire et pour le rattacher aux vieilles coutumes paganoreligieuses.
    Sur le plan symbolique le muguet refoule l’églantine.
    La Libération
    Au lendemain de l’écrasement du nazisme et du militarisme japonais, le 1er Mai est
    universellement célébré. En France, dès 1946, il se place sous le double signe de l’action
    revendicative et de la bataille pour le redressement national. Depuis 1947, le 1er Mai est un jour férié, obligatoirement chômé et payé.
    1968
    Après près de quinze ans d’interdiction de défiler à Paris, la CGT décide pour le 1er Mai de
    reconquérir les rues de Paris en lançant un appel à manifester de la République à la
    Bastille. Ce jour-là, près de cent mille travailleurs défilent dans les rues faisant la
    démonstration que les conditions sociales de l’explosion à venir étaient réunies.
    Des années 1980 jusqu’à aujourd’hui
    Dans les années 1980, un certain nombre d’acteurs non syndicaux (réfugiés, immigrés,
    etc.) s’approprient cette journée. À partir de 1988, le Front national s’en empare, plaçant
    Jeanne d’Arc au coeur de ses célébrations. On se souviendra également du 1er Mai 2002
    marqué par la marée humaine défilant dans les rues sur l'ensemble du territoire français
    suite à la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle

  • Interview de Clémentine Autain au JDD

    Nicolas Sarkozy estime que Marine Le Pen “est compatible avec la République”. Que vous inspirent ces propos? Le tournant que prend cette campagne présidentielle dans l’entre-deux-tours me paraît très préoccupant. Cette radicalisation, comme si la question centrale en France était de combattre un ennemi de l’intérieur qui serait l’étranger, le musulman, est insupportable. La droite devient de façon très assumée xénophobe et autoritaire.

    Nicolas Sarkozy a toutefois assuré qu’il n’y aurait ni accord ni ministres FN dans son gouvernement, s’il est réélu…
    C’est la logique de la droite depuis un certain temps. Mais je pense qu’aux législatives, il y aura des expérimentations locales. En réalité, le flirt entre Sarkozy et Le Pen montre qu’une recomposition de la droite est en cours, à l’italienne.

    François Hollande a dit dans Libération “vouloir convaincre les électeurs du Front national”. Cette démarche est-elle légitime? A gauche, nous devons rassembler le peuple autour d’un projet de transformation sociale. Il faut s’adresser aux électeurs du Front national, de la même manière que nous l’avons fait dans notre campagne en disant “vous vous trompez”, “vous portez vos suffrages vers un parti qui tourne le dos à vos intérêts”… Nous aurions aimé être moins seuls dans cet affrontement politique.

    Le FN était l’une des principales cibles de Jean-Luc Mélenchon. Votre plus grosse déception est-elle de ne pas être passé devant au premier tour ?
    Oui. Mais le résultat obtenu par le Front de gauche constitue un bon score. Si on nous avait dit en juillet dernier - quand nous étions entre 3 et 5% dans les intentions de vote - qu’on terminerait à 11%, tout le monde aurait signé! C’est un socle substantiel, loin de l’éparpillement de 2007, un point de départ. Une force politique nouvelle est née. Lire la suite »

  • ET MAINTENANT ?

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